Loi travail : Hollande condamné à des concessions
S’il veut faire passer la loi travail François Hollande devra nécessairement faire des concessions à la fois pour satisfaire les opposants (syndicats, parlementaires, organisations de jeunes) mais aussi l’opinion publique pas forcément pour un retrait du projet mais en faveur d’un ré équilibrage. Il ne s’agit pas seulement d’un enjeu sociale= pour François Hollande mais désormais d’un enjeu politique majeur en effet il semble bien que la loi sur la déchéance de nationalité risque d’être enterrée par la volonté du Sénat. François Hollande ne peut se permettre de connaître un second échec sur une réforme également emblématique. La loi travail doit donc absolument être votée ; Hollande est prêt à faire toutes les concessions nécessaires pour cela. Pas sûr cependant que Manuel Valls adhère forcément j’améliorations que cette aux améliorations que souhaite. Valls doit afficher absolument l’étendard réformiste que lui dispute Macron. Pour lui, pas d’autres solutions se résoudre à accepter des amendements assez substantiels ou partir. L’enjeu n’est donc plus tellement social mais il s’agit de la survie du gouvernement. François Hollande a donc promis jeudi des « améliorations » au projet controversé de réforme du Code du travail et confirmé la piste gouvernementale d’une surtaxation des CDD destinée à favoriser des embauches plus stables en contrat à durée indéterminée. « Il y a une concertation, il va y avoir des améliorations », a déclaré le président lors d’un déplacement à Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne) à propos du texte qui suscite une levée de bouclier des jeunes, d’une partie de la gauche et des syndicats. « Si une concertation a été engagée à ma demande, c’est bien pour apporter tous les éclaircissements, toutes les précisions, lever les inquiétudes, améliorer encore le dispositif pour permettre de convaincre tout en gardant l’esprit », a-t-il dit dans un discours dans une société de la banlieue parisienne. On notera que François Hollande insiste bien pour indiquer que la concertation en cours a été décidée à sa demande, ce qui constitue en soi une critique de la méthode un peu brutal de Valls et de son entêtement. Ce n’est donc pas un hasard si Hollande insiste d’une part sur la concertation et sur la nécessité de rééquilibrer le projet de texte. Une surtaxation des contrats à durée déterminée (CDD) figure parmi les pistes du gouvernement. « Ce n’est pas dans le texte aujourd’hui. Ça peut être dans la discussion que les partenaires sociaux peuvent avoir dans le cadre de la négociation sur l’Unedic. Aujourd’hui, ce qu’il faut, c’est favoriser l’embauche sous la forme de CDI », a dit François Hollande. « C’est vrai que la lutte contre la précarité doit être menée. Après, les partenaires sociaux en fixeront avec nous les modalités », a ajouté le chef de l’Etat. En début de journée sur France Info, la ministre du Travail, Myriam El Khomri, avait déclaré que la surtaxation des contrats courts et l’abandon d’une disposition pour les apprentis étaient « sur la table ».
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