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Archive mensuelle de janvier 2016

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« Nous vivons une période de « sale temps’ » Michel Wieviorka

« Nous vivons une période de « sale temps’ » Michel Wieviorka 

D’une certaine manière le sociologue Michel Wieviorka confirme l’état d’esprit des Français qui se caractérise par une lassitude et une méfiance généralisée. État d’esprit validé notamment dans une récente étude (Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof)). Une analyse pas vraiment réjouissante qui montre que les Français n’attendent pas grand-chose de leurs institutions notamment politiques. Un spleen généralisé qui pourrait bien déboucher sur n’importe quoi. (Extrait de l’interview dans le JDD)

 

Vous décrivez une situation dangereuse pour la France…
Inquiétante, oui, parce que s’installe la certitude qu’il n’y a plus d’action possible. En France, la seule perspective de changement serait l’élection présidentielle de 2017! Effrayant! Dans ce contexte, le pouvoir met en avant l’image d’un grand défi, la « guerre au terrorisme », susceptible de l’aider à affirmer une légitimité retrouvée…

Diriez-vous qu’il y a actuellement un « malheur français »?
Oui! Nous vivons une période de « sale temps ». Depuis Mai 68, la France a quitté l’Histoire. Mai 68, après les deux guerres et la guerre d’Algérie, a été le dernier moment où la France faisait l’Histoire, était dans l’Histoire. Depuis, la fureur, le bruit et l’action historique nous ont quittés – je le dis sans nostalgie. Et depuis bientôt dix ans, les crises financière, économique puis politique et morale font que notre système manque d’oxygène. Les citoyens sont las de voir que tout semble se jouer du haut vers le bas et que les résultats ne suivent pas. La situation actuelle pourrait ne pas durer…

Un candidat de la société civile en 2017 : de Charybde en Scylla !

Un candidat de la société civile en 2017 : de Charybde en Scylla !

Lors des  élections présidentielles, on avait du régulièrement subir les élucubrations de l’incontournable Cheminade (l’énarque qui s’ennuie). Cette fois on aura peut-être aussi un fils de pub dont les premières déclarations sont clairement inspirées de la philosophie de bistrot et des méthodes marketing. L’essentiel est de faire le buzz. Donc résumer sa pensée à quelques formules d’autant plus brillantes qu’elles sont creuses comme les boules qui ornent les sapins de Noël. Le fils de pub s’appelle Claude Posternak, communicant de son métier et ses premières déclarations méritent le détour (mais le plus grand possible cependant).

« On n’est ni de droite, ni de gauche. On n’a rien à foutre », s’écrie le communiquant Claude Posternak qui en a  par-dessus la tête du PS comme des Républicains, « de Hollande comme de Sarkozy » et d’une société où 6.586.000 Français sont, au total, aujourd’hui inscrits à Pole Emploi (DOM inclus). Candidat de la société civile en 2017. OK, je sais, dit Posternak, cela ressemble à l’escalade de l’Himalaya par la face nord avec des tongs, mais on en surprendra plus d’un an. Même si, dans la cordée, on a intérêt à bien connaître la personne juste devant soi celle et celle juste derrière. »

La démocratie française ne se grandit pas en laissant des hurluberlus se présenter aux présidentielles. Jusque là nous avions eu Cheminade  qui a comparé Obama à Hitler et souhaitait  « faire sauter le verrou financier » et réduire l’influence de Wall Street et la City. Dans son programme figurait  également le souhait de coloniser la Lune et Mars. « C’est une entreprise sérieuse à long terme », avait  confié le candidat. « C’est l’affaire de deux générations. S’il n’y avait pas d’espace, il n’y aurait pas de cœur artificiel, pas de téléphone portable ni d’ordinateur », avait-il  développé. Absurde mais au moins rigolo ce Cheminade ;  pas vraiment le cas de ce candidat fils de pub qui nous inflige sa dialectique médiatique de camelot.

