Grèce : contrôle des migrants contre la réduction de la dette
Selon le quotidien conservateur hellénique Kathimerini, Merkel proposerait à la Grèce un curieux marché : un contrôle effectif des mouvements migratoires contre une réduction de la dette. En cas de désaccord l’Allemagne menacerait la Grèce de l’exclure de l’espace Schengen. Merkel qui a largement ouvert ses frontières pour faciliter l’accueil des migrants (en 2015 l’Allemagne a accueilli environ 1 million de personnes) se trouve désormais confrontée à une position de plus en plus importante vis-à-vis de ce mouvement migratoire. En fait elle doit complètement changer son fusil d’épaule mais sans le dire. Une raison fondamentale : sa perte de popularité dans l’opinion publique (elle a perdu 10 points en six mois se retrouve à 33 %). Au lieu de fixer un quota de migrants comme par exemple l’Autriche, elle propose donc à la Grèce d’assurer la régulation des flux migratoires qui vont principalement vers l’Allemagne. L’Allemagne a bien tenté d’influencer certains pays d’Europe mais en vain. Il y a d’un côté ceux comme la Pologne, la Slovaquie ou la république tchèque qui sont bien contents de laisser passer les migrants qui se dirigent vers l’Allemagne, il y a des pays qui tout simplement ont décidé de fermer leurs frontières comme le Danemark, la Suède ou la Hongrie enfin d’autres qui ont mis en place des quotas. On sait que la Grèce est le principal point d’entrée pour les migrants en raison notamment de la proximité géographique avec la Turquie. Le problème c’est que la Grèce est entourée de pays qui ne font pas parti de l’union européenne et qui s’estime donc dispensés d’un rôle de régulation vis-à-vis de migrants qui veulent précisément s’installer dans l’union européenne. Le marchandage de Merkel viserait donc à exiger de la Grèce un contrôle strict de ses frontières st un filtrage des migrants. En retour l’Allemagne serait disposée à se montrer très accommodante concernant la question récurrente de la réduction de la dette grecque. Une question toujours en suspens d’autant que les récentes mesures de rigueur annoncée par la Grèce n’ont pas convaincu l’union européenne en particulier sur la question délicate de la réforme des retraites. Il se pourrait bien que le gouvernement grec acculé financièrement et fragile politiquement accepte finalement le marché proposé par Angela Merkel. Le chef du gouvernement grec en réalité n’a guère d’autre choix que d’accepter la proposition Merkel sinon il risque c’est d’être exclu de l’espace Schengen et de n’obtenir au qu’une réduction de son énorme dette.
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