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Archive mensuelle de janvier 2016

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États-Unis : net tassement de la croissance

États-Unis : net tassement de la croissance

 

Le tassement de la croissance des États-Unis au quatrième trimestre va sans doute constituer l’événement majeur de la conjoncture internationale.  Les États-Unis affichent en effet une petite progression de 0,2 % au quatrième trimestre par rapport au troisième soit en rythme annualisé 0,7 % sur le dernier trimestre. Un ralentissement qui a surpris et qui suit aussi un trimestre précédent également assez décevant. Certes pour l’ensemble de l’année 2015 les États-Unis pourront afficher une croissance confortable de 2,4 %, comme l’année précédente. Mais ce qui est inquiétant c’est la tendance à la baisse de la croissance depuis deux trimestres. Du coup, il se pourrait bien que l’activité américaine ne progresse pas autant qu’en 2015 et qu’elle se limite à 2 % voire moins. En cause évidemment, le ralentissement de la croissance mondiale dont les États-Unis ne peuvent plus être à l’abri. En outre la hausse du dollar commence à handicaper l’activité d’autant que dans les autres zones économiques on s’engage dans une véritable guerre des monnaies incluant y compris des taux négatifs ;  il y a aussi des signes d’inquiétude purement intérieure comme les dépenses les dépenses de consommation, qui représentent les deux tiers de l’activité elles ont ralenti sur le dernier trimestre 2015, avec une croissance de 2,2%, contre 3% au trimestre précédent. Ce ralentissement est cependant moins marqué que prévu. Du coup la perspective d’un nouveau relèvement des taux par la Fed pourraient bien s’éloigner et il est peu probable que la Banque centrale américaine modifie en mars les taux actuels. La banque centrale américaine a relevé ses taux en décembre, pour la première fois depuis près de 10 ans. Elle n’a pas formellement exclu un nouveau relèvement dès le mois de mars mais la volatilité qui règne sur les marchés financiers pourrait l’amener à patienter jusqu’en juin voire bien plus tard, beaucoup plus tard !

Départ de Taubira : Valls renforcé pour 67% (sondage)

Départ de Taubira : Valls renforcé pour 67% (sondage)

 

Le départ de Taubira a surtout créé l’événement dans les médias mais 75 % des Français ont approuvé cette décision. En outre d’après un sondage au Odoxa pour y télé 67 % considèrent que Manuel Valls est renforcé après ce départ. Au-delà du choc médiatique, l’appréciation des Français paraît relativement cohérente. En effet le maintien de Taubira serait apparu très surréaliste lors du débat sur la déchéance de nationalité vis-à-vis de laquelle elle avait fait clairement connaître son opposition. Du coup, on lui avait même retiré le dossier, Manuel Valls devant présenter lui-même la proposition devant le Parlement. Même à gauche ils sont 61 % à approuver le départ de Taubira. Ce sondage met en évidence le décalage important entre les positions des bobos de gauche et celle de l’opinion publique convaincue que face aux risques du terrorisme des mesures sécuritaires s’imposent : la déchéance de nationalité, l’état d’urgence et d’autres mesures. Chez les bobos de gauche mais aussi chez certains à droite on considère que la déchéance de nationalité sera complètement inefficace pour lutter contre le terrorisme, que l’inscription de cette orientation dans la constitution relève uniquement du symbolisme. Une grave erreur sans doute car l’inscription de cette sanction dans la constitution risque de peser lourd dans les orientations à venir pour lutter contre le terrorisme et d’une manière plus générale contre certaines criminalités. Il s’agit d’un signal clair pour indiquer qu’en France il n’y a place que pour l’intégration. Et pour cette Intégration il y a nécessairement adhésion et respect des valeurs républicaines qui fondent la nation. On objectera non sans raison qu’à l’occasion Hollande se livre à une petite manipulation politicienne pour créer une union nationale un peu forcée. Mais cela n’enlève rien à la portée politique et sociétale de cette déchéance de nationalité. Très clairement Valls se trouve renforcé par le départ d’une ministre certes intellectuellement flamboyante mais un peu hors sol par rapport aux réalités socio économiques

Royaume-Uni : Cameron fait chanter l’Europe

Royaume-Uni : Cameron fait chanter l’Europe

 

