Banlieues : « ce ne sont plus des émeutiers, ce sont des terroristes »(Boutih)
Le député PS de l’Essonne juge que « les choses sont plus difficiles aujourd’hui » dans certains quartiers de banlieue. « C’est plus difficile aujourd’hui qu’avant », a-t-il déclaré ce dimanche 25 octobre sur BFMTV. L’ancien président de SOS Racisme estime que la situation a évolué « dans le mauvais sens ». Toutefois, il juge nécessaire de « faire attention aux raccourcis, on ne peut pas faire porter au président de la République la responsabilité de la situation« . « Je pense qu’il y a un toboggan dans lequel on est installé depuis plusieurs années qui nous amène à l’irréparable, puisque maintenant ces quartiers produisent des terroristes« , pense l’élu francilien. « C’est donc extrêmement différent, dix ans après ce ne sont plus des émeutiers, ce sont des terroristes« , insiste-t-il. Malek Boutih dénonce une mauvaise compréhension du problème : « Tant qu’on n’a pas le bon diagnostic, on se trompe dans les traitements qu’on donne », avertit-il. « Pour l’essentiel des observateurs, au-delà des clivages, la question de la banlieue a toujours été vécue comme ‘ce sont les quartiers pauvres et modestes, quand l’économie ira mieux, ça ira mieux dans ces quartiers’ », estime le député. « Il y a une dimension économique qui est réelle (…), mais ce n’est pas le cœur de la dérégulation. La réponse, elle est politique », affirme Malek Boutih. « Finalement, ces quartiers, c’est le point le plus déformant d’une évolution générale de la société », estime-t-il encore. Il y voit « un peu l’avant-garde de tous les problèmes qu’on connaît : développement de la violence, individualisation, perte de repères, perte de confiance dans la politique ». En juillet, Malek Boutih avait remis au Premier ministre Manuel Valls un rapport controversé : « Génération radicale ». Il s’y inquiétait de la radicalisation djihadiste de certains jeunes Français.
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