Une croissance 2015 très relative
Officiellement on affiche donc une croissance de 1,1 % pour l’année 2015. Une progression déjà très faiblarde qui est affectée par l’augmentation insignifiante au dernier trimestre. Une augmentation de 0,2 % qui s’inscrit d’ailleurs dans le ralentissement mondial. La modestie de ces chiffres n’a pas empêché le ministre des finances, Michel sapin, de crier victoire et de déclarer que la croissance était repartie. Au vu de la tendance du quatrième trimestre rien n’est sûr dans ce domaine. Pour 2016 en effet l’acquis de croissance sera seulement de 0,35 %, il faudra donc que chaque trimestre atteigne autour de zéro 50 % pour que l’objectif d’une croissance de 1,5 % puisse être réalisé en 2016. Il s’agit jusque-là de chiffres officiels. Mais il est même permis de s’interroger sur la réalité de cette insignifiante croissance. Pour la mesurer en volume il faut annuler l’effet prix, on déflate donc ; ou autrement dit on compare la croissance a prix constant. Pour cela, on utilise l’indice des prix à la consommation. Un indice faussé depuis longtemps et dont la structure se modifie régulièrement. On constate en effet une augmentation régulière des dépenses contraintes (loyer, charge, assurance, abonnement, électricité, frais scolaire etc.), du coup les ménages ajustent leur budget en réduisant les dépenses ajustables. Ce qui modifie l’évaluation de la hausse des prix. De ce point de vue l’indice des prix de l’INSEE est obsolète. La véritable hausse des prix doit plutôt atteindre 1 % (et non 0%). ce qui en fait annule la progression du PIB (croissance.) Par ailleurs on ne retrouve pas dans la création d’emplois les conséquences de cette croissance (50 000 emplois créés en 2015 alors qu’on pouvait s’attendre à en voir a200 000 en tout cas 100 000 en tenant compte de la productivité). Autre sujet d’interrogation voire d’inquiétude, le fait que la consommation des ménages diminue au quatrième trimestre. Ce qui tendrait à démontrer que les ménages restructurent bien leurs dépenses en raison notamment de l’augmentation des dépenses contraintes.
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