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Archive mensuelle de décembre 2015

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Livret A : toujours moins de collecte

Livret A : toujours moins de collecte

C’est le huitième mois consécutif que le livret A se retrouve dans le rouge selon les données publiées mardi par la Caisse des dépôts. En cause la quasi-absence de rémunération puisque le taux d’intérêt est fixé à 0. 75 %. Théoriquement l’inflation, elle, sur un an serait de 0 %. Toutefois c’est une inflation calculée à partir d’un indice obsolète qui ne tient pas compte de l’évolution de la structure de consommation des ménages. Des ménages dont les budgets sont en fait de plus en plus affectés par les dépenses contraintes (obligées) et qui rognent sur les dépenses ajustables. Du coup,  l’inflation réelle est certainement plus proche de 1 % que de 0 % ;  de ce faite= les épargnants considèrent que le livret A ne rémunère plus rien. Beaucoup préfèrent conserver leur épargne sur des comptes courants. À cela s’ajoute le quasi blocage des revenus, salaires et pensions qui contraint les consommateurs à puiser dans leur épargne pour assurer les fins de mois. Si l’on ajoute le Livret de développement durable (LDD), la collecte nette de ces deux produits d’épargne défiscalisée a été négative de 1,3 milliard d’euros le mois dernier, soit nettement moins qu’en septembre et octobre, où les flux avaient été négatifs de plus de trois milliards d’euros. Les flux de collecte des deux livrets sont négatifs de 11,67 milliards d’euros depuis le début 2015 (-9,59 milliards pour le Livret A et -2,09 milliards pour le LDD). A fin novembre, leur encours s’élevait à 353,5 milliards d’euros (253,4 milliards pour le Livret A et 100,0 milliards pour le LDD). Décembre étant traditionnellement un mois peu actif pour ces produits, l’année 2015 devrait se solder par une décollecte de l’ordre de 12 milliards d’euros, le double de celle de 2014. Les Livrets A et LDD souffrent de la comparaison avec le plan d’épargne logement, dont le taux a été maintenu à 2,0%, et l’assurance vie, qui connaît un bon cru 2015 avec ses produits en unités de comptes, plus risqués. La question du niveau du taux du Livret A pourrait se poser à nouveau une fois connus les chiffres de l’inflation de décembre, alors que les prix de détail sont restés stables en France sur les douze mois à fin novembre.

Déchéance de nationalité : les bobos du PS contre

Déchéance de nationalité : les bobos du PS contre

Après les belles envolées de François Hollande concernant l’union nationale et la politique de sécurité retour à la case départ et au consensus mou. Le gouvernement renonce à la déchéance de nationalité pour faits de terrorisme. Un renoncement en plus annoncée par Taubira en Algérie ! En fait c’est une nouvelle victoire des bobos du PS toujours très à gauche sur les questions sociétales et cela d’autant plus qu’ils ne résident  pas dans les zones sensibles concernées par le radicalisme et la violence. On remplacera donc la déchéance de nationalité par une mesure symbolique complètement inefficace à savoir la déchéance de droit civil. « Le projet de révision constitutionnelle qui sera présenté en conseil des ministres ne retient pas cette disposition », a dit Christiane Taubira à la troisième chaîne de la radio algérienne, en marge d’une visite à Alger. Le « projet de loi constitutionnelle de protection de la Nation » avait été annoncé par François Hollande devant le Congrès après les attentats du 13 novembre qui ont fait 130 morts et comprenait cette extension de la déchéance. L’Elysée s’est refusé mardi à tout commentaire sur un texte dont les mesures avaient été saluées par le Front national et une partie de la droite mais qu’elles font l’objet d’un vif débat à gauche, où certains craignent pour les libertés.  François Hollande avait prôné devant le Congrès la déchéance de la nationalité française des binationaux condamnés pour des actes ou menaces relevant du terrorisme, sauf si cela les rend apatrides. Actuellement, seuls les binationaux naturalisés français peuvent être déchus. Le Conseil d’Etat a remis au gouvernement un avis favorable à cette mesure qui « répond à un objectif légitime » mais qui « ne serait pas dissuasive pour les terroristes ».  Le Premier ministre, Manuel Valls, avait déjà semblé prendre ses distances avec la mesure la semaine dernière, estimant qu’elle était de nature symbolique, et Christiane Taubira a dévoilé ce qu’était l’arbitrage final au vu du tollé provoqué au PS, chez les radicaux de gauche et chez les écologistes.

La fortune des Le Pen : une affaire familiale qui tourne !

La fortune des Le Pen : une affaire familiale qui tourne !

 

 

 

