Brexit : Angela Merkel approuve Cameron
Pour éviter le Brexit, Merkel soutient David Cameron dans ses revendications pour demeurer dans l’union européenne. En cause, une proximité de vue idéologique notamment pour que l’Europe demeure essentiellement une zone de libre-échange et non un super-Etat développant des politiques communes dans nombre de secteurs. Un seul exemple la relative indifférence de l’Allemagne pour lutter contre l’État islamique. Par contre Merkel rejoint légitimement David Cameron pour une réforme de l’union européenne tendant à améliorer la compétitivité, à favoriser la transparence et à lutter contre la bureaucratie. Ainsi a-t-elle déclaré devant le Bundestag. « Il ne s’agit pas juste des intérêts particuliers des Britanniques (…) Bien au contraire, de nombreux points sont justifiés et compréhensibles », même sur le contentieux de la limitation des prestations sociales pour les migrants intra-européens, a-t-elle insisté. « Il est évident que chaque pays membre doit pouvoir protéger son système social contre les abus », a estimé la chancelière, reprenant l’argument de David Cameron pour exiger des coupes dans les aides sociales. « Je suis convaincu qu’il ne nous reste que quelques pas à faire pour parvenir à un accord », a déclaré mardi le président du Conseil européen, Donald Tusk, qui mène les négociations. Le Premier ministre français, Manuel Valls, a quant à lui estimé mercredi qu’un accord était possible et souhaitable. Les négociations se concentraient ces derniers jours sur les problèmes de gouvernance économique, les rapports entre la zone euro et les pays qui n’en font pas partie, et la réglementation financière – afin que les institutions financières britanniques ne bénéficient pas d’un avantage sur leurs concurrentes. Autre dossier, la possibilité pour le Royaume-Uni de priver de prestations sociales les travailleurs européens arrivés sur son sol, pendant un temps limité et si des conditions exceptionnelles sont identifiées : un afflux exceptionnel de travailleurs menaçant l’équilibre du marché du travail. Les deux autres points, la compétitivité de l’Europe et la place des Parlements nationaux faisaient quant à eux l’objet de convergences importantes, tandis qu’un travail d’interprétation de la formule d’une Union. Le dirigeant conservateur espère arracher un compromis lors du sommet des 28 chefs d’État et de gouvernement européens jeudi et vendredi à Bruxelles, ce qui lui permettrait d’organiser cette consultation dès le mois de juin. Le président du Conseil européen, Donald Tusk, n’est guère optimiste. Il dit n’avoir « aucune garantie » que l’UE parviendrait à un accord avec Londres pour empêcher un « Brexit », la sortie du Royaume-Uni de l’Union. L’Europe a l’habitude des situations conflictuelles et après des menaces de réussite puis une laborieuse négociation il se pourrait bien que David Cameron puisse afficher des concessions de l’union européenne afin de remporter le référendum concernant le maintien du Royaume-Uni dans l’UE.
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