Risques de récession mondiale : le G20 toujours aussi vain
Aujourd’hui et demain se réunissent les ministres des finances et les responsables des banques centrales sans doute pour faire le constat d’un ralentissement mondial qui pourrait même conduire à la récession. Le contexte est en effet assez comparable à celui de 2019 avec une crise financière, une baisse structurelle des valeurs boursières, une grande volatilité sur le marché des changes et surtout une demande atone qui se traduit par un net affaiblissement du commerce international. Malheureusement chaque banque centrale joue sa partie de manière individuelle pour peser de manière artificielle sur la masse monétaire, les taux de change et la parité des monnaies. Dit autrement on essaye de donner par la voie monétaire une compétitivité qui ne permettent pas encore des réformes structurelles à peine entamées. Il est donc vraisemblable que le G20 se montrera toujours aussi vain et qu’il va se contenter une fois de plus de faire un constat sans prendre de décision à la hauteur de l’enjeu. Au risque après la réunion de créer encore davantage d’incertitudes. Encore pour se mettre d’accord encore faudrait-il partager la même vision qui devrait articuler des mesures de politique monétaire, de politique budgétaire et des réformes structurelles. La réunion des ministres des Finances et des banquiers centraux du G20 vendredi et samedi à Shanghaï, en Chine, risque de décevoir ceux qui en espèrent un grand plan concerté de relance de l’économie mondiale et d’apaisement sur les marchés financiers. Aux yeux de certains, la situation actuelle, avec une demande mondiale obstinément atone, des Bourses en baisse et une volatilité sur le marché des changes, est comparable à celle d’avril 2009. La Chine, qui préside le G20 cette année, a érigé en « tâche urgente » le renforcement de la coordination politique et la lutte contre les « débordements négatifs » des mesures prises individuellement, alors qu’elle est elle-même soupçonnée d’avoir contribué à la déstabilisation en pilotant depuis l’été dernier une dépréciation du yuan. D’autres, tels les Etats-Unis et le Japon, comptent insister sur des mesures budgétaires de soutien à l’activité pour relancer l’économie mondiale. « Le tableau global est moins rose qu’il y a un an », juge un responsable italien s’exprimant sous le sceau de l’anonymat, selon lequel la réunion de fin de semaine « ne débouchera probablement sur aucune réponse de court terme à la crise ». Cette absence d’initiative au niveau politique alimente les craintes d’une récession.
‘ (Avec Reuters)
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