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Archive mensuelle de février 2016

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Sarkozy : sans contradicteurs à la télé

 

Sarkozy : sans  contradicteurs à la télé

Vraiment gonflé Sarkozy de regretter l’absence de représentants de la majorité ou du gouvernement lors de son passage dans l’émission des paroles et des actes. Initialement la production avait proposé la présence de  Macon. Une proposition qui a été refusée par Sarkozy qui craignait d’être ringardisé par le jeune ministre. Ce que ne souhaitait pas effectivement l’Élysée qui craignait aussi d’une part que Sarkozy ne s’affaiblisse dans ce débat alors que Hollande fait tout pour privilégier la candidature de Sarkozy. Hollande craint par-dessus tout de devoir affronter Juppé. L’Élysée craignait aussi que Macon n’en profite pour s’autoriser quelques sorties insolites et forcément libérales qui auraient irrité la gauche de la gauche dont François Hollande a besoin aujourd’hui pour faire passer la modification de la constitution relative à la déchéance de nationalité. Nicolas Sarkozy seul sur le plateau de Des paroles et des actes. Du coup pour la venue de l’ancien président, France 2 n’a pu trouver de personnalité pour lui faire face. Une situation qu’a très largement déplorée l’actuel président des Républicains alors que François Hollande a mis son veto pour qu’il n’y ait aucun représentant du gouvernement autour de la table. Car le ministre de l’Économie n’est pas le seul à avoir dit non à une venue sur le plateau de Des paroles et des actes. Successivement, Christiane Taubira, Marisol Touraine et Jean-Marie Le Guen ont refusé de jouer le rôle de contradicteur. « Puisque des consignes ont été données pour qu’aucun responsable gouvernemental ne vienne débattre avec moi, ce qui est quand même étonnant, j’aurai plaisir à débattre avec les Français », a déclaré l’ancien chef d’État. Et si de nombreuses personnalités socialistes ont refusé ce débat, Nicolas Sarkozy a aussi décliné la présence de deux personnalités, a précisé le journaliste David Pujadas. « On vous a aussi proposé de débattre avec Jean-Christophe Cambadélis et Robert Badinter.

Réforme orthographe : « on se fout de nous » (Jean d’Ormesson)

Réforme orthographe : « on  se fout de nous » (Jean d’Ormesson)

Comme d’autres, Jean d’Ormesson, membre de l’académie française s’interroge sur l’intérêt de la réforme de l’orthographe soutenue par le gouvernement. Jean d’Ormesson refuse « absolument de parler d’accent circonflexe et de virgule à un moment où les écoliers n’apprennent plus à lire et à écrire ». Selon lui, les débats sur l’orthographe devaient donc attendre. « . On peut effectivement se demander si cette réforme est très opportune. D’ Après le Monde « le constat d’une dégradation du niveau des élèves au cours des vingt dernières années est réel en se fondant  Une étude sur laquelle s’est appuyé le e. Elle repose sur une dictée, que son service statistique a proposée à des élèves de CM2 en 1987, puis en 2007. Il en ressort que le nombre d’erreurs a augmenté en moyenne de 10,7 à 14,7. La proportion d’élèves faisant plus de quinze fautes atteint 46 % en 2007, contre 26 % vingt ans plus tôt. Dans une précédente étude comparable, qui date de 2007, deux professeures en sciences du langage, Danièle Cogis et Danièle Manesse, tiraient les mêmes conclusions. Selon leur étude, les élèves de 2005 accusaient un retard d’environ deux niveaux scolaires par rapport à ceux de 1987. Autrement dit, un élève de 5e en 2005 faisait le même nombre d’erreurs qu’un élève de CM2 vingt ans plus tôt… ». Des comparaisons qui portent sur une vingtaine d’années mais il est vraisemblable que  l’écart serait encore beaucoup plus considérable s’il était possible de comparer les niveaux des élèves actuels avec ceux d’il y a 50 ou 70 ans. Faut-il rappeler qu’à l’époque cinq fautes été sanctionnée par un beau 0, on est loin évidemment des 15 ou 30 fautes actuelles. Du coup la tentation est grande de s’orienter progressivement vers une écriture à caractère phonétique.

Croissance Angleterre revue en baisse

Croissance Angleterre revue en baisse

 

Comme aux États-Unis l’Angleterre prend en compte le net tassement de l’activité mondiale. Alors qu’on comptait sur une croissance solide de leur de 2,5 % comme aux États-Unis ;  il se pourrait bien qu’on se contente dune  croissance autour de 2 %.  Du coup La Banque d’Angleterre (BoE) a donc revu en baisse jeudi ses prévisions de croissance. Comme aux États-Unis les perspectives de hausse des taux s’éloignent d’autant plus que nombre de banques centrales s’orientent  progressivement vers des taux négatifs. Le gouverneur de la banque centrale d’Angleterre prévoit en effet que la croissance mondiale sera au mieux modeste, avec des risques accrus liés au ralentissement dans les économies émergentes, qui freine la croissance britannique malgré la bonne résistance de la demande intérieure. Face au rééquilibrage de l’économie chinoise, à l’augmentation des flux de capitaux, au durcissement des conditions financières et à l’augmentation de la volatilité sur les marchés, le gouverneur  a noté une montée des risques pour le pays. « Toutes ces évolutions créent des risques baissiers pour la croissance au Royaume-Uni à travers les canaux du commerce, de la finance et de la confiance », a-t-il déclaré. « Les perspectives pour le commerce extérieur sont particulièrement sombres et les exportations nettes devraient peser sur la croissance britannique sur la période étudiée. »  Les chutes des marchés pétrolier et boursier et les risques apparus dans les économies émergentes ont incité les banques centrales internationales à revoir en baisse leurs estimations de croissance et d’inflation et à débattre ouvertement de la nécessité de s’orienter vers de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire plutôt que vers une normalisation dès cette année.

