Accord minimal sur la sécurité en Europe
L’Europe vient encore de se contenter du minimum syndical pour lutter contre le risque terroriste. On va donc se limiter la stratégie au seul échange des données. On est loin d’une politique étrangère commune, loin d’une politique de défense commune et loin d’une politique de sécurité européenne. Même le renforcement des contrôles aux frontières extérieures relève de l’illusion. On va donc continuer d’entrer en Europe comme dans un moulin via notamment la Grèce ou les Balkans. Les ministres européens de l’Intérieur, réunis à Bruxelles une semaine après les attentats à Paris, se sont mis d’accord vendredi sur le minimum ; ils ont décidé de partager les données sur les passagers aériens via le fichier PNR, juguler les trafics d’armes à feu et renforcer les contrôles aux frontières extérieures de l’Europe. Le ministre français, Bernard Cazeneuve, avait réclamé dimanche dernier une réunion en urgence du conseil « justice et affaires intérieures » de l’UE pour prendre des mesures censées prévenir le risque d’attaques sur le sol européen. « Nous devons savoir qui vole vers l’Europe, qui revient en Europe », a dit naïvement l’Allemand Thomas de Maizière, évoquant la présence de milliers de djihadistes européens dans les territoires contrôlés par l’organisation Etat islamique (EI). Au moins deux des djihadistes impliqués dans les attentats de Paris qui ont fait 130 morts vendredi à Paris et aux abords du Stade de France, à Saint-Denis, sont passés par la Syrie.
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