 

Sondage opinion des français : ras le bol et défiance

Sondage opinion des français : ras le bol et défiance

Pas le moral, ras le bol et défiance trois formules qui caractérisent l’état d’esprit des Français d’après l’enquête annuelle du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) diffusé par le JDD. Une enquête qui montre aussi le manque de confiance des Français dans certaines institutions et qui révèle aussi une forte demande d’action régalienne en matière de sécurité. Une étude qui confirme une coupure croissante, parfois vertigineuse, entre les citoyens et leurs représentants.  La lassitude! C’est le qualificatif qui arrive en tête de ceux proposés pour qualifier le mieux l’ »état d’esprit actuel » des Français. L’institut OpinionWay, mandaté par le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) pour son enquête annuelle sur l’état du pays et la confiance des Français, a interrogé quelque 2.000 personnes fin décembre 2015. Ce sentiment était déjà en tête fin 2014. Troublante continuité. Au terme d’une année pourtant marquée par les tragédies terroristes de janvier et de novembre, la « peur » n’est citée qu’en 7e position (l’item est même en recul de 1 point par rapport à 2014). Mais, comme l’observe l’universitaire Martial Foucault, directeur du Cevipof, les trois premiers qualificatifs évoqués par les Français en disent long sur l’état d’une société de la défiance : la lassitude donc (31%, =), puis la morosité (29%, –1 point) et la méfiance, sentiment de plus en plus prégnant (28%, +2 points). En quatrième position seulement, distancée mais en hausse : la sérénité (18%, +2 points). Autre leçon : le désir (ou le besoin) d’autorité. Quand on présente aux Français une liste d’ »organisations » en leur demandant s’ils ont ou non confiance en elles, celles qui ont la cote, ce sont (dans l’ordre) les hôpitaux, l’armée (+5 points en un an), les PME et la police (+6 points). À l’opposé, suscitent le plus de défiance – c’est peu dire- les partis politiques (avec, tout de même, un gain de 3 pts en un an). Et, juste avant : les médias, les syndicats et les banques.

(avec JDD)

Fabius soutient maintenant l’accord sur le nucléaire iranien

Fabius soutient maintenant l’accord sur le nucléaire iranien

 

Laurent Fabius longtemps opposé à l’accord sur le nucléaire iranien s’est déclaré en faveur  de   l’accord conclu en juillet dernier entre les grandes puissances et Téhéran. Il aura fallu du temps pour que la France modifie sa position sur le sujet. En cause la montée du terrorisme islamique partout dans le monde qui justifie désormais la recherche d’une alliance la plus large non seulement pour exterminer l’état islamique mais aussi pour rechercher à terme des solutions politiques de sortie de crise. Il y a sans doute aussi les perspectives de débouchés commerciales pour leur et la France,-la promesse de l’Iran d’acheter très rapidement une centaine d’Airbus par exemple. « L’AIEA ayant vérifié que l’Iran avait accompli les mesures de démantèlement nucléaire prévues par l’accord du 14 juillet 2015, les principales sanctions économiques et financières sont levées », déclare-t-il dans un communiqué. « C’est une étape importante pour la paix et la sécurité, ainsi que pour les efforts internationaux de lutte contre la prolifération nucléaire », ajoute le chef de la diplomatie française. « Par sa position de fermeté constructive, la France a fortement contribué à la conclusion de cet accord ; elle sera vigilante dans son strict respect et sa mise en ouvre », ajoute Laurent Fabius.

EDF et Areva augmentent : des provisions très aléatoires pour le site de Bure

EDF et Areva augmentent : des provisions très aléatoires pour le site de Bure

 

Ensemble EDF et Areva ont prévu de provisionner 1 milliards en 2015 pour le financement du centre d’enfouissement des déchets nucléaires de Bure dans la Moselle. Il s’agit d’amortir le coût de ce centre, un coup évalué à 25 milliards. D’autres avancent un coû de 50 milliards Une évaluation en réalité tout à fait approximative puisque datant de 2011 et surtout devant prendre en compte des conséquences de la charge financière pendant au moins 150 ans voire davantage. Ce qui est certain c’est que la filière du nucléaire va droit dans le mur du point de vue financier en l’état actuel des modalités de son financement. Il faut aussi prendre en compte une cinquantaine de milliards seront aussi nécessaires pour prolonger la vie du parc nucléaire actuel et prévoir 200 milliards pour son remplacement à terme. Bien entendu aucune méthodologie sérieuse ne peut calculer les coûts du site d’enfouissement sur une telle période.. EDF a donc annoncé vendredi qu’il allait passer une charge d’environ 800 millions d’euros dans ses comptes 2015, qui réduira de l’ordre de 500 millions d’euros son bénéfice net annuel, suite à la décision de la ministre de l’Energie Ségolène Royal fixant à 25 milliards d’euros le coût du centre d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo. Le groupe a ajouté que son conseil d’administration déterminera les conséquences de cette provision sur le dividende.     »Ce coût est fixé à 25 milliards d’euros aux conditions économiques du 31 décembre 2011, année de démarrage de l’évaluation des coûts », indique un arrêté signé vendredi par Ségolène Royal, et consulté par l’AFP. « Le coût afférent à la mise en œuvre des solutions de gestion à long terme des déchets radioactifs de haute activité et de moyenne activité à vie longue est évalué sur une période de 140 ans à partir de 2016″, précise le texte