Des concessions, toujours des concessions ;  de la part de Cameron  c’est le chantage au Brexit  (sortie de l’Europe du Royaume-Uni). En apparence toutefois les demandes récurrentes  du premier ministre britannique paraissent impossibles à satisfaire : «  Moins de bureaucratie, plus de transparence, plus d’efficacité, plus de participation…. » il y a aussi  la question des migrants européens pour lesquels le Royaume-Uni souhaiterait supprimer les allocations sociales au moins pendant un certain temps. Ce qui vise particulièrement les migrants des pays d’Europe centrale et orientale qui ne veulent pas être considérées comme des étrangers de l’Europe. Il y a aussi et peut-être surtout les questions d’harmonisation fiscale et de réglementation financière pour lesquels le Royaume-Uni souhaite conserver sa spécificité. Cameron est en particulier opposé à toute taxation des transactions financières sous quelque forme que ce soit y compris pour les produits dérivés très spéculatifs. Le Royaume uni ne veut en aucun cas qu’on porte atteinte à la bourse de Londres. La philosophie de Cameron est constante,  Royaume Uni souhaite conserver un pied dans l’Europe, un autre en dehors. D’une certaine manière, Cameron fait chanter l’Europe. Ou bien l’union européenne fait de larges concessions ou bien le Royaume-Uni pourrait quitter l’union. À noter cependant que les milieux économiques britanniques sont favorables au maintien dans l’union européenne. Quant à la demande de Cameron visant à supprimer à alléger la bureaucratie de Bruxelles, elle risque d’être peu entendue par une commission qui précisément se nourrit de cette bureaucratie. Pas étonnant, les fonctionnaires de Bruxelles sont de plus en plus nombreux ils sont en outre la plupart surpayée par rapport à leur pays d’origine.

Plan emploi de Hollande : 82 % n’y croient pas

Plan emploi de Hollande :  82 % n’y croient pas

 

Dans un sondage réalisé pour France Info les Français réitèrent leur méfiance à l’égard de l’efficacité du plan d’urgence pour l’emploi annoncé par François Hollande. : 82% des sondés pensent qu’il ne permettra pas de faire baisser le chômage. Ce sondage en confirme bien d’autres comme celui d’Elabe pour les Échos réalisé à l’annonce des mesures.  C’est une promesse qu’ils ont trop entendu pour lui donner encore du crédit. Alors que Michel Sapin  déclarait  que « le chômage baissera » en 2016, 84 % des Français ne croyaient  pas à une telle inversion de la courbe du chômage, déjà annoncée pour 2013, 2014 et 2015 par François Hollande, selon un sondage Elabe pour « Les Echos », Radio Classique et l’institut Montaigne. . Les Français sont encore plus sceptiques aujourd’hui qu’à la fin de l’été (79 % alors) ! « Le fatalisme s’est installé. Ils ont le sentiment que le pays est bloqué sur une voie de garage », résumait Yves-Marie Cann, directeur des études politiques d’Elabe. La croissance enregistrée en 2015 a en effet été insignifiant pour pouvoir commencer un résorber le chômage. Cette petite croissance de 1,1 % n’a permis de créer que 50 000 emplois nets quand il y a 150 000 chômeurs supplémentaires par an  d’où l’augmentation du chômage d’environ 100 000. Il en sera de même presque en 2016 puisque la croissance tournera autour de 1,2 à 1,3%. Pas d’inversion du chômage à espérer à moins d’une petite manipulation statistique.

 

Poutine corrompu : un mensonge (le Kremlin)

Poutine corrompu : un mensonge (le Kremlin)