Le pacte de stabilité menacé en zone euro

Le pacte de stabilité menacé en zone euro

Après l’accord de Schengen qui risque de voler en éclats c’est maintenant le pacte de stabilité qui risque aussi d’éclater. En effet compte tenu en particulier du ralentissement de la croissance il paraît de plus en plus évident que les objectifs de réduction du déficit budgétaire ne pourront pas être tenus. En fait c’est au moins la moitié des pays de la zone euro qui vont déroger aux règles de réduction des déficits publics d’après les prévisions mêmes de la commission européenne. À commencer par la France. Bruxelles ne pense pas que la France puisse réduire son déficit. Selon les prévisions de la Commission européenne, le pays ne réussira pas à faire passer son déficit public sous la barre des 3% de son PIB en 2017 comme cela avait été annoncé. Le déficit sera encore de 3.4% en 2016 et de 3.2% en 2017. Autrement dit, la France n’est toujours pas dans les clous du traité de Maastricht. Mais il faut dire que le pays a eu des dépenses supplémentaires à comptabiliser dans le budget en termes de sécurité et de défense après les attentats. Par ailleurs, les prévisions de croissance restent moroses. Rappelons que Bercy a misé sur 1 % de croissance mais le souci reste que les investissements ne repartent toujours pas ou alors très graduellement. La France n’est pas seule dans ce cas, une majorité de pays de la zone euro pourrait être en dehors des clous en 2016 mais aussi en 2017. En cause surtout le net tassement de l’activité économique avec maintenant des perspectives 2016 qui au mieux seront équivalentes à celles de 2015. Aussi la lutte contre le terrorisme aussi bien en zone euro que dans l’état islamique. Lutte qui entraîne des dépenses supplémentaires notamment pour la France le pays nettement le plus engagé dans les opérations extérieures. Enfin dans certains pays, le coup de la gestion des flux de migrants. La conséquence de ces dérapages budgétaires liés aux conséquences du tassement économique affecte la parité de l’euro.  Pour la France, la Commission européenne prévoit un déficit public à 3,4% du PIB cette année, puis à 3,2% en 2017, alors que la France a pour objectif 3,3% en 2016 et s’est engagée à la ramener sous 3,0% l’an prochain.  L’Italie, bien que nettement en-dessous de la barre de 3% du PIB, verra son déficit structurel augmenter à 1,7% cette année, contre 1,0% en 2015. La réglementation européenne exige une réduction d’au moins 0,5 point du PIB par an du déficit structurel. Le déficit structurel de Rome devrait être ramené à 1,4% en 2017, toujours en-dessous de la réduction minimum imposée.  L’Espagne, qui n’a toujours pas réussi à constituer son gouvernement à la suite des élections serrées de décembre, devait ramener son déficit public à 4,2% du PIB en 2015. Mais les estimations de la Commission montrent qu’elle n’a pas atteint cet objectif, avec un déficit de 4,8% l’an dernier.  Pour cette année, Madrid doit ramener son déficit à 2,8% mais, à moins d’un changement de politique, il devrait atteindre 3,6%, selon les chiffres de la Commission. Quant au déficit structurel, il est en hausse depuis 2014 plutôt qu’en baisse. Le ministre espagnol de l’Economie, Luis de Guindos, a dit qu’il était trop tôt pour dire si l’objectif 2015 serait atteint, ajoutant que l’incertitude provenait surtout des régions autonomes, qui ont trop dépensé ces dernières années.  De même, le Portugal est en difficulté sur ce terrain. Le gouvernement socialiste arrivé au pouvoir en novembre a bouclé l’année avec un déficit de 4,2%, selon les calculs de la Commission, alors que l’objectif fixé était de 2,5%. Sauf changement de politique, Lisbonne ne devrait pas arriver non plus à ramener son déficit sous les 3% cette année et son déficit structurel a également augmenté contrairement aux directives. Le pays est en négociations avec la Commission pour éviter que son projet de budget 2016 lui soit renvoyé. Mais les pays du sud de l’Europe ne sont pas seuls à avoir du mal à respecter les règles de déficit structurel. La Commission prévoit que l’Autriche, qui a réduit son solde structurel à 0,3% en 2015, le porte à 1,0% du PIB cette année.