Chine : croissance très douteuse de 7% en 2015

Chine : croissance très douteuse  de 7% en 2015

 

D’après les autorités locales,  la croissance de la Chine aurait progressé de 7 % en 2015 et ainsi dépassé les 10.000 milliards de dollars. Rien n’est sûr évidemment d’une part parce que les statistiques chinoises ont toujours constitué des indicateurs très politiques d’autre part parce que cette annonce s’inscrit sans doute dans le cadre de la stratégie de communication pour minimiser les risques de crack. D’après les autorités chinoises, une telle croissance serait due essentiellement à l’augmentation des activités de services. Un secteur évidemment plus difficile à évaluer que la production industrielle. Du coup on s’interroge très sérieusement sur la réalité de cette croissance qui d’après certains économistes pourrait se situer en réalité entre 2et 3 % ; d’autres plus pessimistes se fondant notamment sur les indices pensent  que la Chine est peut-être même tombée en récession. Pour cela il se fonde notamment sur l’évolution de l’acier, du pétrole, ou du ciment. Il paraît en effet curieux que la Chine puisse afficher un taux de croissance encore très positif alors que dans le même temps des importations s’écroule également, un signe sans doute de la chute de la consommation intérieure. Dès lors  la Chine connait-elle encore la  croissance ? La vérité sans doute c’est que personne n’en sait rien tellement les indicateurs économiques de la Chine sont depuis toujours approximatifs. Ce qui paraît certain tout cas c’est que la Chine a beaucoup perdu en compétitivité du fait d’un relèvement trop brutal des salaires. Du coup elle est concurrencée par d’autres pays asiatiques dont la main-d’œuvre est moins chère. De ce fait les capitaux investis en Chine voient leur rendement financier nettement se détériorer. Pour tenter de boucher le trou de croissance la banque centrale chinoise a permis d’ajouter de l’endettement à un endettement déjà généralisé des entreprises, des collectivités et des ménages. Cette situation financière particulièrement dangereuse a conduit nombre d’investisseurs à retirer leurs capitaux de Chine augmentant encore les risques de krach financier. En conclusion on ne peut attacher que très peu d’importance à cet affichage de croissance de la part des autorités chinoises (plus 7 % pour le PIB en 2015 contre 7,3 % en 2014). Mais on ne peut attacher une plus grande crédibilité à l’estimation de certains experts qui affichent 6,9 % pour cette croissance. Une précision d’ailleurs qui fait douter  du sérieux de l’évaluation. La situation très délicate de la Chine tant en ce qui concerne sa croissance que sa situation financière nourrit en tout cas pour l’essentiel la déprime de toutes les bourses dans le monde.

Une taxe européenne sur le carburant pour financer les migrants ?

Une taxe européenne sur le carburant pour financer les migrants ?