Des accusations insultantes pour la Russie qui réagit officiellement après la révélation du  sous-secrétaire d’État au Trésor américain qui avait affirmé que Poutine serait à la tête d’une énorme fortune de près de 40 milliards. Des chiffres évidemment difficiles à vérifier car tout ce qui concerne la fortune de Poutine relève du secret le plus total. Ce qui est certain c’est que de la fortune de Poutine comme celles des oligarques est énorme.  Certains ont pu ainsi en quelques années amasser des milliards pour contrôler l’économie russe, prendre des participations financières au plan international et même entretenir des danseuses comme les clubs de football professionnels en Europe. Pratiquement dans aucun autre pays il n’est possible de devenir milliardaire en quelques années, sauf en Chine où les apparatchiks se sont également accaparés la richesse nationale. On objectera que la lutte contre la corruption est en cours en Russie mais elle vise essentiellement des milliardaires opposés politiquement à Poutine. Lequel n’hésite pas à les faire emprisonner voire à les empoisonner comme l’a révélé récemment la justice britannique. Les  évaluations sont notamment  basées sur les déclarations d’un analyste politique et dissident russe, Stanislav Belkovsky. Lors d’une interview au Guardian et à Die Welt en 2007, il affirmait que Poutine détenait 37% de la compagnie pétrolière Surgutneftgaz ainsi que 4,5% du géant du gaz Gazprom. Les 40 milliards de dollars correspondaient tout simplement à la somme de la valeur de marché de ces participations, en 2007.  Depuis, Belkovsky a donné une autre interview en 2012, au Bureau of Investigative of journalism. Le chiffre qu’il y évoque est nettement élevé, pour la simple raison qu’entre temps les actions de ces deux entreprises ont flambé. Il évalue donc alors la fortune supposée de Poutine à « 60-70 milliards de dollars”. D’où la fourchette mentionnée par Bloomberg.  Un haut responsable du Trésor américain a affirmé que le président russe Vladimir Poutine était « corrompu », dans un reportage que la BBC devait diffuser lundi soir. « Nous l’avons vu enrichir ses amis, ses proches alliés, et marginaliser ceux qu’il ne considère pas comme ses amis en utilisant les ressources de l’Etat », a déclaré Adam Szubin, sous-secrétaire au Trésor en charge de la lutte contre le terrorisme, à l’émission Panorama, qui a publié des extraits en amont. « Que ce soit la richesse énergétique de la Russie ou d’autres contrats publics, il les distribue à ceux dont il pense qu’ils vont le servir au détriment des autres. Pour moi, c’est précisément ce qu’on appelle de la corruption », a-t-il ajouté. Alors que plusieurs proches de Vladimir Poutine sont déjà sous le coup de sanctions décidées par Washington en 2014, c’est la première fois selon la BBC que l’administration américaine accuse le président en des termes aussi explicites.

Croissance : +0,2 % au quatrième trimestre : « c’est la reprise » ! (Sapin)

Croissance : +0,2 % au quatrième trimestre : « c’est la reprise » ! (Sapin)

 

Grand cri de victoire pour sapin le ministre des finances : « c’est la reprise » quand il a appris que la croissance avait progressé de 0,2 % au dernier trimestre 2015. Une croissance qui aura donc atteint 1.1%  sur l’ensemble de l’année passée. Il n’y a pourtant pas lieu de crier victoire car cette croissance est insignifiante, elle est en outre en-dessous de la croissance des autres pays de la zone euro (plus 1,5 % en 2015). Le plus inquiétant, c’est cette tendance de fin d’année marquée par un tassement d’une croissance déjà atone. Un phénomène de tassement  observé un peu partout dans le monde y compris  aux États-. Nombre d’experts ne prévoient d’ailleurs pour l’année 2016 qu’une croissance à peine supérieure à celle de 2015 pour la France. Pourtant le ministre des finances n’hésite pas à parler d’amplification en 2016. Il n’y a donc pas de véritable miracle pour l’économie. Une économie toujours soutenue par la consommation des ménages (surtout due à l’augmentation du prix des produits alimentaires !) qui a progressé de 1,4 % en 2015. Les échanges internationaux affichent toujours une balance déficitaire en dépit de la progression des exportations. Du coup ces échanges font baisser la croissance de 0,2 %. À noter la petite reprise des investissements qui enregistrent une augmentation de 2 %. Bref pas vraiment de quoi sauter au plafond comme le fait Michel sapin. En outre on peut même douter de la petite croissance de 2015. En effet pour apprécier l’évolution de la croissance en volume on se sert de l’indice des prix de la consommation des ménages. Mais cet indice sous-évalue l’évolution des prix du fait de la modification structurelle du panier des ménages (les dépenses contraintes augmentent beaucoup plus que les dépenses ajustables). Du coup cet indice est obsolète et il sous-évalue l’augmentation des prix et augmente artificiellement  la croissance. À supposer que la croissance soit effectivement de l’ordre de 1 % mécaniquement on pourrait s’attendre à une création de l’ordre de 200 000 emplois. En réalité l’économie n’a créé que 50 000 emplois nets même si on compte le compte n’y est pas et la croissance de 2015 pourrait bien être voisine de zéro. En conclusion,  la croissance de la France en 2015 est à la fois relative et molle et le demeurera en 2016. Sauf à tricher sur les statistiques des chômeurs il ne faut guère donc compter sur une inversion de la courbe.

Actu, infos, économie, social, politique: articles les plus lus

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Une caissière de Carrefour : licenciée pour 5 euros !

Une caissière de Carrefour : licenciée pour 5 euros !

