Immobilier : hausse ou baisse des prix ?
En fonction des différentes sources et surtout des différents lobbys, il est bien difficile de savoir quelle est la tendance des prix de l’immobilier. Selon les notaires et autres lobbyistes les prix s’inscriraient dans une tendance haussière et cela depuis des mois. La réalité c’est que les prix dans l’ancien ont encore diminué de 0, 6 % en 2015 et que rien n’indique que cette tendance va s’inverser en 2016. Une baisse moyenne qui ne rend d’ailleurs pas compte de la très grande disparité de l’évolution des prix selon les régions avec une baisse modérée autour des grandes métropoles (y compris à Paris) est un véritable écroulement des prix en zone rurale. Plusieurs facteurs explicatifs, d’abord la crise générale qui affecte les revenus et notamment hypothèque la solvabilité des primo-accédants (principal créneau précédemment et qui se réduit d’année en année). Deuxième facteur, l’attentisme généralisé des candidats à l’achat qui attende de nouvelles baisses avant de se décider. Cela d’autant plus qu’il y a en moyenne deux vendeurs pour un acheteur. Dernier élément et non des moindres la survalorisation des biens immobiliers au cours des 15 années passées où les prix ont doublé. La tendance ne s’est pas retournée en 2015. Selon le réseau d’agences immobilières Century 21, les prix de l’immobilier ancien en France ont continué à reculer même si la baisse a été minime: – 0,6%. D’ailleurs, alors que la pierre a perdu de la valeur de façon ininterrompue depuis 2012, les prix ne sont pas effondrés; ils ont seulement reculé de 5,1% sur la période. «Et cette baisse n’a pas effacé la hausse des prix intervenue dans les années 2000, affirme Laurent Vimont, président de Century 21. En 2015, le prix au m² en appartement est en moyenne en France de 3388 € contre 1569 € quinze ans avant. Eu égard à l’environnement économique mondial et français en particulier (nouveau décalage de croissance entre la France et la zone euro) il ne faut guère escompter une reprise des prix mais plutôt un nouveau tassement. Cela d’autant plus que les vendeurs prennent de plus en plus conscience du nécessaire ajustement entre l’offre et la demande. En moyenne ils ont consenti des baisses de 5 % par rapport au prix initiaux. Mais là aussi une baisse moyenne qui ne rend pas compte de des écarts autour de cette moyenne puisque dans certains cas la baisse peut atteindre 10 à 20 %.
0 Réponses à “Immobilier : hausse ou baisse des prix ?”