Syrie : un accord déjà contesté par la Russie
L’accord signé vendredi par le Groupe international de soutien à la Syrie (GISS) auquel appartient la Russie est déjà contesté par cette dernière. Pire sur le terrain la Russie et les troupes de Bachar al-Assad s’appuient sur cet accord pour trouver une légitimité aux bombardements des populations civiles et des rebelles modérés qui combattent l’État islamique. Manuel Valls, chef du gouvernement français, et le secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui assistent à Munich à la conférence annuelle sur la sécurité internationale, ont tous deux réclamé l’arrêt des bombardements russes dans les zones civiles. « La France respecte la Russie et ses intérêts, mais nous savons que, pour retrouver la voie de la paix, de la discussion, les bombardements des populations civiles doivent cesser », a déclaré le premier, s’adressant à son homologue russe Dmitri Medvedev. Le président français, François Hollande, avait tenu des propos identiques jeudi. Dans un entretien accordé jeudi à l’AFP, Bachar al Assad a même affiché sa détermination à reprendre le contrôle de l’intégralité du territoire syrien. Le président syrien « se trompe s’il pense que le conflit peut être résolu par la force », a répliqué vendredi un porte-parole du département d’Etat. Les forces gouvernementales ont néanmoins poussé leur avantage et se trouvent désormais aux portes de la province de Rakka, dans l’Est, dont elles ont été chassées en 2014 par les djihadistes de l’Etat islamique (EI), rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Elles chercheraient ainsi à prévenir une intervention au sol de l’Arabie saoudite contre l’EI, qui a fait de Rakka la « capitale » de son califat. L’armée syrienne a par ailleurs annoncé la reconquête de nouvelles zones de la région d’Alep. Sa progression, soutenue par l’aviation russe, le Hezbollah libanais et des combattants iraniens, a permis de couper la principale voie d’approvisionnement des rebelles en provenance de la Turquie voisine.
(Avec Reuters)
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