 

 

Une  caissière de Carrefour coupable  d’une tragique erreur de cinq euros aura certes évité la pendaison mais pas le licenciement pour faute grave. Il faut dire que la direction n’avait pas avalé la transformation de son CDD en CDI suite à la pression des délégués syndicaux. Une erreur de cinq euros à comparer aux centaines de millions évaporés suite à l’imprudence des patrons de banques mais dont aucun n’a été sanctionné ou  partis avec une confortable indemnité. Le motif de licenciement est à la fois surréaliste et scandaleux. « Volontairement, vous n’avez pas scanné un pack de bière Pelforth brune d’une valeur de 5,02 €, ni deux sacs en plastique d’un montant unitaire de 0,15 € », explique la direction dans une lettre. Il ne s’agit pas d’une lettre de mise en garde ou d’un blâme, mais d’un licenciement pour faute grave pour une erreur totale de caisse de 5 euros et 32 centimes.
La jeune femme ne tente pas de nier l’erreur, rapporte le du Parisien. « Je suis travailleuse handicapée, c’était la fin de journée, j’étais épuisée, explique Vanessa. Le client était un habitué, il parlait beaucoup et j’ai oublié de scanner sa bière ». Elle reconnait un oubli mais pas une fraude. Le directeur lui défend sa décision et évoque « un comportement frauduleux, pas en conformité avec les valeurs élémentaires de probité et d’honnêteté ». « Vous avez notamment en charge la lutte contre la fraude des clients (…), vous devez vous imposer la même rigueur que vous devez adopter à l’égard des clients », explique-t-il à son employée.  Compte tenu du retentissement médiatique de cette affaire, la direction de Carrefour Market a décidé de proposer à Vanessa  sa réintégration dans l’entreprise !

Le Goncourt à Sarkosy ?

 

Le Goncourt à Sarkosy ?

 

Les livres des politiques républicains candidats à la primaire de droite pleuvent comme à Gravelotte. Pas moins d’une dizaine d’ouvrages sortis et-où annoncés. Une sorte de fièvre littéraire qui paraît contagieuse. Un phénomène plutôt rassurant car c’est au moins la preuve que certains politiques savent écrire, en tout cas lire (au moins on l’espère)  les ouvrages qu’ils signent. Ouvrages le plus souvent réalisés par des nègres qui actuellement ne connaissent pas la crise du chômage. Du coup, certains critiques, (un peu partiaux quand même) se demandent si le prix Goncourt ne sera pas attribué la prochaine fois à l’un des leaders  de la droite. Le prix pourrait même revenir à Sarkozy (ou Paul Bismuth, on ne sait plus !) qui récemment a comparé les mauvaises critiques de son livre à celles dont avait fait l’objet Racine pour la sortie de Phèdre. Roland Barthes nous manque, lui, qui après sa critique « Sur Racine » aurait pu critiquer  Paul Bismuth sans doute à peu près dans les mêmes termes qu’évoque René Pommier « Racine, une pensée dont le principal caractère est que tous les mécanismes de contrôle semblent totalement abolis et qui va continuellement de contradiction en contradiction et d’absurdité en absurdité, sans jamais s’en apercevoir ». Nadine Morano qui n’est pas en reste en matière de provocation intellectuelle aurait l’intention de convoquer Madame Bovary de Flaubert pour expliquer les difficultés de diffusion d’un ouvrage pourtant encore virtuel et aux pages blanches comme la race qu’elle préconise pour la France. Après Alain Juppé, François Fillon et Nicolas Sarkozy, les autres candidats à la primaire de droite, déclarés ou non, vont aussi publier un livre dans les mois à venir. Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, Hervé Mariton, Nadine Morano, Jean-Frédéric Poisson et de nouveau Alain Juppé s’inviteront ainsi en librairies. 

Immobilier : la fin de la baisse des prix pour bientôt ?

Immobilier : la fin de la baisse des prix pour bientôt ?