Le ministre allemand des finances Wolfgang Schäuble tout en affirmant sa solidarité avec Merkel souligne enfin les contradictions de la politique migratoire  de cette dernière. D’abord en insistant sur la nécessité d’y mettre un terme en tout cas de la réguler très sérieusement ensuite en évoquant la question du financement de l’accueil des réfugiés. Pour cela le ministre des finances allemand propose une taxe européenne sur  le carburant Wolfgang Schäuble, a évoqué samedi l’hypothèse d’une taxe européenne sur l’essence pour, en cas de besoin, faire face financièrement à la crise des réfugiés, dans une interview au quotidien Süddeutsche Zeitung. « Si les budgets nationaux ou le budget européen ne suffisent pas, mettons nous alors d’accord pour instaurer par exemple une taxe d’un certain niveau sur chaque litre d’essence », a déclaré le ministre dans le grand quotidien de Munich. « Ainsi nous aurions les moyens pour une réponse européenne à la question des réfugiés », a-t-il estimé, jugeant que « la solution du problème ne devait pas échouer en raison d’une limitation des moyens » mis en œuvre. Le ministre a jugé que les évènements de Cologne (ouest de l’Allemagne)- une série d’agressions, notamment sexuelles, attribuées à des migrants, la nuit du Nouvel An – « renforçaient la pression » pour trouver rapidement « une solution au problème du contrôle des frontières extérieures de l’Union européenne ». « C’est incontestable », a-t-il jugé. « Le problème doit être réglé sur la scène européenne », a poursuivi le ministre. « Dans le cas contraire, il n’y a pas que l’Allemagne qui en subira les conséquences, comme certains semblent le penser, mais ce sont nos voisins et les pays des Balkans, jusqu’à la Grèce, qui seront massivement touchés ». « Les choses vont trop lentement en Europe », a-t-il déploré, affirmant soutenir pleinement la chancelière Angela Merkel dans ses efforts pour trouver une solution. « Je soutiens avec toute la force de mes convictions ce qu’a dit la chancelière: il faut régler le problème au niveau des frontières extérieures de l’Europe », a-t-il insisté. « Si le problème n’est pas résolu à ce niveau, il le sera au niveau des frontières nationales …. »

Actu, infos, économie, social, politique: articles les plus lus

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LE CAC VERS LES 3500 POINTS ?

LE CAC VERS LES 3500 POINTS ?

 

On ne peut encore qualifier de mini-krach ce qui se passe sur les marchés financiers cependant cela y ressemble beaucoup. En effet par exemple le CAC  40 a perdu dans les premiers jours de 2016 toutes les progressions qu’il avait enregistrées en 2015. Du coup il paraît bien difficile de dire jusqu’où ira cette chute certains estimant qu’on pourrait retomber vers les 3500 à 3600 points. Ce qui caractérise actuellement les marchés boursiers c’est une succession de mouvements de yo-yo très prononcés mais qui s’inscrit structurellement à la baisse. En cause évidemment les incertitudes sur la croissance mondiale de 2016 dont les prévisions ont déjà été revues à la baisse par le FMI et la Banque mondiale. Aussi les dangers que présente la situation géo politique. À cet égard l’extension des mouvements terroristes au Burkina Faso n’est pas de nature à rassurer. Le principal facteur explicatif vient du tassement économique prononcé enregistré en Chine et dans les pays émergents. Au ralentissement économique s’ajoute en Chine des risques de crack nourri par la crise généralisée d’endettement. À Paris, le CAC 40 a perdu 2,38% ce vendredi et tombe ainsi à près de 4200 points. Il a lâché 9,2 % depuis le début de l’année et a effacé l’essentiel de la hausse qu’il avait engrangé l’an dernier. La Bourse de Paris connaît un début d’année calamiteux. Vendredi le CAC 40 a perdu 2,38 % pour finir tout juste au-dessus des 4200 points. En seulement deux semaines, il a déjà perdu 9,2 % et a ainsi totalement effacé ses gains de 2015. Les autres grandes places européennes sont logées à la même enseigne: la Bourse de Francfort a déjà perdu plus de 11 %, celle de Londres plus de 7 %, tandis que Madrid et Milan flirtent avec une chute de près de 10 %. Wall Street s’enfonce aussi dans le rouge avec un plongeon de plus de 8 % pour le Dow Jones en 2016 et d’environ 10 % pour le Nasdaq.