D’après une enquête du Nouvel Obs. les Le Pen sont à la tête d’une fortune confortable. Pas une fortune qui serait le fruit de leur réussite professionnelle mais plutôt le résultat de lègs, donation, et de gestion d’un parti aux caractéristiques très familiales. En outre,  Le fondateur du Front national et sa fille sont suspectés par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique d’avoir sous-évalué leur patrimoine. La justice a été saisie. Jean-Marie Le Pen a beau dénoncer une nouvelle cabale politique contre lui et sa fille, une chose est sûre : le clan peut compter sur une véritable fortune depuis le milieu des années 1970. Pupille de la nation, issu d’une famille modeste, Jean-Marie Le Pen est alors à la tête d’une entreprise d’édition phonographique – la Société d’études et de relations publiques (Serp), qu’il crée en 1963 – spécialisée dans l’édition de disques de musique et discours militaires, notamment des chants nazis et des discours du maréchal Pétain. Figure montante et bruyante de l’extrême droite française, Jean-Marie Le Pen voit sa situation matérielle changer considérablement quand il fait la connaissance d’Hubert Lambert. Cet héritier d’une société spécialisée dans le ciment et mécène politique, fasciné par le fondateur du Front national, fait alors de Jean-Marie Le Pen son unique exécuteur testamentaire et héritier. A la mort d’Hubert Lambert en 1976, le leader du FN se retrouve à la tête d’une fortune colossale, estimée à 30 millions de francs au moins.  Se sentant lésée – la légende veut que le testament favorable à Le Pen ait été rédigé entre deux tentatives de suicide d’Hubert Lambert – une partie du clan Lambert envisage de contester la validité de l’héritage mais conclut finalement un « arrangement » avec Jean-Marie Le Pen.  Les millions des ciments Lambert vont surtout transformer le leader du Front national en grand propriétaire bourgeois. En plus des 30 ou 40 millions d’euros, Jean-Marie Le Pen hérite d’un gigantesque manoir de style Napoléon III à Saint-Cloud situé dans le – bien-nommé – parc de Montretout.  430 mètres carrés, trois étages et 11 pièces, le clan Le Pen s’y installe en 1976 et transforme rapidement la bâtisse en QG du FN. Comme souvent au Front, politique, argent et famille se mélangent et le premier étage de la nouvelle demeure du clan sert de bureaux au parti. Marine Le Pen détiendrait 200 parts – environ 4,5 % du capital – de la SCI du Pavillon de l’écuyer, propriétaire de Montretout, estimée à près de 7 millions d’euro. Mais Montretout n’est pas la seule propriété détenue par les Le Pen. La maison familiale de la Trinité-sur-Mer – léguée en 1999 – est aussi »partagée » entre les membres du clan.  De son côté, la présidente du Front national possède un huitième de ce bien, estimé à environ 1 million d’euros. A titre personnel, Marine Le Pen possède également des parts dans deux autres SCI : 0,57% du capital de la SCI Clergerie Hugo – propriétaire du « paquebot », le siège historique du FN à Saint-Cloud vendu 10 millions d’euros en avril 2011 – et 50% des parts de la SCI Palouma, acquises en août 2011 avec son compagnon Louis Alliot pour l’achat d’un pavillon à Millas dans la région de Perpignan d’une valeur de 270.000 euros.  Reste pour Jean-Marie Le Pen, la délicate question de son compte en Suisse. La HATVP soupçonne le « Menhir » de cacher une partie de son magot de l’autre côté des Alpes après le signalement début 2015 par la cellule antiblanchissement de Bercy – Tracfin – d’un compte helvète doté de quelque 2,2 millions d’euros – 1,7 million en lingots en pièces d’or – dont il serait le bénéficiaire. Selon Mediapart, le fondateur du FN détiendrait ce compte via un trust géré depuis Genève par son majordome et homme de confiance, Gérald Gérin. Lors d’une perquisition menée à Montretout au mois de novembre dernier, les policiers ont également découvert de nombreuses pièces d’or et lingots après ouverture d’un coffre-fort dans le bureau de Jean-Marie Le Pen. En vacances à Punta Cana lors de la perquisition, il avait préféré pointer du doigt sa femme Jany : «Ce n’est pas à moi, mais à mon épouse. Nous sommes mariés sous le régime de la séparation de biens. C’est son petit magot à elle, le petit trésor de Jany », avait expliqué le patriarche dans « Le Parisien ».» De son propre aveu, Marine Le Pen a aussi un faible pour le précieux métal. En 2012, en pleine campagne présidentielle, elle avait accepté de se livrer à un inventaire – prétendument exhaustif – de ses biens et déclaré posséder environ 3.000 euros en napoléons. Contrairement à son père – qui est soumis à l’impôt sur la fortune (ISF) depuis son instauration en 1982 -, elle ne paye pas l’ISF.

Platini se lâche …….. Trop tard !

Platini se lâche …….. Trop tard !

 

Cette fois Platini se lâche. Il vient sans doute de comprendre que sa candidature pour la présidence de la Fifa et définitivement compromise. Il attaque sans ménagements la Fifa et sa fameuse commission d’éthique ; de ce point de vue,  il a parfaitement raison d’autant que les procédures utilisées par la fameuse commission ne sont pas même légales. Juridiquement c’est de l’arnaque pure et simple, l’objectif est de bloquer la candidature de Platini assuré sans cela d’être élu ; il faut  de favoriser d’autres candidats qui veulent leur part de l’énorme gâteau que représente la Fifa. Du coup progressivement Platini est lâché aussi bien à l’intérieur de la Fifa qu’à l’intérieur de l’union européenne de football (UEFA). Ceci étant,  sa défense est à la fois tardive et maladroite d’abord Platini ne répond pas clairement concernant les faits qui lui sont reprochés ensuite son argument juridique est faiblarde. De toute évidence, Platini a du mal à exister dans les paniers de crabes que sont les organisations internationales. Peut-être n’a-t-il jamais eu vraiment la carrure d’un dirigeant international, il a sans doute fait trop de compromissions qui l’ont ensuite piégé. Sur le terrain par exemple du rapport de l’argent avec le foot après quelques tentatives il a vite renoncé à assainir des situations aujourd’hui démentielles. Acculé,  Michel Platini semble changer de braquet. C’est tout du moins l’impression qu’il donne en se confiant à nos confrères de l’AFP ce mardi, suite à sa suspension de toute activité liée au football lors des huit prochaines années. Condamnation émise lundi par la commission d’éthique de la Fifa, qui vaut également pour Joseph Blatter. «Je me bats contre cette injustice, de tribunaux en tribunaux», estime le dirigeant de 60 ans, qui affiche toutefois son intention de ne pas céder, à l’heure ou son image ne cesse d’être entachée et où sa candidature pour la présidence de la Fifa semble désormais appartenir au passé. «C’est le vrai match qui commence», assure-t-il avec vigueur comme pour démontrer son acharnement sans faille, au moment d’évoquer son intention de saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS), dernier recours à ses yeux pour tenter de lever sa lourde suspension. «Mon nom est jeté en pâture dans la presse, regrette l’ancien meneur de jeu de l’équipe de France. Quoi qu’il advienne, mon image aura été écornée, j’en aurai pris plein la gueule. On m’a mis dans le même sac que Blatter.» Une phrase lourde de sens, lui qui ne souhaitait plus voir son image accolée à celle du président démissionnaire de la Fifa. Condamné à huit mois de suspension par le tribunal interne de la Fifa, qui le juge coupable «d’abus de position», de «conflit d’intérêt» et de «gestion déloyale», après avoir reçu un paiement controversé de 1,8 million d’euros de la part de Sepp Blatter en 2011, pour un travail de conseiller achevé en 2002, Michel Platini abat sa dernière carte. Il le sait mieux que personne. «Les gens de la commission d’éthique sont davantage impliqués dans une question de calendrier – pour m’empêcher de me présenter à temps pour l’élection à la présidence de la Fifa – et dans la médisance que dans l’éthique. Ils ne sont pas éthiques, ils sont pathétiques», attaque l’ancien capitaine de l’équipe de France.

