Corse : Valls dit non au Mandela d’opérette, Talamoni
Il a dû tomber sur la tête Talamoni, le Mandela d’opérette, en pensant que parce qu’il avait gagné les régionales il pouvait revendiquer l’indépendance pour la Corse. Première observation il n’appartient pas aux régions de traiter de telles questions politiques et constitutionnelles. Le pouvoir des régions est en fait très réduit, il se centre essentiellement sur la question d’entretien des routes, du fonctionnement des lycées et de façon très accessoire sur quelques problèmes économiques. Seconde observation le total des voix des les indépendantistes est loin de réunir le quorum pour dégager une majorité (notons que la majorité des Corses réside en métropole). Troisième remarque le repli identitaire et culturel que propose Talamoni est finalement assez proche de tous les replis culturels et sectaires, des mouvements qui refusent l’ouverture au monde, les valeurs universelles, la solidarité et souvent aussi la loi ; à cet égard Talamoni n’est pas prêt de réunir une majorité. Finalement il suivra le sort de Taubira, indépendantiste acharnée dans ses jeunes années et dont la hargne militante s’est usée sous les ors de la république. Il était temps que Manuel Valls renvoie le Mandela d’opérette dans ses baskets d’autant que la France est un peu fatiguée des revendications perpétuelles corses. Manuel Valls a donc rejeté mercredi les revendications formulées par les nationalistes corses après leur victoire aux élections régionales, dont le transfert des « prisonniers politiques » corses sur l’île et un nouveau statut pour la langue corse. « La Corse est dans la France et dans la République, et aucun discours, en corse ou en français, ne pourra remettre en cause ce lien », a dit le Premier ministre sur TF1. Point « L’amnistie des prisonniers politiques? Il n’y a pas de prisonniers politiques. La co-officialité (de la langue corse-NDLR)? Il n’y a qu’une langue dans la République, c’est le français. Un statut de résident pour les Corses, sur le plan fiscal ? C’est contraire à la Constitution », a-t-il ajouté. Lors de son discours d’intronisation le 17 décembre, à la suite de la victoire surprise des nationalistes aux régionales, Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse, avait déclaré que la Corse n’est « pas un morceau d’un autre pays mais une nation » et réclamé la libération des « prisonniers politiques », y compris Yvan Colonna, condamné pour l’assassinat du préfet Claude Erignac en février 1998 à Ajaccio. Ces propos, prononcés en langue corse, avaient choqué plusieurs élus à Paris, à droite comme à gauche, qui avaient demandé une intervention de François Hollande.
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