Service civique : François Chérèque pas favorable à sa généralisation

Service civique : François Chérèque pas favorable à sa généralisation

François Chérèque le président actuel de l’agence du service civique n’est pas favorable à la généralisation de ce service considérant qu’on ne peut imposer par la contrainte l’adhésion aux valeurs républicaines. Une réaction qui pour le moins mérite débat dans la mesure où cette obligation est incontournable pour prétendre faire parti de la communauté française. Pour résumer encore plus brutalement : il n’y a pas d’autre choix,  s’intégrer ou  partir. Une problématique encore taboue ou qu’on aborde sur la pointe  des pieds pour ne pas heurter les susceptibilités de nombreux bobos. Le service civique pourrait constituer un des éléments incontournables pour réellement être admis dans la communauté du pays. De même que l’adhésion à la carte aux valeurs républicaines n’est pas admissible on comprend mal que la contrainte du service civique ne s’exerce que sur certains, ceux qui en ont envie ! La généralisation du service civique évoquée par Hollande ne recueille pas l’adhésion de Chérèque en raison aussi  de réactions possibles d’une partie de la jeunesse. Un argumentaire qui témoigne pour le moins du concept de république molle qui caractérise aujourd’hui le pays aussi du caractère très flou de la finalité du service civique (Interview le FIGARO)°

 

Le service civique est un dispositif relativement récent. Quel est votre bilan auprès des jeunes?

Oui, nous sommes même victimes de notre succès puisque nous n’arrivons pas à répondre à toutes les demandes des jeunes. En 2015, nous avons eu environ 60.000 missions, contre 35.000 en 2014 mais malgré cette progression nous avons toujours une mission pour quatre demandes.

Comment expliquez-vous cet engouement?

Nous avons réalisé deux études en octobre qui montre que nous jouissons d’une grande notoriété et d’une bonne image auprès des jeunes: 96% des 16 à 25 ans connaissent le service civique et 54% sont intéressés pour faire une mission. On constate que les jeunes ont envie de s’investir dans ce contexte post-attentats comme on a pu le constater aussi pour le service militaire ou la Croix Rouge. Plus de 462.000 jeunes se sont inscrits sur le site du Service Civique depuis sa création en 2010, dont près de 150.000 pour la seule année 2015.

Lorsque François Hollande a évoqué une « généralisation » du service civique, il a ravivé le débat sur le service civique obligatoire. Quelle est votre position sur ce sujet?

Je suis favorable au renforcement mais contre l’obligation Par ailleurs, il y a un côté punitif à vouloir le rendre obligatoire alors qu’au contraire, un service civique peut favoriser ensuite une embauche dans une entreprise. Je l’ai dit à François Hollande et je suis content qu’il m’ait écouté. Pour moi, il y avait un risque que les jeunes descendent dans la rue si le service civique devenait obligatoire.

L’enjeu pour arriver à l’objectif de 350.000 jeunes en service civique par an sera donc de trouver davantage de missions. Comment allez-vous vous y prendre? 

Près de 90% des missions sont réalisées actuellement auprès du monde associatif. Pour monter en puissance, en 2015, suite à la volonté déjà affirmée de François Hollande d’augmenter le nombre de missions, nous avons lancé de nouveaux grands programmes ministériels plus ambitieux. L’Education nationale, qui a recruté 5.000 jeunes en 2015, va ainsi faire passer ce chiffre à 15.000 cette année et 37.000 en 2017. Il y aura également 10.000 missions dans la Culture en 2016, contre 6.000 en 2015. Nous venons de signer avec le ministère des Affaires sociales. 17.000 missions vont être proposées en 2016, 25.000 en 2017. En parallèle, nous travaillons de plus en plus avec les grandes fédérations sportives. Mais nous avons encore du chemin à faire avec les collectivités territoriales et les établissements hospitaliers. Elles ne connaissent pas assez le dispositif et considèrent les contraintes d’encadrement et de tutorat trop lourdes. Par ailleurs, nous n’avions pas jusqu’à présent les moyens pour démarcher ni pour proposer plus de missions. Nous allons désormais pouvoir le faire.

Concernant les jeunes, je souhaiterai quand même qu’il y ait davantage de jeunes salariés qui fassent un service civique car c’est un frein actuellement. Nous avons peu de volontaires qui ont un CAP ou BEP car ils s’insèrent directement sur le marché du travail. Il faut réfléchir à un dispositif avec les entreprises qui facilite la prise d’un congé pour réaliser une mission.

Le collectif Génération précaire estime que la montée en puissance du service civique va accentuer la précarisation de la jeunesse et détruire des emplois salariés. Que leur répondez-vous? 