« FN » : Jean-Marie Le Pen veut racheter la marque !

« FN » : Jean-Marie Le Pen veut racheter la marque !

D’une certaine manière Marine Le Pen  est un peu piégé par sa propre proposition de changer le nom du front national. En effet en cas de changement de nom , Jean-Marie Le Pen annonce déjà la couleur : il veut récupérer la marque. Ce changement de nom a été évoqué de nombreuses fois par la direction actuelle du parti de l’extrême droite précisément pour couper les ponts avec Jean-Marie Le Pen et  encore davantage dédiaboliser l’organisation Progressivement leurs des campagnes électorales, on met de côté le front national pour ici substituer le mot bleu marine voir récemment Marine tout court. Une sorte de personnalisation à l’extrême, typique des partis d’extrême droite. Il a aussi été envisagé de nommer l’organisation du nom de « patriotes » par opposé aus mondialistes que représenteraient tous les autres partis. Il est clair que juridiquement Jean Marie Le Pen peut faire jouer son droit d’antériorité sur la marque FN qu’il a créé et dirigée pendant si longtemps. Derrière la bataille du changement de nom ce joue aussi un conflit sur les orientations. Jean-Marie Le Pen entend conserver sa ligne originelle au Front National clairement parti d’extrême droite et s’oppose à la transformation de l’organisation en partie attrape-tout. Alors que Florian Philippot, vice-président du Front national, n’a pas exclu un changement de nom du parti, Jean-Marie Le Pen place donc  déjà ses pions. « Une chose est sûre, si la direction du FN abandonne le nom, je le récupérerai. « , déclare-t-il dans un entretien au journal d’extrême-droite Rivarol, à paraître jeudi 24 décembre. « Les deux personnes qui s’avancent pour demander de changer le nom du Front national n’en font pas partie, mais lui doivent leur siège, aussi bien M. [Robert] Ménard à Béziers que M. [Gilbert] Collard dans le Gard. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont vraiment pas la reconnaissance du ventre », affirme-t-il également. « S’ils s’étaient présentés sous leur propre couleur, (ils) auraient fait tchoufa comme on disait en Algérie. Tout cela est non seulement ridicule mais un tel changement serait criminel ». Le cofondateur du Front national déclare également qu’« en tout cas, si l’on veut lancer un débat sur ce sujet, il faut y associer Jean-Marie Le Pen et ses amis. Sinon ce n’est pas un vrai débat, c’est un monologue. Mais alors il faut organiser un congrès physique, pas un congrès postal ».

 

Actu, infos, économie, social, politique: articles les plus lus

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De nouvelles élections en Espagne ?

De nouvelles élections en Espagne ?

 

 

Les récentes élections en Espagne n’ont guère été de nature à clarifier la situation en termes de majorité gouvernementale. Tout au plus ont-elles permis d’acter les rapports de force de chacune des sensibilités. Certes le Parti populaire (conservateur) a remporté les élections législatives espagnoles de dimanche mais sans majorité, et ses divergences avec les deux partis de gauche entravent encore un peu plus la perspective d’une investiture de son président. Du coup la seule solution pourrait être de provoquer de nouvelles élections avec l’espoir de dégager une majorité gouvernementale. , le Parti socialiste et le parti de gauche radicale Podemos ont en effet annoncé sans surprise, qu’ils voteraient contre l’investiture d’un gouvernement espagnol formé par le conservateur sortant Mariano Rajoy (du Parti Populaire), compliquant sa reconduction. « Le PSOE va voter non au Parti populaire et à Rajoy », a déclaré le secrétaire d’organisation du Parti socialiste espagnol, Cesar Luena, deuxième force politique, avec 22% des suffrages et 90 sièges « Podemos ne permettra d’aucune manière un gouvernement du PP« , a de son côté déclaré Pablo Iglesias, dirigeant de cette formation de gauche radicale, arrivée troisième avec 20,6 % des voix et disposant avec ses alliés de 69 sièges à la chambre des députés. Le parti libéral Ciudadanos ayant déjà annoncé qu’il s’abstiendrait, Mariano Rajoy n’aurait ainsi pas les voix pour être investi. En effet, la Constitution prévoit que le roi désigne, après consultations, un candidat chargé de former un cabinet qui doit été investi par la chambre. Pour ce faire, il doit obtenir la majorité absolue des sièges, 176 sur 350. En cas d’échec, l’investiture est possible à la majorité simple, que Mariano Rajoy n’obtiendrait pas. Avec ses 123 sièges et faute du soutien de Ciudadanos, le Parti Populaire serait forcément bloqué par PSOE et Podemos qui ont ensemble 159 sièges. « La balle est dans le camp du PSOE. Il doit décider s’il s’abstient et permet la constitution d’un gouvernement (…) j’espère qu’ils prendront (cette) décision », avait déclaré auparavant Albert Rivera, le leader de Ciudadanos. À l’issue du scrutin de dimanche, le PP a obtenu 123 sièges sur les 350 du Congrès des députés (la chambre basse des Cortes Generales, le Parlement espagnol), contre 90 pour les socialistes (PSOE), 69 pour le parti anti-austérité Podemos et ses partenaires et 40 pour les centristes de Ciudadanos. La majorité absolue se situe à 176 sièges: pour gouverner ces quatre prochaines années, le PP devra donc s’allier avec d’autres partis.

