Avion russe abattu par la Turquie : un mauvais coup porté à l’alliance internationale contre l’EI
Cet événement met en lumière les contradictions de l’alliance unique internationale que souhaite Hollande pour combattre l’État islamique. Il faut bien reconnaître que la Turquie comme la Russie joue avec le feu. La Russie en effet n’est pas très claire quant à ses objectif, certes elle combat maintenant l’État islamique mais aussi les rebelles syriens opposés à Bachar El-Assad. La présence de cet avion russe près de la frontière turque en témoigne. De son côté la Turquie tout en affirmant sa volonté de combattre aussi l’État islamique n’a pas complètement coupé les ponts avec certaines composantes de cette organisation. Pour preuve elle fait preuve elle témoigne d’un très grand laxisme en autorisant la circulation des biens et des personnes en provenance ou vers l’État islamique. Elle facilite le commerce de l’État islamique notamment l’exportation de son pétrole. Hollande aura bien du mal à constituer cette alliance globale avec ce dernier incident. D’autant plus que les États-Unis sont toujours aussi réticents à coopérer avec la Russie et Bachar El-Assad. L’armée de l’air turque a donc abattu mardi un chasseur-bombardier russe à proximité de la frontière syrienne après lui avoir adressé, affirme Ankara, une série d’avertissements pour violation de l’espace aérien. Moscou conteste cette version et assure que cet incident aura de « graves conséquences ». C’est le premier événement de ce type depuis le 30 septembre, date à laquelle l’aviation russe est intervenue en Syrie, où la coalition formée par les Etats-Unis pour combattre les djihadistes de l’Etat islamique opère depuis l’été 2014.Jamais depuis les années 1950 les forces armées d’un pays de l’Otan, dont la Turquie occupe le flanc sud-est, n’avaient abattu un avion russe ou soviétique. « Nous ne tolérerons jamais des crimes comme celui qui a été commis aujourd’hui », a réagi le président russe Vladimir Poutine. Son homologue turc Tayyip Recep Erdogan, appuyé par ses alliés de l’Otan, a réaffirmé pour sa part « le droit de la Turquie à défendre ses frontières ». Cet incident devrait peser sur les initiatives en cours pour tenter d’édifier un front uni face à la menace posée par l’Etat islamique (EI). A Washington, Barack Obama et François Hollande ont mis en garde contre un risque de surenchère. « Toute escalade (…) serait extrêmement dommageable par rapport à la seule cause qui convienne, qui est de lutter contre le terrorisme et contre Daech », a dit le président français, qui se rendra jeudi à Moscou.
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