On ne cesse de répéter que les lobbys de l’immobilier passent leur temps depuis deux ans à pronostiquer la sortie de crise pour le secteur et le redressement des prix. S’appuyant sur une augmentation des ventes, la fédération des agents immobiliers prévoit donc la fin de la baisse des prix. Les transactions ont effectivement augmenté en 2015 ; Début décembre, les notaires ont fait état de 753.000 transactions enregistrées à fin septembre, sur les 12 derniers mois, soit un volume en hausse de 4%. On pourrait atteindre un chiffre de 800 000 transactions pour l’année passée. Quant aux prix, ils se sont repliés de 1,9% au niveau national (-2% en province, -1,4% en Ile-de-France), selon les estimations de la Fnaim. «La fin de la baisse est pour bientôt», souligne Philippe Taboret, directeur général adjoint du courtier en crédit Cafpi: «Les conséquences de la politique menée par la Banque centrale américaine (FED) devraient nous impacter à partir du second semestre 2016. Là, les taux vont remonter tranquillement, et nous seront peut-être à 2,50 %en moyenne en fin d’année.» Première observation la fin de la baisse est loin d’être certaine car le déséquilibre offre demande demeure. En moyenne, il y a toujours un vendeur pour un acheteur. Seconde observation la récurrente question de l’insuffisance de solvabilité pour les primo accédants. Troisième observation, il n’est pas du tout certain que l’on s’oriente vers une remontée des taux par la banque centrale américaine ni en mars, ni au cours de 2016 compte  tenu du tassement général de l’activité mondiale. À juste titre,  la fédération des agents immobiliers note de grandes différences selon les segments de marché. Si effectivement les prix ont baissé en 2015 de quelques % par contre les baisses peuvent aller jusqu’à 20 30 40 même 50 % en zone rurale très isolée. Dernière remarque les incertitudes qui pèsent sur l’économie mondiale avec notamment l’inquiétant tassement en Chine aussi les risques géo politique.

Inflation bientôt négative en zone euro (Jens Weidmann)

 

Inflation bientôt négative en zone euro (Jens Weidmann)

Le débat sur l’inflation du risque de renaître en Europe d’autant que cette question est au cœur de la politique monétaire notamment de la BCE. Une inflation actuellement voisine de zéro et qui pourrait même devenir négative. Cela découlant directement du décalage de l’offre par rapport à la demande. Le caractère négatif de l’inflation n’inquiète toutefois pas le gouverneur de la banque centrale allemande qui la prévoit pour les mois à venir. En fait l’Allemagne a toujours été hantée par une inflation excessive et ne peut donc adhérer à des moyens de soutien qui pourrait la faire repartir à la hausse de manière trop significative. L’inflation en zone euro va donc vraisemblablement repasser bientôt en territoire négatif, a prévenu jeudi le président de la Bundesbank allemande, qui ne voit pas pour autant de menace de déflation et reste critique de l’action de la BCE. « La prévision d’inflation (pour la zone euro) va devoir être revue en sensible baisse », a déclaré Jens Weidmann, gouverneur de la banque centrale allemande, dans un discours à Bonn (ouest), publié sur le site de l’institution. L’indice des prix à la consommation « pourrait au printemps s’établir provisoirement en territoire négatif. Nous ne devons pas nous laisser hypnotiser par le taux d’inflation, comme le lapin par le serpent », a-t-il plaidé, et « la politique monétaire devrait passer outre ces fluctuations de court terme, dictées par les prix du pétrole ». Si effectivement on ne peut constater le tassement de la hausse des prix lié en particulier à la baisse de ceux des matières premières, il convient cependant de relativiser l’ampleur de la baisse des prix. En effet les prix retenus concernent essentiellement la consommation des ménages. Or du fait de la crise ces ménages ont tendance à modifier la structure de leur consommation ; en clair, ils compensent  l’augmentation des dépenses contraintes par une réduction des dépenses ajustables. Dans la réalité, les prix retenus ne baissent pas autant qu’on le dit. Du coup la mesure de la croissance elle-même se trouve un peu faussé par ce déflateur sous-évalué. En clair la croissance est encore moins importante qu’elle ne paraît dans les chiffres officiels.

Taxis-VTC : le précédent du transport routier de marchandises (Patrice Salini)

Taxis-VTC : le précédent du transport routier de marchandises (Patrice Salini)

 

Patrice Salini, (économiste ancien directeur de cabinet au ministère des transports), l’un des meilleurs experts du transport, rappelle fort à propos la manière dont ont été réglé les questions de licences du transport routier de marchandises et la question du contingentement. (Article paru dans les Échos)

« Il nous semble cependant que la question de la régulation du marché des taxis, et corrélativement du transport de voyageurs à la demande en véhicules de tourisme (les VTC) a de grandes similitudes avec la situation qui prévalait en matières de transports de marchandises dans de très nombreux pays d’Europe il y a 20 à 30 ans.

Quelles sont-elles ?

