La France entre Métropolisation et désertification
Partout dans le monde la mode est à la Métropolisation. Il s’agit de concentrer de plus en plus de populations dans un espace proportionnellement de plus en plus réduit. Aujourd’hui Quinze agglomérations comptent plus de 400.000 habitants, selon l’Insee qui publie ce mardil’édition 2016 des «Tableaux de l’économie française». Loin devant, Paris est l’unité urbaine la plus peuplée rassemblant, comme en 1982 d’ailleurs, note l’Insee, plus du quart de la population urbaine. Ces unités urbaines sont toutes situées sur le littoral, le long des fleuves et près des frontières, peut-on lire dans réalisée par l’Insee, qui dresse le panorama des 50 unités urbaines qui regroupent le plus grand nombre d’habitants. On observe que la répartition d’ensemble des villes qui «gagnent» ou qui «perdent» des habitants, selon les termes employés par l’Insee, se superpose à la géographie de la France en croissance (Arc Atlantique, Sud-méditerranée, vallée du Rhône, Île-de-France) et à celle de la France qui connaît des difficultés héritées de la régression des industries anciennes (Nord, Est, Centre). En réalité, la véritable explication de l’attractivité de certaines villes plus que d’autres «est à rechercher dans la dynamique de l’emploi offert dans les villes», précise l’Insee qui y oublie de préciser que la suppression des services notamment publics à largement contribué à désertifier la plus grande partie du territoire. Pour dissimuler sans doute ce phénomène de désertification du territoire l’INSEE s’est livré à une curieuse étude qui amalgame le temps moyen pour accéder à des services aussi différents que celui d’une gare d’une maternité ou d’une boulangerie ! En dépit de cet amalgame douteux l’étude met en évidence les disparités d’accès aux services de la vie courante. Il est clair qu’avec le dogme lié à l’hyper concentration urbaine autour des grandes métropoles et des grandes villes, le reste du territoire ne cesse de ce désertifier d’abord d’un point de vue économique avec la raréfaction des l emplois mais aussi en conséquence avec la disparition et- ou l’éloignement des services indispensables à la vie. D’une certaine manière c’est le paradoxe de nos sociétés modernes qui disposent de plus en plus de moyens de mobilité relatif aux déplacements des personnes, à la circulation des biens et de l’information mais qui paradoxalement hyperconcentre les populations sur des territoires de plus en plus réduits. Ce qui constitue par ailleurs un non-sens environnemental. Aujourd’hui plus de 80 % de la population vit en zone urbaine et la moitié dans des grandes villes. Dans le même temps les territoires ruraux deviennent de véritables déserts économiques et humains. Pour accéder par exemple un hôpital il faut souvent 45 minutes à 1 heure pour les zones très éloignées. Les autres services publics ou privés se font rares. Dans nombre de petites communes ils ont même complètement disparu. En France métropolitaine, un habitant sur deux accède en moins de quatre minutes, par voie routière, aux principaux services de la vie courante. Certes, mais, selon les communes, ce temps d’accès varie du simple au triple. C’est une étude originale qu’a menée l’Institut national de la statistique (Insee) sur les disparités constatées dans l’accès aux services. L’Insee s’est donc concentré sur la question des temps de trajet pour accéder aux services essentiels de la vie courante. L’institut a défini « un panier de la vie courante » qui regroupe à la fois des commerces (boulangeries, supermarchés, etc.), des établissements d’enseignement (écoles, collèges…), des services de soin, etc. Le temps d’accès à un service du panier déterminé par l’Insee est le temps théorique de trajet par la route vers celui qui est le plus proche. Alors que le temps d’accès au panier est la moyenne de ces temps pour l’ensemble des services du panier. En France métropolitaine, la moitié de la population vit dans 3.000 communes (sur un total de plus de 36.000) et accède à chacun des équipements du panier de la vie courante en moins de 4 minutes. En revanche, à l’autre extrémité, les 5% les plus éloignés, résidant dans 13.000 communes, parcourent un trajet d’au moins 9 minutes. Encore s’agit-il de moyenne care dans certaines communes il faut 15 à 20 minutes pour accéder au service de la vie courante
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