« Corses :l’ indépendance ?, qu’ils la prennent !»

« Corses :l’ indépendance ?, qu’ils la prennent !»

 

C’était l’avis de Raymond Barre en 1996 sans doute toujours l’avis majoritaire des Français en 2015 avec l’arrivée des autonomistes aidés des indépendantistes à la tête de la région Corse.  la question risque de ce reposer d’autant que Talamoni ne cache pas que l’objectif est de conduire la Corse vers son indépendance. On peut donc prévoir de nouvelles discussions et embrouilles interminables entre d’une part ces élus et l’État français en fait aucune procédure dérogatoire n’a permis de sortir la Corse de son splendide isolement et de ces contradictions.  Chacun, pourtant, y est allé pourtant de sa réforme : statut particulier en. 1982 ; statut Pierre Joxe en 1991 ; statut Jospin en 2000 au terme du « processus de Matignon » ; rejet par référendum du projet de collectivité unique imaginé par Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, en juillet 2003 ; adoption en juillet 2015 du projet de collectivité unique pour la Corse. Autant de tentatives, autant d’échecs et une fièvre nationaliste, qui rebondit d’épisodes violents en épisodes parfois sanglants avec, surtout, en 1998, l’assassinat du préfet Erignac. Depuis le 25 juin 2014, le pouvoir pensait, sans doute, en avoir fini avec cette longue et difficile histoire. Ce jour-là, le FNLC annonçait l’abandon de la lutte armée « sans préalable et sans équivoque aucune. » La suite du communiqué n’a probablement pas assez retenu son attention puisque les nationalistes y annonçaient une nouvelle phase : « La construction d’une force politique pour gouverner la Corse et la conduire à son indépendance. » ; Sans le soutien à bout de bras de la métropole la Corse serait incapable de maintenir son niveau de vie actuel mais depuis la venue au pouvoir des indépendantistes se repose »« la question d’un référendum pour l’indépendance ». Référendum qui aurait au moins le mérite d’apporter une réponse définitive à une question qui fatigue tout le monde y compris sans doute nombre de Corses eux-mêmes.

« Hollande : pas allé assez loin pour la jeunesse » (Benjamin Lucas) ….Un euphémisme !!!

« Hollande : pas allé assez loin pour la jeunesse » (Benjamin Lucas) ….Un euphémisme !!!

 

 

Il est passablement gonflé le jeune responsable des socialistes en affirmant que Hollande n’est pas allée assez loin pour la jeunesse…. Un euphémisme. D’autant qu’en fait il légitime  l’action du gouvernement en affirmant « la réduction du temps de travail dans ce pays ça crée des emplois, de la richesse, de l’activité ; et ça permet de travailler moins, mieux et tous »…. Enfin presque ! Devrait-il préciser.  Avec de tels propos il n’est pas étonnant que la jeunesse s’estime aussi exclue du débat démocratique. ( interview JDD).

Vous venez d’être élu à la tête du Mouvement des Jeunes socialistes (MJS) pour un mandat de deux ans. Quels sont vos engagements?
Pour que la gauche réussisse et pour limiter la progression du Front national, des mesures sont à renforcer, notamment la lutte contre la pauvreté et la politique jeunesse. On a un besoin urgent de montrer que la politique peut changer le quotidien, parce qu’aujourd’hui 7 jeunes sur 10 s’abstiennent. Une grande partie des jeunes ne croit plus en la politique, ce qui fait progresser le Front national. Pour gagner en 2017, le troisième axe sur lequel je veux insister pendant ces deux ans, c’est la nécessité de l’union de la gauche. La gauche unie, c’est ce qui lui permet de gagner et d’entrer au pouvoir. On va proposer à toutes les organisations de la jeune gauche de se retrouver et de créer des propositions communes pour 2017. C’est la condition de sa victoire et de sa réussite.

Quel est le regard des jeunes sur l’état de la politique en France?
Aujourd’hui, il y a beaucoup de déception, de désespoir et de sentiment que la politique ne peut plus rien chez les jeunes. Pour mobiliser la jeunesse, il faut d’abord que l’on voit clairement la différence entre la gauche et la droite dans les actes et les paroles. C’est pour ça que je rejette absolument toute tentative de travailler avec des gens de droite. Nous n’avons pas du tout la même conception de la société. Ne reprenons pas les mots de la droite sur le temps de travail et sur les cotisations sociales. Ensuite, il y a le renouvellement des pratiques et de la vie politique. Finissons-en avec le cumul des mandats à gauche comme à droite et surtout à l’extrême droite, parce que c’est le parti qui cumule le plus. Aujourd’hui la plupart des présidents de régions nouvellement élus, ça reste des hommes blancs de plus de 50 ans. On a des responsables politiques qui ne ressemblent pas assez à la population. On a besoin de diversité, de parité et de jeunesse.