1. Les activités concernées sont le fait de professions réglementées. Autrement dit on doit se soumettre à des contraintes dites qualitatives qui permettent – s’agissant d’une activité sur la voie publique pouvant être – qui plus est  – le fait d’entreprises individuelles, de « filtrer » l’accès à la profession.
2. Certaines activités sont soumises à une tarification d’ordre public, mais pas leurs concurrents directs.  C’était le cas, par exemple, en France, à l’époque de la tarification obligatoire du transport routier de marchandises, où la location avec chauffeur n’était pas soumise à cette contrainte tarifaire.
3. La capacité de certains transports est contingentée. On sait que c’est le cas des taxis, comme c’était jadis celui des transports de marchandises à longue distance, mais pas de la location de longue durée, ni d’ailleurs, du transport à courte distance et d’une foultitude de produits.

Une situation de ce type débouche inéluctablement à plusieurs conséquences :

1. Le marché « contingenté » et « tarifé » est à la fois sous productif et peu rémunérateur, tout en étant sur-tarifé.
2. Le contingent génère des pratiques de cession ou de location-gérance de fonds de commerce, en réalité d’autorisations de transport  – ou de « plaques » comme on dit chez les taxis, dont les prix sont excessifs(2), et uniquement dus au contingentement lui-même (on paie la rareté). Cette « rente » servie au « propriétaire » qui « loue » au locataire-gérant une « autorisation de stationnement » accompagnée d’un véhicule taxi, ne reflète nullement un fonds de commerce réel, mais bien – essentiellement – un droit d’accès au marché.
3. Ce système pèse à la fois sur les coûts de production et sur les prix de vente (tarifs), et donc d’une part sur la rentabilité des taxis, leurs conditions de travail, et d’autre part leur compétitivité.
4. Le secteur le plus contraint peut être tenté de le contourner (frauder) pour en limiter l’incidence (recettes « au noir », tarification non appliquée…)
5. Le secteur « exempté » de contingent et de contrainte tarifaire se trouve donc mécaniquement plus facile à rentabiliser, un avantage renforcé grâce au téléphone et à internet.

C’est cette situation qui nous avait amenés(3)  – dans le cadre d’un gouvernement de gauche en 1986 – à estimer qu’un tel système était inefficace, inégalitaire et générateur de difficultés sociales : finalement on paie pour pouvoir travailler. Le gouvernement – de droite – qui succéda supprima de son côté la tarification obligatoire.

Outre les conséquences d’une telle double modification – plus radicale que prévue – l’expérience d’alors nous montra que la réforme, loin de spolier les transporteurs leur permis un développement significatif, et autorisa la croissance interne qui était techniquement impossible.

Nous fîmes disparaître la fiction de la patrimonialité d’autorisations administratives, sans conflit.

Cependant, on constata alors que tout laxisme dans les conditions qualitatives d’accès à la profession avait des conséquences lourdes sur le nombre de transporteurs et donc sur leur chance de survie, singulièrement en cas de retournement de conjoncture.  Ce qui fut rectifié.

Parallèlement, le détournement des règles de concurrence par certain a perdu sa raison d’être, ce qui conduisit à faire régresser la location avec chauffeur de courte durée, et remis la location de longue durée à sa juste place. Au final, les prix ont baissé, la productivité augmenté, et au final, les entreprises de transport se sont plutôt concentrées et renforcées.

L’expérience montre que plus encore que la réforme radicale du système (qui s’est plutôt bien passée dans plusieurs pays), ce qui pose problème et ce qui est conflictuel réside dans la contradiction – au sein d’un même marché – de deux systèmes régis par des règles très disparates.

La sortie du conflit à moyen terme ne peut donc passer que par une approche cohérente et juste du marché en ayant à l’esprit ceux qui vivent – taxis et VTC – de leur métier et offrent un service utile à la société. Mais il faudra du temps pour en débattre, et de la détermination.

NOTES : (1) Par exemple : « la (dé)réglementation du secteur
des taxis », OCDE-CEMT, 2007 (2) On parle de prix de cession pouvant atteindre plus de 230 000 € à Paris, 400 000 € à Nice. (3) Je fais référence ici à la période où, en tant que Directeur de Cabinet du Secrétaire d’Etat aux Transports, nous avons présidé  in fine, à la suppression des licences de transports et instauré des autorisations non contingentées. Le système s’est généralisé plus tard en Europe sous forme de licences communautaires. «

Taxis : une restructuration progressive

Taxis : une restructuration progressive

 

Une recherche très intéressante de l’institut IREF  offre une perspective de sortie de crise entre les taxis traditionnels et les VTC. Contrairement à certains qui préconisent une libéralisation brutale dans le secteur et-ou qui considèrent que l’indemnisation est  impossible, l’institut propose une restructuration progressive. Extrait des propositions :

La libération du marché apparait comme indispensable au regard de l’évolution des techniques et des besoins. Mais la question principale, à résoudre comme un préalable, reste celle de l’indemnisation des taxis qui subiraient une perte injuste du fait d’une libéralisation sans conditions réduisant à néant la valeur de leur licence. Dans la mesure où le coût de leur indemnisation immédiate représenterait une charge insupportable pour la collectivité, d’autres solutions doivent et peuvent être envisagées.