Il ne faut surtout pas transformer le service civique en dispositif d’insertion professionnelle. C’est d’abord un engagement citoyen, un don de soi, même si derrière c’est aussi une expérience que l’on va pouvoir valoriser pour décrocher un emploi. En ce sens, je ne suis pas favorable à une augmentation de l’indemnisation (573 euros par mois ndlr) car, même si les jeunes y sont favorables, elle alimenterait le discours sur l’effet de substitution à l’emploi. Ceci étant dit, je ne suis pas naïf. Mais je tiens à faire remarquer que le chômage des jeunes baisse depuis un an et que nous avons doublé le nombre d’inscrits. Il n’y a donc pas forcément de corrélation.

Le service civique a été créé en 2010 sous le gouvernement Fillon par Martin Hirsch alors Haut-commissaire aux solidarités actives. Il s’agit d’un engagement volontaire au service de l’intérêt général ouvert à tous les jeunes de 16 à 25 ans, sans aucune condition de diplôme. Il s’effectue sur une période de 6 à 12 mois en France ou à l’étranger. Les missions ont trait à la solidarité, l’éducation, l’environnement ou encore le sport et la culture. Chaque mission est indemnisée 573 euros par mois.

Orange : contraint de vendre des actifs

Orange : contraint de vendre des actifs

 

Orange est bien conscient que pour convaincre les autorités de la concurrence de son rapprochement avec Bouygues ,  il lui faudra vendre des actifs aux autres concurrents du secteur télécom. Le nouvel ensemble devrait en effet ouvrir nettement plus de la moitié du marché.  Ces ventes porteraient  sur la rétrocession d’une partie des fréquences, du réseau, des boutiques et de la clientèle de Bouygues Telecom, sont encore à un stade préliminaire, aucune offre chiffrée n’étant pour l’instant sur la table.  Bouygues et Orange doivent aussi compter avec l’Etat, principal actionnaire de l’opérateur historique dont il contrôle 23%, pour faire aboutir une opération qui prévoit que Bouygues prenne une participation importante dans Orange, assortie d’un paiement en numéraire. les pouvoirs publics souhaiteraient que la participation de Bouygues dans l’ancien monopole ne dépasse pas 10%.   »L’Etat français a vocation à rester l’actionnaire de référence d’Orange et à disposer d’une minorité de blocage », a précisé Bercy. Pour cette vente d’actifs Orange n’est pas en position de force pour négocier, Free apparaissant comme le seul candidat pour le rachat d’une partie du réseau et des fréquences de Bouygues Telecom. Cependant il n’est pas exclu que d’autres acteurs se manifestent .

Sarkozy : usé …. et désabusé ?

Sarkozy : usé ….et  désabusé ?

 

Sarkozy enregistre  indiscutablement un phénomène d’usure ; d’abord il souffre d’avoir à justifier son bilan lorsqu’il était président de la république. La question récurrente étant « pourquoi propose-t-il cela aujourd’hui alors qu’il a été incapable de le mettre en œuvre entre 2007 et 2012 ? ». Seconde faiblesse, le manque de renouvellement de son propos déjà entendu en 2007, en 2012 et maintenant dans la perspective de 2017. D’après certains responsables des républicains, le manque de renouvellement du propos de Sarkozy proviendrait aussi de la faiblesse qualitative de son entourage, un entourage qui lui ressemble un peu trop, l’exemple le plus caractéristique étant  peut-être celui de Wauquiez qui pourtant n’a pas inventé la poudre,  préféré à NKM et. Au dire même de certains responsables des républicains Sarkozy apparaît un peu usé voire même désabusé. D’autant que le l’opinion le renvoie au même niveau de détestation qu’Hollande avec environ 24 % de Français favorables à sa candidature en 2017. En outre il est maintenant largement distancé par Juppé au sein même de la droite et du camp républicain. Sarkozy a aussi conscience qu’actuellement les médias ne lui sont guère favorables. Du coup confronté à une chute de sa cote de popularité dans les sondages, l’ancien chef de l’Etat a entrepris d’aller à la rencontre des Français, comme le fit Jacques Chirac lors de sa campagne victorieuse de 1994-95, un exercice qu’appliquent également ses rivaux à la primaire, Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire. Le politologue Thomas Guénolé estime que Nicolas Sarkozy souffre d’un « réel problème de tour d’ivoire ».   »Il se repose essentiellement sur une garde très rapprochée (…), sa réflexion stratégique et tactique fonctionne en vase clos », dit-il. Le président des Républicains souhaite désormais évoluer à l’abri des médias pour les dix mois à venir

