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Un formidable démenti pour l’optimisme béat du gouvernement mais aussi pour tous les lobbyistes et autres experts adeptes de la méthode Coué. Avec un petit 0,3 % au troisième trimestre ont pensait être sortis de la croissance molle. C’était d’abord une erreur car cela n’aurait de toute façon permis que d’atteindre de leurs 1 % d’augmentation du PIB pour 2015. Un objectif encore possible mais bien insuffisant pour influer de manière positive sur la situation du chômage. Le recul de la consommation en octobre porte un coup sérieux aux perspectives de redressement de l’économie. En effet la croissance française repose essentiellement sur cette demande interne puisque les exportations sont plombées par le ralentissement de la croissance mondiale. Deux facteurs explicatifs à cette baisse. D’abord le blocage des salaires et pensions ensuite le manque de lisibilité qui nourrit l’absence de confiance. La consommation des ménages français en biens a donc reculé de 0,7% en octobre sous l’effet d’un net repli des achats de biens durables, plus particulièrement d’automobiles, selon les données publiées vendredi par l’Insee. Cette baisse, la première depuis le mois de mars, fait suite à une hausse de 0,1% en septembre, l’Insee ayant révisé en hausse sa première estimation (0,0%) pour ce mois. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une baisse de 0,1% en octobre. Le mois dernier, la consommation a été pénalisée par les achats de biens durables, en baisse de 1,8% après une hausse de 1,6% un mois plus tôt. Ceux d’automobiles, en recul de 3,4%, ont enregistré leur plus mauvais mois depuis février, mais ils sont néanmoins supérieurs de 1,2% à leur niveau d’octobre 2014. Les dépenses de textile-habillement ont diminué de 1,0% mais celles des « autres biens fabriqués » (+0,2%) ont connu leur troisième mois consécutif de hausse grâce notamment aux parfums et médicaments. La consommation de produits alimentaires s’est stabilisée après trois mois de baisse et les dépenses en énergie se sont repliées de 1,1% malgré un rebond des achats de diesel. Par rapport à octobre 2014, les dépenses des ménages en biens sont en hausse de 2,1%. Sur les trois mois à fin octobre, leur évolution est également positive (+0,3%) par rapport aux trois mois précédents.
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