Chute de confiance pour Hollande et de Valls (sondage)

Chute  de confiance pour  Hollande et de Valls (sondage)

21 % de popularité pour François Hollande et 27 pour Manuel Valls. Une chute assez vertigineuse depuis que l’effet unité nationale lié aux attentats a disparu. C’est le plus bas score obtenu tant par François Hollande que Manuel Valls qui payent  sans doute l’insuffisance de résultats en matière économique, la hausse du chômage mais aussi leur valse hésitation concernant la déchéance de nationalité et l’état d’urgence. Sur le plan économique,  il est clair que l’échec est patent puisque la France se retrouve en queue de peloton en zone euro concernant l’évolution du PIB pour 2015 et que les prévisions laissent maintenant entrevoir une évolution en 2016 qui ne sera pas supérieure à 2015. Autre facteur explicatif,  toujours là cette situation du chômage qui ne cesse de progresser et ne pourra se modifier de manière significative compte tenu précisément des perspectives de croissance. Aussi le sentiment que face à cette situation François Hollande essaie de bricoler les statistiques pour faire diminuer de manière artificielle le nombre de chômeurs. Enfin sur le plan sociétal si François Hollande a été largement soutenu après ses déclarations post-attentats il a beaucoup déçu depuis au point que certains se demandent même si par exemple la déchéance de nationalité sera ou non un jour inscrite dans la constitution. Les cotes de confiance de François Hollande et de Manuel Valls chutent donc dans deux sondages diffusés jeudi, en raison notamment d’un net recul auprès des sympathisants de gauche que les sondeurs lient au débat sur la déchéance de la nationalité. Selon le baromètre TNS Sofres-OnePoint pour Le Figaro Magazine, la cote de confiance du chef de l’Etat a reculé de huit points en un mois, à 15% et celle du Premier ministre de quatre points, à 32%. François Hollande a perdu 20 points depuis le baromètre de décembre, qui faisait suite aux attentats du 13 novembre et dans lequel il avait atteint son plus haut niveau depuis début 2013. Manuel Valls a quant à lui perdu 11 points. Un sondage Elabe pour Les Echos et Radio Classique montre une baisse de cinq points des cotes de confiance de François Hollande et de Manuel Valls, à respectivement 21% et 27%. C’est le niveau le plus bas enregistré par le chef de l’Etat depuis un an et le plus bas pour le Premier ministre depuis sa nomination le 31 mars 2014. François Hollande perd ainsi 16 points auprès des sympathisants de gauche (46%) et 21 points parmi ceux du Parti socialiste (57%), Manuel Valls perdant huit points auprès des sympathisants de gauche (52%) et 12 points parmi ceux du Parti socialiste (66%). Selon TNS Sofres, 82% des personnes interrogées ne font pas confiance au chef de l’Etat pour résoudre les problèmes qui se posent à la France actuellement (+8 points) et 65% ne font pas confiance au Premier ministre (+5). Selon Elabe, 75% des sondés ne font pas confiance à François Hollande pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays (+4) et 68% ne font pas confiance à Manuel Valls (+4).

L’électricité vers une hausse de 50%

L’électricité  vers une hausse de 50%

 

Récemment le patron d’EDF à ouvert la porte à de nouvelles modalités de financement du nucléaire. Et pour cause !  L’entreprise est sans doute au bord de la rupture financière en tout cas à moyen et long terme du coup ;  il faudra sans doute envisager pour les prochaines années une augmentation de l’ordre de 50 % du prix de l’électricité. D’une manière générale,  le coût de l’électricité d’origine nucléaire a été complètement sous-estimé en France comme dans le monde. Discrètement mais sûrement le patron d’EDF ouvre le débat pour un changement des modalités de financement des centrales nucléaires. Il faut dire que la situation financière d’EDF est intenable. Il faut d’abord apurer une énorme dette de 40 milliards, ensuite trouver 50 milliards pour les travaux permettant de prolonger la durée de vie du parc nucléaire actuel. Financer aussi au moins en partie les 25 à 50 milliards du site d’enfouissement des déchets nucléaires de Bure en Moselle ; un site d’enfouissement qui va permettre de participer au démantèlement du parc nucléaire actuel. Un démantèlement dont le coût est fixé autour de 15 milliards et qui pourrait être plus proche de 100 milliards. On objectera que la question du démantèlement permettra à EDF (et a à Areva) d’acquérir un savoir-faire pour intervenir sur l’énorme marché du démantèlement des centrales le monde. Enfin il faudra faire face à un besoin de financement de 200 milliards à terme pour le renouvellement du parc nucléaire. En clair EDF ne pourra  affronter  seule  ces défis même avec une augmentation régulière du prix de l’électricité  (il est prévu une augmentation moyenne de 2,5 % par an  pendant plusieurs années) ou par des seules suppressions d’effectifs. Ce que confirmait le patron d’EDF dans une interview du JDD.  « . En France, nos parts de marché reculent, donc on ne doit pas prendre de retard. Notre dette est élevée et nous devons faire des arbitrages sur nos activités futures. Nous n’avons plus les moyens de tout garder à l’étranger, ou de tout construire seuls »