Justement la jeunesse était au cœur de la campagne de François Hollande en 2012. Sur quoi devrait-il travailler les seize mois qui viennent, avant la prochaine élection présidentielle?
Quand on se compare avec la droite, on peut se rassurer. Il y a beaucoup de choses qui ont été faites pour les jeunes : la réforme de l’école, l’ouverture de la prime d’activité en janvier 2016, avec des jeunes qui entrent dans le droit commun et qui ont accès aux minimas sociaux. On a augmenté les bourses au début du quinquennat, etc. Mais effectivement on n’est pas allé assez loin. Beaucoup de jeunes ne sentent pas dans leur quotidien l’impact de la gauche arrivée au pouvoir en 2012. C’est ce sur quoi il faut travailler. Aujourd’hui, quand on a moins de 25 ans, on n’a pas le droit au RSA et on ne voit pas au nom de quoi parce qu’on est jeune, on n’aurait pas les mêmes droits que les autres. Les jeunes forment la catégorie la plus pauvre en France et c’est une urgence de travailler sur ce point : augmenter les APL, augmenter les loyers, réduire le temps de travail pour créer des emplois, augmenter le Smic, etc.

« Fraude fiscale chez Apple : des foutaises » (Tim Cook)

« Fraude fiscale chez Apple : des foutaises » (Tim Cook)

 

 

Pas plus Apple que d’autres grandes multinationales américaines ne paient les impôts qu’ils devraient aux États-Unis. Du coup ces  grandes multi nationales comme Apple remettent en cause le système fiscal jugé » historique » et non adapté à l’ »économie moderne ». Apple souhaite sans doute que  soit  légalisé le principe qui permet d’internaliser les coûts  dans les pays à forte fiscalité, à l’inverse d’externaliser les profits dans les paradis fiscaux en tout cas dans les pays à faible fiscalité. Appel n’est évidemment pas le seul dans cette situation fiscale puisque la plupart des grandes multinationales procède de la même manière Le patron d’Apple, Tim Cook, a qualifié de « foutaises politiques » les accusations selon lesquelles son groupe essaye d’échapper à l’impôt aux Etats-Unis, mettant en cause une législation fiscale selon lui dépassée à l’heure d’internet, ben voyons ! ( dans une interview télévisée diffusée dimanche 20 décembre). Interrogé pour l’émission « 60 minutes » de CBS sur des accusations du Congrès américain, selon lesquelles le groupe informatique américain aurait monté un système sophistiqué pour éviter de payer des impôts aux Etats-Unis, Tim Cook répond que « ce sont de totales foutaises politiques. Il n’y a aucune vérité là dedans », selon un extrait rendu public vendredi par la chaîne. « Nous payons plus d’impôts que qui que ce soit dans ce pays », souligne-t-il, et si le groupe a tant d’argent à l’étranger c’est « parce que les deux tiers de nos activités sont là-bas ».  »J’aimerais le ramener chez moi », assure encore le directeur général du groupe américain, mais « cela me coûterait 40% de le ramener à la maison. Et je ne pense pas que ce soit une chose raisonnable à faire ». Et de dénoncer « un code des impôts conçu pour l’ère industrielle, pas pour l’ère numérique », et qui est « horrible pour l’Amérique ».  »Il aurait dû être changé il y a de nombreuses années. Il est plus que temps de le faire », estime-t-il. Les Etats-Unis taxent l’ensemble des bénéfices de leurs entreprises -y compris ceux engrangés hors de leur territoire- mais les autorisent aussi à en stocker une partie à l’étranger, indéfiniment et hors de portée du fisc. De nombreuses multinationales américaines sont actuellement sur la sellette, aux Etats-Unis comme en Europe, sur leurs pratiques visant à « optimiser » leur facture fiscale. De nombreux poids-lourds du secteur technologique sont concernés, mais certains voient aussi des objectifs similaires dans la vague d’acquisitions réalisées en Europe par d’importants acteurs de la « vieille économie ». Cela permet d’investir les trésors de guerre accumulés à l’étranger, mais aussi parfois de déménager son siège social vers le pays jugé plus accueillant fiscalement. Le Trésor américain a toutefois annoncé il y a quelques semaines des mesures pour limiter cette pratique, appelée « inversion fiscale », très critiquée par les responsables politiques. Apple n’a pas fait de grosses acquisitions à l’étranger jusqu’ici, mais s’est endetté à plusieurs reprises pour financer des dividendes et des rachats d’actions plutôt que rapatrier les dizaines de milliards de dollars qu’il stocke à l’étranger.

Banque : suppression de la moitié des emplois d’ici 10 ans ?

Banque : suppression de la moitié des emplois d’ici 10 ans ?

