Retraites : travailler plus et gagner moins
Il n’y a pas de secret il faudra travailler plus pour gagner moins. C’est le résultat mécanique de l’évolution démographique, aussi de l’insuffisance de croissance (deux problèmes liés). On va partir plus tard en gagnant moins. Car l’accord récemment passé pour sauver provisoirement les complémentaires n’est pas le premier ni le dernier, il y en aura d’autres et qui iront tous dans le même sens baisse des pensions et âge de départ reculé. La mesure la plus spectaculaire du dernier accord touche donc à l’âge de départ et aux montants dus. Il faudra avoir travaillé une année supplémentaire pour percevoir l’intégralité de sa pension, donc partir à 63 ans au lieu de 62 dans le cas le plus simple, à moins d’accepter un prélèvement appelé « contribution de solidarité » par la CFDT. Concrètement, à partir de 2019, un salarié qui aura cotisé 41,5 ans (le seuil nécessaire pour une retraite à taux plein) aura un choix à faire en fin de carrière. Pour bénéficier de tous ses droits, voire d’une bonification temporaire, il devra rester douze mois de plus en poste. Ceux qui pouvaient partir à 62 ans, 63, 64… reporteront à 63, 64, 65 ans ou au-delà. De facto, l’âge de départ avec une pension complète est décalé d’un an. Idem pour les salariés en « carrières longues », ayant commencé très jeunes, qui peuvent le cas échéant partir avant 62 ans.
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