Canal+ : des guignols tristes et une baisse d’audience

Canal+ : des guignols tristes et une baisse d’audience

Il se confirme que la reprise en main musclée de Canal+ par l’industriel Bolloré constitue une véritable catastrophe pour l’audience de la chaîne. Une  baisse constatée pour le grand journal et l’émission culte les guignols. Une émission dont on a largement est dépolitisé le contenu qui peine à faire rire après la cure d’amaigrissement tant du fond que de la forme. En outre des interrogations demeurent depuis que Canal+ a perdu le marché du football de la ligue 1 anglaise. Or la moitié des téléspectateurs au moins de Canal+ s’abonne pour le football. Selon Médiamétrie qui mesure que les premières minutes gratuites des guignols, avant que le programme ne bascule en crypté l’audience du le 14 décembre 2015, l’émission  affichait 1,8 millions de téléspectateurs et 6,5% de part d’audience. Mais l’émission est tombée autour d’un million les trois jours suivant. Depuis, Les Guignols ont touché un point bas le 20 janvier à 621 000 téléspectateurs et 2,4% de part d’audience avant d’entamer une remontée à 825 000 téléspectateurs le lendemain et à 923 000 le 22 janvier. Problème : ces scores déjà faibles s’effondrent (logiquement) dès que la chaine passe en crypté. Et les internautes ne combleront pas le déficit. Entre le 19 et le 26 janvier, Les Guignols affichent sur Dailymotion entre 3600 et 22 000 visionnages. Pas de quoi redresser la barre. Un test rapide dans la rédaction de Challenges auprès de différentes générations et profils confirme d’ailleurs assez vite que Les Guignols peinent toujours à faire… rire.  La reprise en main de la chaîne par l’industriel Bolloré pose la question de l’indépendance des lignes éditoriales, une question qui se pose à de nombreux médias depuis que les groupes financiers ont mis la main dessus. Le gouvernement veut imposer des comités d’éthique garantissant l’indépendance des lignes éditoriales, il serait temps si on ne veut pas voir s’éroder régulièrement l’audience des grands médias ( télé journaux radio et même grands sites Internet). Conséquence heureuse de cette baisse d’intérêt pour les grands médias : la multiplication de sites qui ne se contentent pas de reprendre simplement et bêtement les dépêches des agences de presse, des entreprises ou du gouvernement.

Vers une récession mondiale ?

Vers une récession mondiale ?

 

Rien n’est sûr évidemment et l’exercice de prévision est à la fois difficile et aléatoire. Pour preuve les instituts économiques passent leur temps à réviser leurs pronostics. Dans le milieu de l’année 2015 la plupart de ces instituts prévoyaient une nette reprise de l’activité mondiale pour 2016. Non seulement cette reprise ne ce dessine pas mais on peut même envisager un scénario de récession mondiale en tout cas un très net tassement de la croissance. Le premier souci concerne la situation réelle de la Chine dont la production industrielle recule régulièrement depuis un an. Les statistiques officielles mais très politiques de la Chine font apparaître une augmentation de la croissance proche de 6 %. Certains experts pensent que cette  croissance est sans doute de l’ordre de la moitié, d’autres qu’elle est nulle compte tenu en particulier de la baisse de consommation des matières premières. Or la Chine consomme environ 50 % du pétrole, de l’acier ou encore du ciment utilisé dans le monde. Ce qui explique largement l’écroulement du prix des matières premières. En outre la Chine est affrontée à une énorme crise financière caractérisée par un endettement des entreprises, des collectivités locales et des particuliers. Une crise tellement profonde qu’elle pourrait déboucher sur un Krach. Second sujet de préoccupation les déséquilibres financiers des pays producteurs de matières premières. Ces dont les ressources se réduisent  considérablement et qui n’ont plus les moyens d’acheter aux pays développés. Dans plusieurs pays la situation financière est particulièrement préoccupante : par exemple en Arabie Saoudite, en Russie en Algérie ou au Venezuela. La seule zone vraiment dynamique était celle des États-Unis mais là aussi la croissance s’est tassée au cours du second semestre. Elle n’a même atteint que 0,2 % au dernier trimestre 2015 et les indicateurs markit pour janvier confirment ce tassement (même tendance pour une autre rare zone économique dynamique, le Royaume-Uni qui vient de réduire sa prévision de croissance à 2 %). Partout l’activité générale souffre d’un déséquilibre offre demande. La demande est notoirement insuffisante et pèse sur les prix. À telle enseigne qu’il n’y a plus d’inflation dans de nombreux pays et que les banques centrales qui ajoutent des politiques accommodantes à d’autres politiques accommodantes ne parviennent pas à endiguer le phénomène. Des banques centrales qui par ailleurs en déversant des masses de liquidités favorisent la guerre des monnaies qui déstabilisent un peu plus le commerce international. En fait au mieux les résultats économiques de la zone euro ne seront pas supérieurs en 2016 à ce qu’ils étaient en 2015. Pour les États-Unis comme pour le Royaume-Uni, la perspective tourne autour de 2 %. L’Asie elle risque de connaître une croissance insignifiante tandis que les pays en développement producteurs de matières premières seront pour la plupart en récession. Toutes ces incertitudes ce traduisent dans les bourses mondiales par des mouvements de yo-yo permanent dans une tendance orientée structurellement à la baisse. À ces considérations économiques il faut aussi ajouter les risques complexes et dangereux

 

France : le pays de la bureaucratie pourquoi ?

France : le pays de la bureaucratie pourquoi ?

