Brexit : le psychodrame habituel avec le Royaume-Uni
C’est devenu une sorte de rituel à chaque négociation avec le Royaume-Uni ; on assiste à une sorte de psychodrame qui aboutit toujours de la même manière avec un accord bâtard. Pour résumer, le Royaume-Uni va continuer de conserver un pied dans l’Europe un pied en dehors. Les concessions faites par l’union européenne sont surtout destinées à conforter le premier ministre britannique David Cameron qui s’est lui-même piégé avec son idée de référendum concernant l’appartenance à l’union économique. Du coup, les concessions faites au Royaume-Uni pourraient donner des idées à d’autres pays qui souhaitent aussi se désengager de certaines contraintes européennes. Le Royaume-Uni est donc parvenu à un accord avec ses partenaires européens sur les conditions de son maintien dans l’Union européenne. Vendredi 19 février, vers 23 heures, l’accord a été annoncé après plus de 18 heures de négociations que l’on disait très difficiles. Aussitôt, le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé que les termes de cette entente étaient « suffisants » pour qu’il recommande le maintien du Royaume-Uni dans l’UE aux électeurs britanniques lors du référendum dont la date sera annoncée ce samedi, mais qui pourrait avoir lieu le 23 juin. Qu’a obtenu David Cameron ? L’assurance, affirme-t-il que le Royaume-Uni ne sera « jamais inclus dans un super-Etat européen » et qu’il pourra conserver la livre. Les traités devraient être modifiés pour exclure le pays d’une union « toujours plus étroite » et pour préciser que l’euro n’est pas la seule monnaie de l’UE. David Cameron a défendu un accord dans lequel le Royaume-Uni conserve ce qu’il aime dans l’UE et écarte ce qu’il n’aime moins. La compétitivité sera ainsi une priorité de l’UE, l’accès du Royaume-Uni au marché unique sera garantie, mais Londres ne devra pas participer aux mécanismes propres à la zone euro, comme les sauvetages de pays endettés. Sur la question des aides sociales aux migrants de l’UE, qui était une pierre d’achoppement depuis quelques semaines, il a été convenu que le Royaume-Uni pourra suspendre durant les sept prochaines années ces allocations pour une durée maximum de quatre ans. David Cameron espère qu’elle sera suffisante pour que les Britanniques se décident finalement à rester dans l’UE.
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