La CGT a fragilisé Renault (Mailly, FO)

La CGT a fragilisé Renault (Mailly, FO)

 

Sur Sud radio le secrétaire général de FO a clairement mis en cause la responsabilité de la CGT vis-à-vis de la déstabilisation dont a été victime Renault. Jean-Claude Bailly n’a certainement pas totalement tort de considérer que l’action de la CGT était à la fois prématurée et sans doute un peu irresponsable. C’est cette action de la CGT qui a déclenché la campagne médiatique contre la pollution des véhicules Renault. D’une certaine manière Renault a été victime d’une double attaque, la principale venant initialement de Ségolène Royal qui fidèle à son exhibitionnisme politique a déclenché une opération médiatique pour contrôler Renault sitôt l’affaire Volkswagen révélée aux États-Unis. On se demande vraiment pourquoi elle a fait appel aux services de la répression des fraudes la il fallait définir et mettre en œuvre au sein du ministère de l’industrie une politique globale de réduction des émissions polluantes à la fois pour réduire ces émissions et en même temps pour approcher les normes des émissions réelles. En révélant prématurément le contrôle en cours la CGT a donné le coup de grâce à l’image de Renault, ce qui ne sera pas sans conséquences du point de vue commerciale et financier.  L’action du groupe automobile a perdu jusqu’à près de 23% jeudi en séance à la nouvelle de perquisitions de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur trois de ses sites la semaine dernière. Ces turbulences ont fait suite, notamment, à un tract de la CGT du centre d’ingénierie de Lardy (Essonne), chargé du développement des moteurs, dans lequel elle dénonce les conditions de mise en oeuvre des normes européennes d’émission, dites « normes Euro », qui fixent les limites maximales de rejets polluants. L’enquête, dont les conclusions ont été communiquées jeudi après-midi par la ministre de l’Ecologie, n’a pas établi l’existence de logiciels de fraude sur les véhicules du constructeur français, comme chez l’allemand Volkswagen, mais a mis en évidence des dépassements de normes. « C’est une opération de la part de la CGT qui est vraiment prématurée. On ne doit pas lancer comme ça en pâture des éléments qui ne sont pas encore complètement fondés », a commenté Jean-Claude Mailly sur Sud Radio. « On n’a pas les résultats, et balancer ça comme ça, ex abrupto, on en voit les conséquences : tout de suite une fragilisation, même si pour moi ça n’est que l’action, mais quelles seront les conséquences sur l’entreprise en tant que telle? », a-t-il ajouté. Fabien Gâche, délégué central de la CGT-Renault, a regretté un « emballement médiatique », soulignant que son syndicat n’avait jamais suggéré des trucages présumés.