 

Un peu surréalistes les propos de Manuel Valls qui a déclaré : « nous ne sommes plus le pays de la complexité ». C’était à l’occasion de la présentation des 170 mesures destinées à  faciliter la vie des entreprises et des particuliers, se rajoutant à près de 450 autres déjà prises qui alimentent le « choc de simplification« , hissé au rang des priorités du quinquennat. Un « choc »  qui avait été annoncé par François Hollande en mars 2013, et qui s’est traduit par deux textes de lois. En fait comme d’habitude ce micro choc de simplification ressemble à une auberge espagnole où chaque ministère a bien voulu mettre dans le pot commun de la simplification quelques  dispositions dont la plupart sont anecdotiques même si certaines peuvent être utiles. Ce ne sont pas quelques centaines de mesures qui peuvent être à la hauteur de l’enjeu. Le véritable problème c’est que la France est engluée dans dispositif réglementaire indémêlable qui découle des 10 500 lois et 130 000 décrets existants (record mondial) qui définissent les millions de contraintes auxquelles sont soumis entreprises et particuliers (il faut aussi prendre en compte la réglementation relevant de la responsabilité des collectivités territoriales.) Pourquoi une telle complexité ? Simplement parce que le pays compte environ 1 million de fonctionnaires inutiles qui comblent leur vide existentiel en imposant chaque jour de nouvelles réglementations. Une bureaucratie française qui s’ajoute en outre à celle de Bruxelles (de la France). Le caractère dérisoire du fameux choc de simplification se vérifie à la lecture des mesures prises. Au chapitre de la construction, le gouvernement propose par exemple d’autoriser les promoteurs à livrer des logements sans évier si l’acquéreur est d’accord,  Les entreprises funéraires n’auront plus besoin de mentionner leur statut ni leur capital dans leurs dépliants publicitaires. Les professionnels de la collecte du sperme des chevaux n’auront plus besoin d’une licence mais d’un simple « enregistrement conditionné par la détention du diplôme nécessaire à l’exercice de cette activité (…) ». : les millions d’automobilistes seront heureux d’apprendre qu’il sera possible de « simplifier, fusionner et dématérialiser les formulaires du permis de conduire » à partir du quatrième trimestre 2016. Tout choc  de simplification sera impossible tant que les fonctionnaires inutiles seront maintenus en fonction. La complexité administrative qui leur permet de vivre et de se développer est telle que les politiques d’abord n’y comprennent rien ensuite sont incapables de la maîtriser.

Actu, infos, économie, social, politique: articles les plus lus

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« Ortografe : la vré révolution » ?

Ortografe : la vré révolution ?

 

C’est parti, la révolution de l’orthographe est en marche. L’Académie française vient d’autoriser la simplification orthographique de 2400 mots. D’autres simplifications suivront évidemment puisqu’un  courant éducatif milite pour une écriture phonétique. Cela parce que la plupart des élèves du collège sont incapables d’écrire correctement une page. Il est  loin le temps où 5 fautes dans une dictée étaient sanctionnées par un beau zéro. Aujourd’hui il faut sans doute faire 40 ou 50 fautes par page pour obtenir la même note. Progressivement, on va donc s’orienter vers une orthographe sur le mode SMS. Pourtant la complexité d’une langue, sa syntaxe, son orthographe ne sont pas neutres. D’une certaine manière elle rend compte des spécificités culturelles en même temps qu’elle structure les capacités cognitives. Pourquoi aussi ne pas procéder à la simplification du calcul et des mathématiques, admettre que l’élève peut considérer  que 1 + 1 n’est pas forcément égal à 2. Pourquoi ne pas supprimer les tables de multiplication puisque des logiciels peuvent se charger des opérations. Et pourquoi comme l’indique ce professeur de français ne pas supprimer les dates dans l’histoire de France, dates trop difficile à retenir. Ainsi, on pourra désormais écrire ognon au lieu d’oignon et nénufar plutôt que nénuphar. En tout, 2.400 mots ont subi un toilettage. Certains mots comme portemonnaie ou millepattes perdent leur trait d’union. D’autres leur accent circonflexe, qui pourra désormais disparaître sur les lettres i et u. Les éditeurs de manuels scolaires préparent déjà la rentrée. Les nouvelles éditions à jour sont prêtes à sortir pour septembre. Mais la réforme, aux oubliettes depuis 26 ans, ne fait pas l’unanimité. « C’est vrai que l’accent circonflexe ce n’est pas grand-chose », reconnaît Julien Soulié, professeur de lettres classiques, sur TF1. « Est-ce qu’on supprime les dates de l’Histoire de France, sous prétexte que ce n’est pas facile à retenir? Non. Il est plus simple plutôt que de soigner le malade de casser le thermomètre et là en l’occurrence on casse le thermomètre plutôt que de soigner les difficultés en orthographe que connaissent les élèves d’aujourd’hui », déplore cet enseignant. On objectera juste titre qu’une langue vivante a toujours évolué pour autant accepter une évolution pour s’aligner sur le bas n’est pas nécessairement un progrès culturel.

