« On a fait sérieusement mal à Daech »(Pierre de Villiers)
Plusieurs sources semblent confirmer que les dernières frappes françaises ont durement touché l’état islamique dans la zone de RAKKA. Ont été en particulier& des cibles ou se concentrer des pianistes étrangers notamment français ainsi que certains centres de commandement. Dès leur on comprend mieux la violence des nouvelles menaces adressées à la France qui promet un concept en au pays. Une réaction de bête blessée Ce que confirme Le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées françaises dans une interview au JDD.
L’arrivée ce week-end du porte-avions Charles-de-Gaulle au large de la Syrie peut-elle changer la donne dans la guerre contre Daech?
C’est pour moi, en tant que chef d’état-major, une plus-value opérationnelle majeure. D’abord parce que le porte-avions va nous permettre de tripler notre capacité de frappe, avec 38 avions en tout. Ensuite parce que le groupe aéronaval dans son ensemble est une plate-forme inestimable pour nous donner une capacité supplémentaire de renseignement. Enfin, parce que le Charles-de-Gaulle nous conforte dans la coalition dans la mesure où il part aussi pour relever un porte-avions américain dans le Golfe. Cette interopérabilité avec les Américains est cruciale.
Plus de capacité, donc, mais pas de changement de stratégie militaire?
Non, la mission continue. Nos sorties aériennes visent à affaiblir Daech et à relayer des offensives au sol par des troupes locales. Entre dimanche et mardi, nous avons largué une soixantaine de bombes, soit l’équivalent de cinq semaines de frappes dans le cadre de l’opération Chammal. Nos six objectifs étaient des camps d’entraînement ou des centres de commandement. Je pense très franchement que nous leur avons fait sérieusement mal.
Vous le pensez ou vous le savez?
On leur a fait sérieusement mal. Ça se voit au travers nos capacités de renseignement d’origine image, et on peut aussi s’en rendre compte par d’autres moyens de renseignement.
Le président de la République a évoqué devant le Congrès lundi un « pacte de sécurité » qui passe avant « le pacte de stabilité ». Aurez-vous les moyens de mener cette guerre?
Notre costume est taillé au plus juste. Nous faisons face à des menaces et à un ennemi qui s’appelle Daech. Cela me donne une mission, et pour l’exécuter il me faut des moyens. Avec le ministre de la Défense, nous les avons obtenus, et le Président vient même d’annuler la déflation des effectifs jusqu’en 2019. Cette menace a augmenté. Aujourd’hui, 34.000 soldats sont déployés sur le territoire national comme sur les théâtres d’opérations extérieures. On n’a jamais connu cela depuis la fin de la guerre d’Algérie. Tout cela milite pour une réévaluation permanente des moyens en fonction des menaces et des missions. Pour gagner la guerre, il ne faut pas qu’il y ait de grain de sable. Je suis donc vigilant.
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