Migrants : une chance pour la croissance ?

Migrants : une chance pour la croissance ?

 

 

La commission européenne et la BRED se sont livrées  livrée à de varis calculs d’apothicaires pour conclure que les migrants peuvent concourir à accroitre la croissance avec des chiffres d’une précision surréaliste. De la part de la commission européenne ce n’est guère étonnant, mais d’une certaine manière pas surprenant non plus de la part de la BERD.  La banque européenne de développement (BERD), au fait qui sert à quoi ? Une institution créée sur l’idée de Mitterrand, dirigée à sa création par Attali plus fort en conseil qu’en gestion  (Attali avait commencé par dépensé près d’un milliard pour des dépenses somptuaire internes) et finalement ‘est s’est fait virer. La vérité est pourtant toute simple : début l’arrivée de migrants génèrent des dépense et au bout d’un certain temps participent  à la croissance. Mais le phénomène ne peut être étudié que sur une longue période. Quand aux indications chiffrées et précises (deux chiffres après la virgules !),  elles relèvent de méthodologies fantaisistes  qui ont au moins le mérite de fournir des emplois- très bien rémunérés-  aux pseudos experts qui les produisent. La Commission européenne table donc sur l’arrivée de trois millions de demandeurs d’asile dans l’Union d’ici la fin 2017, un mouvement qui devrait soutenir la croissance économique et pourrait même bénéficier à long terme aux finances publiques grâce à l’intégration d’une partie des réfugiés dans la population active. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) dresse de son côté un tableau plus contrasté de la situation, expliquant que l’impact de la présence des migrants n’était pas uniforme selon les pays. Dans ses prévisions économiques d’automne, l’exécutif communautaire dit s’appuyer, pour estimer l’impact économique de l’afflux de demandeurs d’asile, sur l’hypothèse d’un million d’arrivées cette année, 1,5 million en 2016 et 500.000 en 2017. Si les réfugiés dont la demande d’asile est acceptée ont le même niveau de qualifications que les citoyens des pays qui les accueillent, la croissance du produit intérieur brut (PIB) de l’UE pourrait augmenter de 0,21 point de pourcentage l’an prochain et de 0,26 point en 2017. S’ils sont moins qualifiés, leur contribution positive à la croissance serait inférieure, de 0,14 point en 2016 et de 0,18 point l’année suivante, précise la CE. Ce mouvement d’immigration aurait parallèlement un impact très limité sur les finances publiques de l’Union: il creuserait le déficit budgétaire cumulé des pays membres de 0,04 point de PIB en 2016 comme en 2017 mais le réduirait de 0,03 et 0,05 point respectivement en 2019 et 2020, montrent les simulations de la Commission. « Même inéquitablement réparties entre les pays, les dépenses publiques supplémentaires estimées liées à l’arrivée de demandeurs d’asile sont limitées pour la plupart des Etats membres », conclut-elle. Pour les pays de transit les plus concernés, le coût budgétaire serait au maximum de 0,2% du PIB cette année avant de revenir vers zéro l’an prochain.  Pour les pays considérés comme des destinations finales pour les demandeurs d’asile, comme l’Allemagne, l’impact serait là encore de 0,2% du PIB au maximum pour 2015 mais il augmenterait légèrement pour certains en 2016.  En Suède, qui figure parmi les pays dans lesquels la part des réfugiés dans la population totale est la plus élevée, le coût budgétaire serait plus élevé, de l’ordre de 0,5 point du PIB cette année, et la contribution à la croissance plus faible, précise la Commission. La BERD a de son côté réduit ses prévisions de croissance pour la Croatie, la Hongrie, la Slovénie et la Grèce, quatre pays de transit par où passent les migrants en provenance de Syrie, d’Irak ou encore d’Afghanistan. Elle souligne également que la Turquie pourrait subir un impact économique non négligeable. La BERD n’impute pas la révision de ses prévisions uniquement à la présence de migrants, mais elle souligne que les pays en question doivent assumer les coûts liés à la mise en place de structures d’accueil sans pour autant bénéficier de la présence d’une nouvelle main d’œuvre. Selon une étude réalisée en 2014 par l’University College of London, les migrants européens ont contribué à hauteur de plus de 20 milliards de livres aux finances publiques britanniques entre 2001 et 2011. (Une étude un peu plus sérieuse que celle de la commission européenne ou de la BERD dont les productions relèvent davantage de la scientologie que d’une approche économique).

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