Michel Onfray : le nouveau calife du déclinisme

 

Michel Onfray : le nouveau calife du déclinisme

Michel Onfray avait pourtant promis de se mettre à la diète médiatique pour un long moment. Il n’aura pas résisté longtemps à sa cure de silence. Il revient et en quelque sorte s’autoproclame comme le calife du déclinisme   version ultra gauche ;  sans doute pour ne pas laisser la place à Houellebecq ou à Zemmour version ultra droite. Dans un quotidien italien le philosophe renouvelle sa lecture pessimiste d’une civilisation judéo-chrétienne « épuisée, morte », à force de se complaire « dans le nihilisme et la destruction, la pulsion de mort et la haine de soi ». Il dénonce également l’islam politique – « une bombe avec laquelle l’occident joue depuis toujours » et renouvelle son adhésion à la thèse d’une guerre de civilisations. L’islam manifeste ce que Nietzsche appelle ‘une grande santé’ : il dispose de jeunes soldats prêts à mourir pour lui. Quel occidental est prêt à mourir pour les valeurs de notre civilisation : le supermarché et la vente en ligne, le consumérisme trivial et le narcissisme égotiste, l’hédonisme trivial et la trottinette pour adultes ? Comme Houellebecq, comme Zemmour comme d’autres à l’ultra gauche comme à l’ultra droite, Michel Onfray se proclame nouveau calife ou pape du déclinisme ;  et de réitérer la fin de la civilisation occidentale au profit de l’islam l.  Première observation sur sa posture, il s’autoproclame philosophe. Comme beaucoup de ses collègues, il confond diplômé en philosophie et comportement philosophique. Seconde observation la tonalité de ses propos est assez éloignée d’une démarche philosophique. Quand Michel Onfray s’exprime c’est  sur un ton professoral, péremptoire voir suffisant. Il n’y a pas de place à l’interrogation chez lui ;  son discours est sentencieux, dogmatique et doctoral.  Bref, c’est le prof qui s’adresse à des élèves qu’ils considèrent comme incapable de réflexion. La maïeutique socratique lui est complètement étrangère, il ne proclame pas ses vérités, il les assène à la manière du gauchiste radical qu’  il est. Il est loin de la méthode socratique qui ouvre le champ des interrogations. Chez lui l’art d’accoucher la vérité se fait aux forceps. Par opportunisme autant que par conviction Michel Onfray surfe sur la vague du populisme décliniste   Une mouvance qui se caractérise par des positions le plus souvent  réactionnaires et qui propose  notamment comme solution d’avenir le repli national sectaire et/ou  l’indifférence   à l’égard de ce qui se passe à l’extérieur de frontières. Ce mouvement décliniste  traverse à  peu près toutes les formations politiques ;  le FN bien sûr mais aussi une partie de la droite classique, tout autant que la gauche du PS, extrême-gauche comprise. Pour schématiser cette mouvance refuse l’ouverture au monde et propose d’ériger des murs infranchissables aux frontières de la France pour protéger les Français de tous les dangers et ainsi maintenir tous les « avantages acquis ».  Une sorte de futur orienté vers le passé,  sorte d’archaïsme politique qui propose un souverainisme obsolète afin d’exclure tout corps ou influence étrangère bref l’aspiration au paradis perdu. Une nostalgie du passé qu’entretiennent savamment quelques  intellos douteux à droite  comme Zemmour bien sûr, Finkielkraut, Buisson, Houellebecq mais aussi certains à gauche, surtout à l’extrême gauche comme Todd voire récemment Onfray. À gauche,  c’est surtout la condamnation du capitalisme et de l’impérialisme occidental qui conduit ces intellos à refuser  l’ouverture sur les autres, en tout cas qui les conduit à adopter une neutralité notamment vis à vis des conflits inter nationaux. À droite, c’est le racisme et la peur du progrès  qui justifient  surtout le repli nationaliste. Et pour justifier l’injustifiable ces intellos sollicitent les grands penseurs : Leibnitz, Hegel, Spinoza, Hume, Nietzsche, Schopenhauer, Heidegger d’autres encore. Nos sophistes contemporains  se réfèrent de manière frauduleuse à la pensée des vrais philosophes ; une sorte de détournement intellectuel pour essayer de donner une légitimité à leurs propos frelatés. Malheureusement face à cette mouvance décliniste,  le mouvement progressiste peine à résister. La crise est en effet passée par là  et compte tenu des déficiences chroniques des Français en matière d’économie beaucoup tombent  dans le piège de l’isolationnisme. Il faut bien reconnaître que le mouvement progressiste tarde à faire émerger des leaders politiques crédibles et aussi   des intellos susceptibles d’éclairer les problématiques économiques, sociales, technologiques, environnementales et culturelles. Des dimensions aux interactions incontournables qui exigeraient un minimum de connaissances dans les différents domaines. Onfray par exemple qui parle de tout, sur tout et tout le temps déclare sans complexe qu’il  ne connaît rien à l’économie,  ce qui ne l’empêche pas de pérorer sur la nature de la crise globale  et sur les moyens d’en sortir. Bref une sorte  de cocktails de discours philosophique mélangé à des convictions gauchistes et à des propos de bistrot. Pas vraiment un discours   pertinent pour répondre  au simplisme mystificateur des déclinistes. La construction d’un discours cohérent n’est  cependant pas évidente, sa complexité exige d’abord l’interrogation du champ des possibles  car il faut intégrer les mutations de nature systémique qui interviennent dans les domaines socio-économiques, techniques, écologiques et sociétaux déjà  évoqués. Bref, comme Diogène, on cherche un homme, l’intellectuel généraliste  capable d’appréhender  la complexité de l’ensemble de ces champs. Il en existe sans doute mais pour  l’instant les lumières médiatiques préfèrent éclairer  les penseurs qui rêvent d’un avenir qui ressemble au passé ou pire qui prévoient comme Onfray la fin de notre civilisation. Cela au moment même où  les valeurs de cette civilisation  s’imposent progressivement partout: en Asie, en Afrique, en Amérique du sud, à l’Est, dans les anciennes dictatures, communistes ou non. Certes non sans difficultés et dans un contexte de crise;  mais une crise qu’on ne résoudra  pas avec les vieux outils d’analyse partielle qui ne conduisent  qu’à une vision  ratatinée du monde.