 

 

Un secteur qui pourrait connaître le sort de la sidérurgie ou presque. 150 000 emplois ont déjà été supprimés en six mois et les restructurations devraient encore s’accélérer pour les banques européennes. En cause suffisance de rentabilité des activités bancaires. Le taux de rentabilité des activités de dépôt est plombé par le coût de main-d’œuvre (notamment nombre  d’agences et personnel) Il est par ailleurs menacé par la future existence de nouveaux moyens de paiement et la dématérialisation de certaines opérations mais le second volet de l’activité des banques, l’activité d’investissement souffre aussi d’un manque de retour financier lui aussi très gourmand en personnel. Dans un premier temps est donc probable que les banques européennes devront s’aligner si les critères de gestion des banques américaines qui ont supprimé près de 7 % des postes quand les banques européennes n’ont supprimé que quatre %. À plus long terme c’est peut-être l’existence même des les activités bancaires en tout cas leur structure actuelle qui pourrait être en cause et engendrer jusqu’à la moitié des emplois existants d’ici 10 ans. Les réductions d’effectifs vont devoir encore s’accentuer et s’accélérer si le secteur bancaire européen veut améliorer sa rentabilité et se rapprocher des niveaux atteints par les banques américaines, estiment des investisseurs. « Nous interprétons les suppressions de postes comme le signe d’un changement structurel et pas seulement conjoncturel vers des banques de plus petite taille », a dit Jamie Clarke, qui codirige la recherche macroéconomique de la société de gestion Liontrust. Moins d’un tiers des banques de la zone euro présentaient une structure leur permettant d’espérer dégager une rentabilité satisfaisante sur la durée contre 80% des banques américaines, selon une étude sur 300 grandes banques internationales publiée l’année dernière par le Fonds monétaire international. « Les banques américaines ont presque toutes fait ce qu’il y avait à faire et sont sur une pente ascendante », dit Chris Wheeler, analyste sur le secteur bancaire chez Atlantic Equities. La baisse des effectifs peut certes résulter de cessions d’activités en bloc sans se traduire nécessairement pas des destructions d’emploi. Mais les changements technologiques poussent les banques à fermer des agences ou à migrer vers des systèmes moins intensifs en main-d’œuvre. « Nous sommes dans un marché durablement baissier pour l’emploi dans le secteur bancaire parce que nous voyons que la technologie et l’automation détruisent finalement des postes dans la banque de détail », dit à Reuters Xavier VanHove, associé de la société de gestion THS Partners. De nombreuses banques européennes sont en pleine réflexion sur le sort de leurs activités de banque d’investissement avec des activités de marché particulièrement sur la sellette car gourmandes en fonds propres et aux marges comprimées par les évolutions technologiques.

L’argent des Le Pen à nouveau devant la justice

L’argent des Le Pen  à nouveau devant la justice

Comme Bernard Tapie, les Le Pen seraient, aux dires des intéressés, victimes de harcèlement fiscal et financier. La vérité est plus simple les Le Pen sont détenteurs d’une immense fortune dont ils ont hérité de différentes façons et qu’ils sous-estiment  de façon systématique non seulement pour se soustraire aux contraintes fiscales mais aussi pour ne pas porter atteinte à leur image de « défenseur du petit peuple ». Cette sous-évaluation du patrimoine détenu par les Le Pen vient d’être encore dénoncée par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique qui a saisi le parquet national financier (fâché sur le plan idéologique les Le Pen ne sont pas sur le plan des les affaires puisqu’il possède plusieurs biens significatifs en commun). En outre il est reproché à Jean-Marie Le Pen la présence de comptes à l’étranger non déclaré. Quant à la fille elle est impliquée dans des opérations de financement de parti politique.  La présidente du Front national a aussitôt annoncé avoir déjà déposé un recours pour « excès de pouvoir » devant le Conseil d’Etat, dénonçant « une volonté de nuire désormais systématique et outrancière ». L’organisme de contrôle estime qu’il existe un « doute sérieux quant à l’exhaustivité, l’exactitude et la sincérité de leurs déclarations », du fait de « la sous-évaluation manifeste de certains actifs immobiliers détenus en commun » par le fondateur du Front national et son actuelle dirigeante. Il fait également état dans un communiqué de « l’omission de biens immobiliers » par Jean-Marie Le Pen, exclu cette année du parti à l’issue d’un conflit avec sa fille. La Haute Autorité a « jugé nécessaire de porter ces faits, susceptibles de constituer des infractions pénales, à la connaissance du procureur de la République financier et lui a transmis l’ensemble des deux dossiers », ajoute le texte. La présidente du FN et son père sont tous deux députés européens.  Dans un communiqué, Marine Le Pen estime que « l’évaluation de parts minoritaires de SCI » effectuée par la HATVP « est totalement contradictoire et gravement surévaluée avec celle opérée, depuis de nombreuses années, par l’administration fiscale ». Le père et la fille détiennent notamment en commun la propriété de Montretout à Saint-Cloud, dans les Hauts-de-Seine.   Jean-Marie Le Pen a dénoncé sur BFM TV et iTELE « un numéro de persécution ou un numéro de harcèlement républicain », mettant en cause l’indépendance de la HATVP, présidée par Jean-Louis Nadal, proche selon lui du pouvoir socialiste. Marine Le Pen, qui devrait être entendue comme témoin assisté, n’avait pas répondu en octobre à une convocation des juges parce qu’elle demandait leur dessaisissement, requête qui a été finalement rejetée. L’enquête porte sur les liens financiers entre le micro parti « Jeanne » de la présidente du FN et la société Riwal, qui s’occupe du matériel de campagne. Les juges cherchent à savoir si le FN et « Jeanne » n’ont pas profité de facilités de paiement offertes par la société Riwal dans le cadre de campagnes électorales.