Il est proposé de geler les licences actuelles pour une durée garantie de trente ans. Pendant ces trente ans, ces licences pourraient être librement revendues, comme aujourd’hui. Mais leur valeur perdrait mécaniquement un trentième par an, sous réserve, bien entendu, de l’évolution du marché. Parallèlement, un droit de voierie serait payable par tous les véhicule publics, taxis ou VTC, dépourvus de licences (délivrées jusqu’à la réforme) à raison d’un montant raisonnable qui pourrait être de l’ordre de 3 à 4 000 euros par an, correspondant à une partie de la valeur de la licence (il ne parait pas normal d’indemniser les titulaires de licences à hauteur du prix actuel de marché, dans la mesure où celui-ci est aléatoire. Alors que la réforme permettrait aux titulaires, dont certains n’ont pas acquis leur licence, de continuer à travailler). Aucune nouvelle licence ne serait cessible, seules les anciennes le resteraient jusqu’à expiration de leur validité (ce que propose d’ailleurs le nouveau projet de loi). Ce droit annuel serait le prix du droit de stationnement ou plus généralement du droit de faire commerce sur la voie publique dont bénéficieraient donc tant les véhicules disposant d’une licence de trente ans que les autres qui paieraient la licence annuelle. Il n’y aurait donc plus de différence de nature entre taxis et VTC, mais chacun pourrait exercer son métier différemment. Et tous ceux ayant une licence ancienne ou payant le nouveau droit d’exercice pourraient exercer sous certaines conditions (voir ci-après). Bien entendu rien n’empêcherait les compagnies de taxis ou VTC de s’identifier par la peinture de leur carrosserie ou tout signe extérieur de leur choix.

Plus généralement et pour mettre en œuvre cette réforme, nos préconisations sont les suivantes :

> Mener une étude d’impact dans les grandes villes, pour évaluer l’ampleur d’une réforme sur le secteur ;

> Attribuer les nouvelles licences par véhicule et par chauffeur pour une durée déterminée de trois ans renouvelables automatiquement sauf violation des règles ci-après ;

> Interdire les cessions des nouvelles licences qui seraient attribuées gratuitement, mais assujetties à la redevance annuelle susvisée ;

> Instituer des règles simples que Taxis et VTC devront s’engager à respecter au risque de perdre leur droit d’exploiter sur la voie publique : sécurité, assurance des véhicules, respect des clients et des autres véhicules de transport de la clientèle, respect de la règlementation de circulation, etc.

> Libérer les prix, de manière à ce que la concurrence joue, non pas seulement sur les quantités mais aussi sur les prix ;

> Veiller à ce que les prix soient clairement affichés dans les véhicules ;
Autoriser tous les véhicules, VTC et Taxis, à utiliser les mêmes innovations technologiques ;

> Stopper le gel des immatriculations de VTC et la limitation du nombre de licences de taxis ;

Une telle réforme devrait favoriser le développement d’une nouvelle offre. Dans les villes, et particulièrement en France, à Paris, les ménages ont de moins en moins de voiture et sont prêts à utiliser de plus en plus le service des taxis ou autres véhicules… Pour autant qu’ils le trouvent. Par ailleurs des taxis de qualité, comme le proposent les VTC, rendraient l’offre plus attrayante. L’identification des véhicules et une bonne communication sur les avantages proposés par chaque compagnie ou chaque type de véhicule ou prestation élargirait le choix des clients et par là, la clientèle elle-même. Car il est toujours vérifié que, conformément à la règle énoncée par Jean-Baptiste Say, « l’offre crée sa propre demande ». Toute une population est disposée à utiliser plus et mieux les véhicules avec chauffeurs. Il faut lui en donner la satisfaction. Sinon, cette clientèle se perdra au profit de modes alternatifs, de la location de véhicules à temps limité au prêt de véhicule, ou au covoiturage ou autre forme de partage. Si les taxis ne savent pas se réformer pour ouvrir leur profession, ils mourront lentement. S’ils y parviennent, ils se développeront.

