Dollar trop faible ?

Dollar trop fort ?

 

 

Il est clair qu’on est entré dans une phase de guerre des monnaies avec par exemple la Chine qui dévalue et le dollar qui monte et surtout partout la baisse des taux. La hausse de près de 20% du dollar depuis l’été 2014 pèse en effet sur les exportations des Etats-Unis et les profits des entreprises américaines, freinant la reprise économique outre-Atlantique. Elle affecte aussi les économies émergentes en contribuant à l’effondrement des prix des matières premières et en accroissant le poids de leur dette libellée dans la devise américaine. La Réserve fédérale, elle-même, s’en est inquiétée faisant référence aux effets de l’appréciation du taux de change sur l’économie pour justifier le mois dernier sa décision de reporter la hausse de ses taux directeurs. La question pourrait bien se retrouver à nouveau au cœur des discussions lors de la réunion de son comité de politique monétaire cette semaine. Un affaiblissement du dollar semble toutefois difficile à envisager alors que les autres grandes banques centrales poursuivent leur politique ultra-accommodante quand elles ne s’inquiètent pas ouvertement de l’appréciation de leur monnaie.  Les prévisionnistes anticipent dans leur grande majorité une dépréciation du dollar contre les autres monnaies de réserve à l’horizon des douze prochains mois.  Pour Willem Buiter, chef économiste de Citi et ancien responsable monétaire à la Banque d’Angleterre, un dollar plus faible permettrait de conjurer le risque d’un retour en récession ou d’une période prolongée de croissance inférieure au potentiel de l’économie mondiale. Les économistes de Deutsche Bank estiment que le commerce extérieur amputera la croissance du produit intérieur brut américain de 0,7 point de pourcentage cette année, contre une contribution négative de 0,5 point attendue en janvier. Autre conséquence négative : Le ralentissement de la croissance dans les économies émergentes est déjà largement à l’œuvre. La Banque mondiale, qui s’attendait en janvier à ce que leur croissance atteigne 4,8% cette année, a abaissé cette prévision à 4,4% six mois plus tard. Malgré la prudence manifestée par la Réserve fédérale sur le relèvement de ses taux directeurs, les politiques monétaires ultra-accommodantes poursuivies par les autres grandes banques centrales poussent le dollar à la hausse.

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