Déchéance nationalité : le gouvernement se dégonfle

Déchéance nationalité : le gouvernement se dégonfle

 

 

C’est à peu près le même scénario pathétique qui se déroule après un attentat. D’abord la compassion, ensuite l’union nationale puis la promesse que tout va changer. Finalement les propositions au fil du temps se perdent dans les méandres institutionnels et politiques et tout finit en crottes  de chat. En attendant le prochain attentat…. et le même scénario. Pour parler clair, le gouvernement se dégonfle vis-à-vis de la mesure consistant à déchoir des terroristes de la nationalité française. Derrière ce recul il y a quelques convictions idéologiques, un grand manque de courage aussi des calculs électoraux pour ne pas perdre les voix des banlieues. Au sein du gouvernement personne ne veut même assumer la paternité de cette proposition. Et comme d’habitude Hollande choisit le camp sur le consensus mou qui consiste à ne rien choisir du tout. On voudrait de ce point de vue faire monter encore le FN qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Une nouvelle fois Hollande renonce à ses promesses, à celle faite de façon solennelle en plus devant le congrès réuni à Versailles. C’est un recul qui se dessine. Mercredi, lors du Conseil des ministres, le gouvernement examinera son projet de loi constitutionnel, l’une des réponses aux attentats du 13 novembre. Ce texte, tel qu’il a été transmis au Conseil d’État pour avis, contenait deux articles: le premier, relatif à l’état d’urgence ; le second, relatif à la déchéance de la nationalité pour les binationaux nés Français reconnus coupables d’actes terroristes. Sauf coup de théâtre, François Hollande va renoncer à l’article 2: un dispositif symbolique et hautement inflammable, qui divise la gauche, sans garantir pour autant le vote de la droite. Annoncée en grande pompe le 16 novembre devant le Parlement réuni en Congrès, cette mesure a été retenue par Hollande au lendemain des attentats de Paris et Saint-Denis, lors d’un week-end de «brainstorming» à l’Élysée, à la veille de son discours de Versailles. «C’était un peu le concours Lépine», raconte un conseiller gouvernemental. La paternité de cette mesure, initialement portée par la droite, reste obscure. Ces jours derniers, la déchéance de nationalité est donc devenue une «patate chaude» au sein de l’exécutif. La semaine passée, l’Élysée laissait entendre que cette idée avait été soumise au président par le premier ministre Manuel Valls et le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Cette semaine, on explique que cette décision a été prise «de concert». «Hollande, Valls et Cazeneuve ont passé tout le week-end ensemble, ils ont décidé ensemble, ils en sont responsables ensemble», insiste un conseiller. «Valls n’a jamais été convaincu», affirme au contraire un membre du gouvernement. Du côté de Valls et de Cazeneuve, on ne semble pas très pressé, en effet, de revendiquer la supposée paternité de cette mesure ultrasensible. Mardi dernier, devant des journalistes, Manuel Valls ne cachait pas ses doutes: «La déchéance de nationalité n’est pas une arme contre le terrorisme. On l’a prise parce que c’était une proposition de la droite. C’est un débat compliqué sur qu’est-ce qu’être Français?» Il ajoutait: «Je ne suis pas gêné par cette proposition même si j’en vois les limites. C’est le président de la République qui a mis cela dans son discours.» Si l’abandon est confirmé, ce sera donc un coup d’épée dans l’eau pour Hollande qui espérait à la fois envoyer un signal de fermeté, tout en tentant d’ébranler la droite, en lui liant les mains. En reprenant à son compte une revendication de Nicolas Sarkozy (dans son discours de Grenoble en 2010), du FN et d’une partie de la droite, le président a «triangulé», art dans lequel il est passé maître. Avec ce gage donné à l’opposition, il pouvait en outre se targuer de faire vivre «l’unité nationale».

Recul de l’Etat islamique en 2015

Recul de l’Etat islamique en 2015

 

Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a perdu mois après mois le contrôle de territoires en Syrie et en Irak en 2015, terminant avec 14% de moins qu’en 2014, indique aujourd’hui l’institut spécialisé IHS Jane’s basé à Londres. L’IHS estime que la zone contrôlée par l’EI s’est réduite de 12.800 km² entre le 1er janvier et le 14 décembre 2015. Le groupe contrôlerait aujourd’hui 78.000 km², selon cette étude. L’une des pertes de l’EI est la zone frontalière nord entre la Turquie et la Syrie, dans la région de Tal Abyad, qui était l’un des principaux points de passage de la frontière turque pour le groupe.  S’il a perdu des zones, le groupe djihadiste a aussi conquis des territoires. « Leurs prises les plus significatives en 2015 ont été leur avancée dans l’ouest de la Syrie, via Palmyre et la prise du centre-ville de Ramadi », note Columb Strack. Ces deux conquêtes ont eu lieu lors d’offensives « presque simultanées en mai 2015″ mais sont intervenues au détriment du nord de la Syrie qui a été conquis par les Kurdes. Les Kurdes syriens ont au en effet presque triplé leur zone (+186%) qui s’étendait mi-décembre à 15.800 km².  L’analyse « géospatiale » des activités de l’EI montre ainsi qu’elles sont « fortement concentrées autour de Bagdad et de Damas ».Comme l’EI, le régime de Bachar al-Assad a perdu de l’influence, ne contrôlant plus que 30.000 km² (-16%) du pays dont la superficie totale est de 185.180 km². Mais, constate Columb Strack, « le gouvernement syrien est parvenu à récupérer une partie de ses pertes territoriales subies en début d’année grâce à l’intervention militaire russe en septembre ».

« Tapie : le Berlusconi français » (Delporte)

« Tapie : le Berlusconi français »  (Delporte)

 

Christian Delporte, analyste de la communication politique démontre l’arnaque politique de Tapie dans une interview au Figaro.

Bernard Tapie vient d’être condamné à rembourser 404 millions d’euros à l’Etat. Son but est-il avant tout de se venger? Peut-il gêner François Hollande?

