BNP : profits en forte hausse…et licenciements
A quelques jours d’intervalle BNP annonce une hausse de ses résultats financiers de plus de 10% et la perspective de suppression de milliers de postes. Une erreur sans doute de calendrier et de com. BNP, en dépit de la forte amende de 9 milliards infligés par les Etats-Unis (l’an passé) et du ralentissement économique affiche en effet des résultats plus que satisfaisants pour troisième trimestre. BNP Paribas a annoncé vendredi avoir traversé avec bénéfices et revenus en hausse un troisième trimestre marqué par une forte volatilité des marchés et où d’autres groupes bancaires ont souffert d’un environnement réglementaire et économique difficile. « C’est l’une des seules banques qui a publié des résultats en ligne ou supérieurs au consensus », souligne un analyste. Il note que le titre bénéficie aussi d’un effet de rattrapage après ses pertes de la veille. La banque de la rue d’Antin, qui note une « reprise progressive de la croissance en Europe », a vu son produit net bancaire progresser de 8,5% par rapport à la même période en 2014 pour atteindre 10,345 milliards d’euros. L’activité est en hausse dans les trois divisions du groupe, même si la banque de détail dans les marchés clés (France, Italie, Belgique et Luxembourg) marque le pas avec une hausse de 0,8%. Le pôle CIB (Corporate and Institutional Banking) dédié aux entreprises et aux investisseurs institutionnels a vu ses revenus progresser de 4,2% à 2,624 milliards d’euros, avec notamment une bonne tenue des activités actions dans un contexte perturbé par les craintes sur la croissance chinoise. BNP Paribas, qui souhaite selon des sources syndicales baisser les coûts de cette division de 20%, doit présenter un plan de réorganisation et de modernisation en début d’année prochaine. Le résultat brut d’exploitation du groupe est en hausse de 10,9% à 3,388 milliards d’euros et la rentabilité annualisée des capitaux propres s’élève à 9,6% alors que la banque a pour objectif de porter ce chiffre à 10% en 2016. En termes de frais de gestion, l’augmentation est de 7,3% à 6,957 milliards d’euros. Elle comprend notamment les coûts du plan d’économie « Simple & Efficient » ou encore les investissements pour renforcer la conformité du groupe après l’amende de près de 9 milliards de dollars infligée l’année dernière aux Etats-Unis. Le résultat net atteint 1,826 milliard d’euros contre 1,595 milliard un an plus tôt.