Régionales : le lamentable silence de Valls
C’est sans doute la première fois en France qu’un Premier ministre ne s’exprime pas au lendemain d’une élection. La plupart des médias n’ont même pas remarqué l’absence de Valls. Le Clemenceau d’opérette, pourtant toujours prêt à parler haut et fort, sur tout et sur rien, cette fois s’est réfugié dans le mutisme ; pourtant la défaite est sanglante et Valls porte une grave responsabilité. Sarkozy dont le parti a aussi subi un revers à au moins le courage de reconnaître « « pour partie » la responsabilité des gouvernements au pouvoir depuis des années. On aurait attendu d’un Premier ministre d’abord qu’il prenne acte du formidable désaveu de l’opinion publique vis-à-vis de la politique du gouvernement. Car il s’agit bien d’un désaveu dans la mesure où un sondage Ipsos désigne le premier facteur explicatif du recul du PS à savoir : r l’échec total de la lutte contre le chômage. S’y ajoutent bien entendu d’autres éléments comme l’insuffisance de résultats en matière de terrorisme, d’insécurité et de fiscalité. Certes Valls a présenté la démission du gouvernement mais il s’agit là d’un petit jeu rituel bien connu puisque Hollande va comme après les départementales reconduire encore la même équipe ou à peu près. Le vrai courage aurait été pour Valls d’admettre son échec et de quitter le pouvoir. Décidément le Clémenceau d’opérette déçoit beaucoup. Pas étonnant que dans les sondages sa popularité ne cesse de s’effriter. Valls est l’exemple même de ce qui a été sanctionné dans les urnes à savoir l’inadmissible fossé entre un discours volontariste et une action mollassonne voire inexistante.
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