Iran : le business avant les droits de l’homme

Iran : le business avant les droits de l’homme

 

Pour la forme François Hollande a fait une allusion au respect des droits de l’homme devant le président iranien en visite en France. En réalité,  il s’est surtout réjoui de la reprise des relations économiques avec l’Iran ; reprise qui va offrir de nombreux débouchés à des entreprises françaises qui ont bien besoin de commandes nouvelles. L’industrie aérienne sera l’une de des bénéficiaires de cette normalisation économique et politique entre les deux pays. Iran Air a commandé jeudi 118 Airbus pour un total de quelque 25 milliards de dollars (23 milliards d’euros) aux prix catalogue, dont 12 A380, apportant une bouffée d’oxygène bienvenue au très gros porteur européen en mal de dynamisme commercial. Cette méga-commande, qui comprend aussi 16 unités de l’A350-1000, version étendue du nouveau long-courrier d’Airbus, a été signée à l’Elysée à l’occasion de la visite en France du président iranien Hassan Rohani. Téhéran profite ainsi de la levée des sanctions dont le pays faisait l’objet en raison de ses activités nucléaires pour rénover la flotte de la compagnie Iran Air Le contrat signé par Fabrice Brégier, PDG d’Airbus, et Farhad Parvaresh, son homologue à la tête de la compagnie aérienne iranienne, comporte aussi 45 monocouloirs A320 (dont 24 A320neo, la version remotorisée) et 45 long-courriers A330 (dont 18 A330neo). On objectera que la normalisation des relations avec l’Iran correspond surtout à des objectifs économiques et que la question des libertés individuelles et collectives a été mise un peu sous le coude. Sans doute mais il y aurait lieu  de critiquer autant sinon davantage nos relations avec les l’Arabie Saoudite et d’une façon plus générale les pays du golfe.

Valls pour une gauche « confrontée au réel » ou la fin du PS

 

 

Comme d’habitude,  Valls n’a pas pris des pincettes pour contextualiser le départ de Taubira et au-delà pour attaquer la gauche de la gauche. Il souhaite que cette gauche se confronte au réel au lieu de fuir ses responsabilités ou de se réfugier dans des discours abstraits et chimériques. Plus vulgairement on pourrait considérer que Valls estime que Taubira, les frondeurs et autres gauches de la gauche sont à côté de leurs pompes et qu’il est grand temps de prendre en compte les réalités pour le PS, à moins de disparaître.  Manuel Valls n’a sans doute pas tort de ce point de vue ; en effet ce qui est en cause aujourd’hui l’éclatement voire la disparition totale du parti socialiste. Comment pourrait en effet être conciliables le courant marxiste des frondeurs, le courant modéré des sociaux-démocrates et le courants social libéral ?  Certains objecteront qu’en réalité le parti socialiste n’a jamais eu de ligne claire même depuis sa création. Sa cohésion était toutefois assurée grâce à des textes de congrès très gauchistes mais qui n’ont jamais empêché le PS une fois au pouvoir d’abandonner ses orientations (ou de les mettre en œuvre que pendant quelques mois avant de se contredire comme Mitterrand par exemple). Face à ceux qui perçoivent dans le  départ de Taubira comme la preuve d’une droitisation de l’exécutif, le Premier ministre a défendu la gestion d’une gauche « confrontée au réel » dans des situations sécuritaire et économique difficiles.   »C’est l’avenir de la France qui me préoccupe, pas l’avenir de la gauche », a-t-il dit lors de ses vœux à la presse. « La gauche au pouvoir est confrontée au réel », a-t-il insisté. « Et parce qu’elle gouverne dans une période particulièrement difficile, elle doit tenir. Il y a toujours la tentation de partir. Il y a toujours la tentation de fuir ses responsabilités  Engageant un dialogue à distance avec son ancienne ministre, Manuel Valls a estimé que « résister aujourd’hui, ça n’est pas proclamer, ça n’est pas faire des discours, résister, c’est se confronter à la réalité du pays ».  Christiane Taubira a reçu le soutien de personnalités à la gauche du PS, à l’instar des anciens ministres « frondeurs » Benoît Hamon, Arnaud Montebourg et Aurélie Filippetti.   »Il y a une forme de fracture très nette et la démission de Christiane Taubira est le symbole de cette crise politique majeure qui fracture aujourd’hui la gauche », a dit cette dernière sur BFM TV et RMC Info.  Ce départ apporte de la « clarté » sur la ligne gouvernementale, a considéré pour sa part le président du groupe PS à l’Assemblée nationale, Bruno Le Roux.

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