Sites collaboratifs : premier clash entre Macron et El Kromy

Sites collaboratifs : premier clash entre Macron et El Kromy

 

À juste titre le conseil national du numérique se préoccupe du phénomène d’Uberisation et de ses conséquences sur la situation sociale des travailleurs indépendants. La question est en effet centrale  car le gadget technologique que constitue le recours à des sites numériques ne saurait dissimuler  qu’il s’agit en fait de savoir si les travailleurs indépendants sont ou non en situation de salariat déguisé. On sait que Macon en recherche d’innovation économique et sociale approuve la transformation du concept de salariat. La tentation est grande d’opérer un transfert du salariat vers le statut très précaire de travailleurs dits indépendants ou même pires de travailleurs au noir. Il est clair que sous prétexte  de technologies nouvelles l’objectif est de reporter sur le travailleur les contraintes de gestion sociale, fiscale voir les contraintes de capital. Le phénomène n’est pas nouveau ;  il y a déjà nettement plus de 20 ans que certaines grandes entreprises de transport avaient trouvé la martingale en transformant leur salarié en artisan. Pour cela les véhicules étaient loués aux  pseudos artisans qui supportaient donc l’amortissement du matériel ;  le fret était aussi géré et fourni par l’entreprise. Le résultat c’est qu’au lieu de gagner de l’ordre de 2000 à 3000 € par mois les nouveaux artisans peinaient  à dégager des revenus nets de l’ordre de 1000 € par mois. D’où des faillites en pagaille aussi des ventes de patrimoine personnel comme le logement lorsque l’artisan par exemple s’était aventuré à acheter le camion. De son côté, la ministre du travail souhaiterait clarifier la situation compte tenu de la dépendance économique des intéressés vis-à-vis des plates-formes numériques « On ne peut pas se contenter de leur donner le RSI, très peu protecteur, sinon on va produire une génération de précaires », estime Benoît Thieulin, président du CNNum. Celui-ci met en garde contre la création d’un nouveau statut de travailleur indépendant à côté de celui d’autoentrepreneur, ce qui créerait selon lui de la complexité et des effets de seuils. Il ne livre pas de solution clef en main mais préconise de passer par des « évolutions du droit commun » et affirme aux « Echos » qu’ « à un moment, il faut obliger la plate-forme à contribuer à la protection de ces travailleurs. »

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