Air France : plus de plan B mais des diminutions d’effectifs quand même

Air France : plus de plan  B mais des diminutions d’effectifs quand même

es changements sont intervenus à Air France qui abandonne son plan B mais il faudra prévoir quand même des réductions d’effectifs, autour de 1000 en  2016. Ces réductions d’effectifs ne se  traduiront pas par des licenciements secs mais par des non remplacements de  départs en retraite. En outre Air France a décidé de renforcer sa flotte. D’une certaine manière Air France a modifié sa politique sociale en changeant assez nettement la tonalité de ces rapports  avec les représentants du personnel notamment ceux des pilotes. La seconde raison de ce changement d’attitude tient aussi à l’environnement économique du secteur aérien. La baisse du prix du carburant a redonné de ce point de vue de  sérieuses marges de compétitivité à l’ensemble du secteur. Il reste cependant qu’ Air France souffre encore d’un déficit de compétitivité et que sa progression se situe en recul par rapport à l’évolution générale du trafic . Air France a annoncé vendredi que sa flotte long-courrier rattraperait en 2019 son niveau de 2014, refermant la parenthèse de son « plan B » de l’automne dernier qui prévoyait au contraire un recul de son activité. La filiale d’Air France-KLM, adoptant une approche plus consensuelle avec les syndicats après une année 2015 tourmentée, a promis de lâcher du lest sur des demandes d’efforts au personnel dans un contexte moins tendu pour le trafic aérien, notamment grâce à la baisse des prix du pétrole. La compagnie française reste toutefois en décalage avec les perspectives de croissance du trafic international, déjà en hausse de 6,8% en rythme annuel sur janvier-novembre 2015, selon l’Association internationale du trafic aérien (Iata). « Nous avons aujourd’hui la possibilité de rendre les efforts plus progressifs et de les inscrire dans une perspective négociable de façon plus réaliste et plus pertinente », a déclaré Gilles Gateau, le nouveau directeur des ressources humaines nommé début janvier. L’ancien conseiller du Premier ministre Manuel Valls a fait un sort à certaines mesures défendues par son prédécesseur, qui avait vu sa chemise arrachée en octobre 2015 lors d’échauffourées en marge d’un comité central d’entreprise (CCE) présentant un « plan B » lesté de 2.900 suppressions de postes.  Air France propose de regarnir sa flotte long courrier qui devrait passer de 104 avions en 2017 à 107 en 2019, soit un niveau au final inchangé en cinq ans. Elle progressera ensuite encore pour atteindre 109 appareils en 2020. La nouveauté consiste à l’ajout de 16 Airbus A350 et 787 Boeing flambant neufs d’ici 2020, en partie compensé par la sortie de la flotte d’avions plus anciens. La flotte de la low cost Transavia France devrait, elle, atteindre 40 avions en 2020 contre 26 cette année.

EDF : 4000 suppressions d’emplois

EDF : 4000 suppressions d’emplois

Sous la pression d’un endettement colossal sans doute nettement supérieur à 40 milliards EDF commence à dégraisser sérieusement ses effectifs avec la perspective de la suppression de 4000 emplois d’ici 2018. EDF présentera jeudi à ses syndicats un plan de suppression d’emplois portant sur plusieurs milliers de postes en France d’ici 2018, a déclaré à Reuters Vincent Rodet, délégué syndical central CFDT chez l’électricien français. Ce plan, qui passera par le non-remplacement d’un certain nombre de départs en retraite, sera présenté à l’occasion d’un Comité central d’entreprise (CCE) qui se tiendra le 21 janvier, et se fera sans licenciement, a-t-il ajouté. Outre la situation financière actuelle il faudra aussi prendre en compte le coût  du projet Cigéo d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure (Meuse). EDF a annoncé vendredi qu’il allait passer une charge d’environ 800 millions d’euros dans ses comptes 2015, qui réduira de l’ordre de 500 millions d’euros son bénéfice net annuel, suite à la décision de la ministre de l’Energie Ségolène Royal fixant à 25 milliards d’euros le coût du centre d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo. Le groupe a ajouté que son conseil d’administration déterminera les conséquences de cette provision sur le dividende.  Un coup cependant nettement sous-estimé d’après certains experts.   »Ce coût est fixé à 25 milliards d’euros aux conditions économiques du 31 décembre 2011, année de démarrage de l’évaluation des coûts », indique un arrêté signé vendredi par Ségolène Royal, et consulté par l’AFP. « Le coût afférent à la mise en oeuvre des solutions de gestion à long terme des déchets radioactifs de haute activité et de moyenne activité à vie longue est évalué sur une période de 140 ans à partir de 2016″, précise le texte. Le projet Cigéo, piloté par l’Agence nationale pour la gestion des déchets nucléaires (Andra), et contesté par des écologistes et des associations locales, doit accueillir les déchets les plus radioactifs (3% du total) à 500 mètres sous terre à Bure, ainsi que ceux ayant la durée de vie la plus longue. L’arrêté « ne constitue pas une autorisation du projet ou une décision relative à son niveau de sûreté », précise cependant l’arrêté. Ce texte entrera en vigueur au lendemain de sa publication au Journal officiel, prévue dans les prochains jours. Mme Royal a tranché sur la base d’une estimation fournie par l’Andra, de l’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et des observations des opérateurs du futur projet, EDF, Areva et le Commissariat à l’énergie atomique (CEA).

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