Et encore un proche de Nicolas Sarkozy mis en examen

Et encore un proche de Nicolas Sarkozy mis en examen

Chaque jour ou presque on apprend qu’un nouveau collaborateur de Nicolas Sarkozy a été mis en examen. Il y a aujourd’hui pas loin d’une dizaine d’affaires qui concernent Sarkozy et son entourage et  pas loin de 30 personnes qui sont impliquées de près ou de loin. Sans entrer dans le détail, l les s’intéressés les doigts dans le pot de confiture. Le seul pour l’instant à ne pas avoir été réellement inquiété et condamné c’est  Nicolas Sarkozy. Un Nicolas Sarkozy soutenu par Hollande qui veut en faire son adversaire pour ne pas avoir à affronter Alain Juppé. De là à dire qu’il y a un lien entre le soutien de Hollande à Sarkozy et la mansuétude de la justice, il y a évidemment un pas qu’on ne peut pas franchir puisque comme chacun le sait notre justice est totalement indépendante !  L’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, a été mis en examen ce mercredi pour favoritisme dans l’affaire des sondages et dépenses de communication de l’Elysée lors du précédent quinquennat.   Le publicitaire Jean-Michel Goudard a été mis en examen ce mercredi pour favoritisme dans l’affaire des sondages et dépenses de communication de l’Elysée lors du précédent quinquennat. Depuis la semaine dernière, l’enquête sur les études d’opinion commanditées par la présidence Sarkozy a connu une accélération avec la mise en examen de plusieurs ex-collaborateurs de l’ancien président de la République. En témoigne les mises en examen successives d’Emmanuelle Mignon, sa directrice de cabinet et de son conseiller « opinion », Julien Vaulpré, poursuivis également pour favoritisme dans ce dossier. En avril 2009, le conseiller en stratégie de Nicolas Sarkozy avait signé la reconduction de la convention passée en 2007 entre l’Elysée et le cabinet Publifact de Patrick Buisson. Un rapport de la Cour des comptes avait sévèrement épinglé quelques mois plus tard ce contrat jugé « très succinct », lequel n’avait pas été soumis aux dispositions du code des marchés publics. L’enquête a finalement fait apparaître que via ses cabinets Publifact et Publiopinion, Patrick Buisson avait, à lui seul, gagné plus d’1,4 million d’euros en seulement deux ans. Ce dernier a été mis en examen pour recel de favoritisme, abus de biens sociaux et détournement de fonds publics par un particulier. Pierre Giacometti, dont la société Giacometti-Peron a signé pour 2 à 2,5 millions d’euros de contrats avec l’Elysée entre 2007 et 2012, est également poursuivi pour recel de favoritisme.

Déchéance de la nationalité : maintenant que la gauche est d’accord c’est sans doute la droite qui sera en désaccord

Déchéance de la nationalité : maintenant que la gauche est d’accord c’est sans doute la droite qui sera en désaccord

