2017: Bussereau pour Juppé
Un nouveau soutien de poids pour Juppé : celui de l’ancien ministre Dominique Bussereau, président de l’Assemblée des départements de France. En creux, Dominique Bussereau reproche à Sarkozy ses positions trop extrémistes, sa posture étatiste et ses critiques récurrentes contre l’Europe. En outre Dominique Bussereau considère que dans un contexte de crise économique majeure, la confrontation stérile et permanente entre la droite et la gauche ne permet pas de réaliser les réformes structurelles qui s’imposent. Ce qui est en jeu à travers ce choix de Dominique Bussereau c’est la problématique du positionnement des républicains sur l’échiquier politique. Or pour l’instant Sarkozy semble avoir choisi de faire la course avec le FN et sur les mêmes thématiques de ce dernier prenant ainsi de plus en plus de distance avec le courant centriste et libéral. Dominique Bussereau a donc annoncé son soutien à Alain Juppé pour les primaires à droite en vue de la présidentielle 2017, le jugeant le plus capable d’être un « chef d’Etat réformateur » et « capable de travailler avec l’opposition ». Dans une interview au quotidien Sud Ouest à paraître lundi, Dominique Bussereau estime par ailleurs qu’ »il faut voter » la mesure sur la déchéance de la nationalité pour les binationaux nés en France, « à partir du moment où le président de la République l’a dit devant le Congrès et que nous l’avons approuvé ». Cela, précise-t-il, « sauf si elle apparaissait inacceptable dans sa rédaction », et bien qu’il considère « que ce n’est pas cette disposition qui va permettre de lutter contre le terrorisme ». Sur les primaires, M. Bussereau, président du Conseil départemental de Charente-Maritime, dit avoir fait « le choix d’Alain Juppé » car c’est « celui dont la tempérance et la modération » lui correspondent. Et parce qu’il retrouve chez le maire de Bordeaux et ancien premier ministre un engagement « centriste, libéral et européen » qu’il trouva chez l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing, pour qui il entra en politique. M. Bussereau, secrétaire d’Etat ou ministre à plusieurs reprises entre 2002 et 2010 sous Jacques Chirac puis Nicolas Sarkozy, écarte l’idée que M. Juppé, 70 ans, n’incarnerait pas un renouvellement du monde politique voulu par les Français: « Ce n’est pas l’âge qui compte. Il n’y a pas d’âge pour le talent ». Selon lui, pour avoir une chance de l’emporter à une présidentielle, « il faut être extrêmement capé », cumuler « ancrage local, solide expérience politique et ministérielle ». « La question est de savoir qui est capable d’être un chef d’Etat réformateur après une expérience socialiste ratée, en particulier sur le plan économique et social », ajoute M. Bussereau. « Alain Juppé a cette capacité », comme celle de « travailler avec l’opposition », ajoute-t-il, jugeant « parfois affligeant que certains élus de (son) parti veuillent systématiquement s’opposer au président ou au gouvernement ».
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