Pétrole : l’Iran fait plonger les cours
Nouveau big-bang prévisible sur les cours de pétrole du fait de la normalisation des relations commerciales avec l’Iran. Ce pays a en effet besoin de trésorerie ; il attend notamment le déblocage des actifs gelés par les pays occidentaux dans le cadre des sanctions prises (actifs évalués entre 50 et 100 milliards). Avant ces sanctions les recettes publiques du pétrole représenté environ 60 % du budget. La valeur marchande des ressources pétrolières est évaluée au cours actuel à environ 3000 milliards. Le produit financier de ce pétrole pourrait donc être rapidement mobilisé en attendant d’une part le déblocage des actifs figés par les pays occidentaux et la reprise économique. L’Iran pourrait augmenter ses exportations de leur de 500 000 Bpj. La seule annonce de la levée des sanctions a déjà pesé sur les cours du pétrole. Après un plongeon de 6% vendredi, le Brent de mer du Nord a perdu 1,15 dollar (-4%) à 27,79 dollars une demi-heure après l’ouverture des marchés asiatiques (23h30 GMT dimanche).Le contrat mars sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a de son côté cédé 1 dollar, soit 3,3%, à 28,44 dollars le baril. Les cours se sont par la suite redressés, mais affichaient toujours un repli de plus de 1% par rapport à la clôture de vendredi. A 02h30 GMT, le baril de Brent s’affichait à 28,47 dollars (-1,6%) et le WTI à 29,01 dollars (-1,3%), des plus bas depuis douze ans. «L’Iran est désormais libre de vendre autant de pétrole qu’il le souhaite, à qui il veut, au prix qu’il peut obtenir», a résumé Richard Nephew, du Center on Global Energy Policy de l’université de Columbia. «La levée des sanctions devrait provoquer de nouvelles pressions à la baisse sur le pétrole (…) à court terme», a encore estimé la banque ANZ. «Il est probable que l’Iran va offrir des remises pour s’attirer des clients.»
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