Bluff, pression, intimidation, nous sommes habitués aux saillies de Bernard Tapie quand sa situation personnelle est délicate. Il joue là sa dernière carte, en espérant que le «mythe» qu’il a lui-même contribué à alimenter avec l’aide des médias pèse une nouvelle fois en sa faveur. Bien sûr, la pression est sur Hollande. Aujourd’hui, sa présence au second tour de la présidentielle dépend d’abord de l’absence de concurrents à gauche, et cela peut se jouer à 2 ou 3 points. L’enjeu pour Tapie est de faire croire qu’il peut capter sur son nom une partie de l’électorat (comme l’indique sa proposition sur le chômage des jeunes) qui pourrait cruellement manquer à Hollande au premier tour de la présidentielle. Mais n’oublions pas qu’un candidat de droite n’est pas non plus assuré aujourd’hui d’être au second tour. S’il gêne tout le monde, c’est sur lui qui retombera la pression.

 «Oui, je reviens en politique», confie Bernard Tapie en exclusivité dans le JDD. Que cela vous inspire-t-il?

D’abord, à l’heure où tout le monde parle du renouvellement de la vie politique, cette annonce ne manque pas de piquant. Ensuite, la ficelle est grosse: sa déclaration intervient juste après sa condamnation. Déjà, en 2008, au moment de l’arbitrage qui lui fut finalement favorable, Bernard Tapie avait fait courir le bruit d’un retour en politique, à la faveur des Européennes de 2009. Chez Tapie le «retour» est un moyen de pression sur les politiques. A cet égard, et même si c’est à une autre échelle, il nous rappelle un autre célèbre populiste, Silvio Berlusconi, de retour en politique en 2008 et en 2013 pour tenter de régler ses propres affaires avec la justice. On les a souvent comparés, le dernier épisode le confirme. Enfin, je suis stupéfait par la réaction des médias qui foncent tête baissée dans le jeu de diversion de Bernard Tapie. Alors qu’il est condamné, ils coproduisent sans discernement son plan de communication et le 20 heures de France 2 lui offre même une incroyable tribune!

Une candidature Tapie à la présidentielle vous paraît-elle crédible?

Pour quoi faire? Il prétend vouloir barrer la route au Front national. Mais la montée du FN s’accentue depuis des années et on ne l’a pas beaucoup entendu sur le sujet, même pendant la dernière campagne. Il est patron de presse en PACA. Alors que La Voix du Nord a appelé ses lecteurs à se détourner de Marine Le Pen, les journaux de Bernard Tapie sont restés très circonspects devant le succès annoncé de Marion Maréchal Le Pen. Lui-même a-t-il écrit une tribune dans la presse pour alerter sur le danger FN? Non. L’opération déclenchée par Bernard Tapie n’est qu’un coup de pression sur les gouvernants, les politiques, l’opinion pour se sauver lui-même. Il use aujourd’hui de l’image de l’homme qui a «fait baisser le FN» – ce qui est faux -, mais cela ne suffit pas pour pouvoir prétendre être candidat à la présidentielle. Le soufflé risque de retomber rapidement s’il ne crée pas un élan autour de lui et, cette fois, il n’y aura pas un Mitterrand pour lui sauver la mise.

Son image est brouillée par une série d’affaires. Comment peut-il s’y prendre pour revenir?

En faisant beaucoup de bruit, le fracas de son annonce vise à couvrir le son de ses affaires personnelles. Depuis dimanche, cela marche. On peut même penser qu’un sondage viendra très vite couronner son plan-médias, sur le thème «êtes-vous favorable au retour en politique de Bernard Tapie? Voteriez-vous pour lui en 2017»… Bref, le barnum médiatique habituel. Cependant, le soufflé risque de retomber rapidement s’il ne crée pas un élan autour de lui et, cette fois, il n’y aura pas un Mitterrand pour lui sauver la mise. Non seulement on ne voit pas où sont ses appuis, mais la Justice suit son cours.

Aura-t-il besoin du soutien d’un parti politique? Peut-il l’obtenir?

Il serait surprenant qu’aujourd’hui les Radicaux de gauche lui ouvrent leurs portes, contrairement aux années 1990. A cette époque, François Mitterrand le soutenait en sous-main pour contrer Michel Rocard, dont il voulait la perte. Cette fois, sauf à créer son propre mouvement, le jeu des partis est totalement verrouillé.

Bernard Tapie se dit «convaincu qu’il faut faire quelque chose face au FN». L’ancien homme d’affaire se vante d’avoir ramené le Front national à 10 % …. Le contexte est-il le même que dans les années 80-90?

Tapie est surtout l’homme qui a affronté Le Pen sur les plateaux de télévision, alors les responsables politiques refusaient le débat. Avant le fameux face-à-face de juin 1994 sur Antenne 2, il s’était fait remarquer sur TF1 en décembre 1989 dans une émission sur l’immigration. Enthousiaste, Le Monde avait même titré le lendemain: «Sur TF1, M. Tapie plus fort que M. Le Pen». Mais nous n’étions à l’époque qu’au début du phénomène FN. Dans les années 1990, il cristallisait le mécontentement et la colère, et touchait des catégories de population et des zones précises, notamment en PACA (avec, en 1989, le premier maire FN à St Gilles, dans le Gard). Jean-Marie Le Pen lui-même ne voulait pas gouverner. Aujourd’hui, la situation est bien différente. Le vote FN est un vote d’adhésion qui s’est répandu partout, dans toutes les couches sociales, et Marine Le Pen veut le pouvoir. Quant au mythe des «10%», il reste bien fragile. C’est vrai qu’aux Européennes de 1994, où Tapie faisait campagne, le score du FN s’était établi à 10,52%. Mais une partie du mécontentement s’était alors porté sur les listes de Philippe de Villiers (Mouvement pour la France: 13%). Il suffit de regarder les résultats électoraux du FN durant la période: Européennes de 1989: 11,7% ; Régionales de 1992: 13,5% ; Législatives de 1993: 12,4% ; Présidentielle de 1995: 15%. Où est l’effet Tapie?

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