COP 21 :accord flou mais pédagogique
La somme de ces contributions ne suffit certes pas à placer la planète sur la voie d’un réchauffement « nettement en-dessous de 2°C » et encore moins de 1,5°C par rapport aux niveaux industriels, les chiffres retenus par l’accord. De ce point de vue les objectifs retenus paraissent relativement illusoires d’autant que les moyens et les dispositifs d’évaluation paraissent à la fois d’un grand flou est relativement peu contraignant. Toutefois l’accord de Paris, conclu par 195 Etats et l’UE, est de nature pédagogique, c’est le premier à associer pays en développement et développés dans un effort commun pour enrayer le réchauffement de la planète avant qu’il ne prenne un tour catastrophique et irréversible. Adopté en 1997 et en vigueur depuis 2005, le protocole de Kyoto, auquel succèdera l’accord de Paris en 2020, n’imposait qu’à 37 pays développés de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) et n’a pas été ratifié par les Etats-Unis. Cette fois, 188 pays sur 195, dont les plus gros émetteurs de GES du monde que sont les Etats-Unis et la Chine, ont déposé auprès de l’Onu des programmes de réduction de ces émissions. L’accord de Paris engagera à l’avenir les signataires à réviser leurs programmes à la hausse tous les cinq ans. Ce qui constitue une petite avancée mais non contraignant puisqu’aucune sanction n’est prévue. Ceci étend il faut noter l’évolution des pays qui ont contribué en 2009 à l’échec de Copenhague, Etats-Unis, Chine et Inde en tête, de la perception de l’urgence d’une réponse aux dérèglements climatiques.
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