Renault-Nissan : qui va manger l’autre ?
En fait rien n’a été réglé dans le conflit qui oppose le constructeur japonais au gouvernement français. Le gouvernement a certes proposé au constructeur de limiter ses droits de vote dans le constructeur pour apaiser les tensions avec Renault . Ce qui n’a toutefois pas convaincu les dirigeants de l’entreprise en particulier le patron Carlos Ghosn. L’Etat français nourrit des soupçons légitimes à l’égard de Carlos Ghosn sur l’évolution de l’alliance Renault-Nissan, de son coté Nissan ne voit pas d’un bon œil la montée en puissance de l’Etat français dans Renault. Nissan, sauvé dans les années 2000 par Renault, mais qui aujourd’hui vaut trois plus que Renault (Renault dont les profits dépendent pour ¾ des résultats de Nissan). La tentation est grande pour Carlos Ghosn de rééquilibrer capital et pouvoir au profit du japonais (qui le demande), aussi de se débarrasser de la tutelle encombrante de l’Etat français ; Car les participations croisées entre Renault et Nissan donnent mécaniquement plus de poids à la France depuis que l’Etat français a augmenté sa participation. Du coup on pourrait assister à un rééquilibrage important de l’alliance de telle sorte que chaque partenaire, à terme, dispose de 25 à 35% du capital, ce que souhaitent la Corée et Ghosn. . Emmanuel Macron a indiqué en affirmant que « ceux qui proposent un rééquilibrage des pouvoirs avec un agenda caché prennent le risque d’abîmer l’alliance ». Les deux groupes penseraient à « une société unique où cohabiteraient les actionnaires japonais de Nissan et ceux de Renault, et l’Etat français au premier chef ». Une société qui pourrait être basée aux Pays-Bas (l’alliance actuelle est déjà localisée au Pays-Bas). Le risque d’un mauvais rééquilibrage pour rénal c’est d’être absorbé par Nissan ce désormais 4 ème constructeur mondial avec des délocalisations des directions et de la production. Le risque c’est qu’il n’y ait plus de constructeurs automobile français après PSA absorbé par les chinois, Renault serait mangé par les japonais. .
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