Le cirque politique continue avec le débat sur la déchéance de nationalité. Pour satisfaire les députés du parti socialiste, le gouvernement a réussi à proposer un texte bâtard qui ne parle plus de la déchéance destinée uniquement aux binationaux. Du coup ce sera la déchéance pour tout le monde ;  au moins dans le texte car pratiquement on ne pourra sanctionner que les binationaux ; les cas  d’apatridie  pour les nationaux seront tout à fait exceptionnels. Bref on est enfin parvenu à se mettre d’accord à gauche (saufs quelques bobos gauchistes qui résistent encore). Mais maintenant c’est la droite qui renâcle. Avant elle refusait de voter le texte du fait des divisions de la gauche maintenant elle menace de ne pas le voter parce que précisément la gauche a résolu son problème d’unité. À droite il faut bien comprendre que les divisions sur ce sujet prennent en compte la problématique des prochains primaires. De ce point de vue la position de NKM est sans doute la plus caricaturale : « est-ce que vous pensez que les Français s’intéressent vraiment à cette question » a-t-elle déclaré sur RTL. Bien évidemment il s’agit pour elle de démolir Sarkozy (en faveur de la déchéance). De toute évidence,  NK M ne doit entretenir avec les Français qu’un rapport très ésotérique ou à les limiter à quelques immeubles du 16e arrondissement.  Ce mercredi en fin d’après-midi, le président du groupe PS à l’Assemblée, Bruno Le Roux, annonce donc  qu’il n’y a « plus de malentendu avec le gouvernement » sur la formulation de l’application de la déchéance de nationalité. Il estime qu’une « très large majorité » des députés PS voteront la révision constitutionnelle. Le gouvernement, a-t-il dit, a levé « le malentendu sur l’interdiction de l’apatridie », qui était présent dans l’avant-projet de loi d’application et qui avait provoqué une vive réaction mardi des députés PS, pour qui cela revenait à dire que la déchéance ne pouvait de facto s’appliquer qu’aux binationaux. Pour Patrick Mennucci, député PS des Bouches-du-Rhône, le travail est en train de porter ses fruits :  »Un rassemblement de l’immense majorité de gauche est désormais possible, à partir du moment où le projet de loi unifiera les régimes de déchéance applicable aux personnes condamnées quel que soit leur origine d’appartenance à la nation. Qu’ils soient français depuis 15 ans ou 15 générations. C’est ce que nous voulions. Nous ne souhaitions pas de différenciation entre nationaux et binationaux. » « Nous avons obtenu ce que nous voulons » Patrick Menucci, député PS des Bouches-du-Rhône . La semaine dernière, l’article 2 de la réforme constitutionnelle avait déjà été balayé par Manuel Valls, on ne parlait donc plus de la déchéance des seuls binationaux. De quoi attiser la colère des députés socialistes qui ont vu revenir par la bande, en l’occurrence par le biais de l’avant-projet de loi d’application, une inégalité entre les citoyens. En effet, la première mouture exclut de créer des apatrides : elle réintroduit donc indirectement une différence de traitement. Car si on ne peut pas créer d’apatrides, on ne peut pas déchoir ceux qui n’ont que la nationalité française.   Ce mercredi midi, le premier ministre a de nouveau reçu des députés socialistes. D’après nos informations, il les aurait invité à se concentrer sur l’essentiel : la réforme constitutionnelle (et sur le débat qui commence après demain). Le débat sur la loi d’application viendra plus tard, il aurait même donné sa parole. En ratifiant la convention de 1961 sur la réduction du nombre d’apatrides, Paris utilisera son droit à se réserver la possibilité d’en créer en cas d’atteinte grave aux intérêts de l’Etat. Le texte prévoit d’ailleurs la possibilité de création d’apatrides, à condition de le prévoir au moment de la ratification.

Simplification : encore des mesurettes

Simplification : encore des mesurettes

170 mesures de simplification seront prises, une vraie révolution pour les entreprises et les particuliers. Première observation dans beaucoup de cas il ne s’agit pas de simplification mais de changement de support, l’informatisation s’introduit dans les procédures sans rien changer sur le fond. En fait,  il ne s’agit pas d’une véritable révolution car il faut prendre en compte que les dispositions réglementaires découlent en France de 10 500 lois et d’environ 130 000 décrets sans parler des circulaires et autres arrêtés. Dans chaque décret on impose en moyenne autour d’une vingtaine de contraintes, du coup entreprises et particuliers sont soumis à des millions d’obligations surtout si on ajoute les dispositions prises de la responsabilité des collectivités territoriales. Bref la France et le royaume de la paperasse, des procédures. Pas étonnant il y a de l’ordre d’un million de fonctionnaires inutiles qui pour des motifs existentiels ne cessent d’alimenter l’ingénierie administrative. Et les politiques (qui viennent souvent du milieu administratif) sont incapables de contrôler cette boulimie procédurière. Depuis trois ans, 450 mesures de simplification ont déjà été prises, qui ont permis aux particuliers et aux entreprises d’économiser quelque 2,2 milliards d’euros, a dit le Premier ministre, Manuel Valls, en s’appuyant sans doute sur l’étude scientifique du patron de bistrot où il prend son café le matin. « La France est très souvent assimilée à la complexité », a remarqué le chef du gouvernement, en saluant les efforts pour « une France moins rigide, moins complexe, plus souple, plus flexible, plus ouverte, plus moderne, cette France adaptée au monde dans lequel nous vivons ». Certaines mesures présentées mercredi s’inscrivent dans la priorité donnée par le gouvernement à l’emploi. Les petites et moyennes entreprises disposeront ainsi d’un simulateur du coût et des aides à l’embauche, tandis que les demandeurs d’emploi pourront utiliser un simulateur pour trouver une formation adaptée susceptible de déboucher sur un emploi. La création d’entreprises artisanales sera facilitée, avec un assouplissement des règles du stage de préparation à l’installation. La réduction des obligations de sécurité dans les immeubles de bureaux de moins de 50 mètres de haut doit inciter à en construire davantage et de nombreuses obligations seront simplifiées ou supprimées. D’autres mesures visent à simplifier la vie des citoyens comme les attestations de diplômes dématérialisées, la dématérialisation des inscriptions dans les écoles primaires et maternelles, le paiement en ligne des services périscolaires et la simplification de nombreuses démarches. Bref des bricoles pas inutiles mais complètement insuffisantes voire anecdotiques.

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