Chine-Grande-Bretagne : le business d’abord ! (Cameron)
Le business d’abord, les droits de homme après, c’est en substance ce qu’a déclaré Cameron en déployant le tapis rouge au président chinois (les autres font la même chose mais sans le dire aussi nettement). Au lendemain d’une journée de pompe en compagnie de la reine Elisabeth, le numéro un chinois a été reçu par David Cameron au 10, Downing Street. David Cameron a annoncé que Londres et Pékin avaient signé pour 40 milliards de livres (54 milliards d’euros) de contrats avec la Chine lors de cette visite. Sur ce montant, plus de 12 milliards de livres (16,5 milliards d’euros) concernent le secteur des hydrocarbures, et notamment la compagnie BP. « L’un des éléments majeurs de cette visite, c’est le nombre impressionnant d’accords commerciaux que nous signons, totalisant près de 40 milliards de livres », a-t-il dit à des chefs d’entreprise. Toujours au cours de cette visite, le croisiériste Carnival a signé un accord de coentreprise avec la Chine, d’un montant de 2,6 milliards de livres (3,5 milliards d’euros) portant sur la construction de nouveaux paquebots, a continué David Cameron. Xi Jinping a exprimé l’intention de bâtir un partenariat stratégique global avec la Grande-Bretagne et a dit son souhait de voir les relations bilatérales se hisser à niveau jusque-là inédit. « J’effectue cette visite d’Etat au Royaume-Uni pour tirer profit des avancées passées (…) et hisser les relations sino-britanniques à un nouveau niveau », a dit le président chinois lors d’une conférence de presse avec David Cameron à ses côtés. David Cameron présente son pays comme la porte principale pour les investissements chinois en Occident, même si la chaleur de l’accueil réservé à Xi Jinping a fait froncer des sourcils chez les alliés de la Grande-Bretagne et conduit certains à dire que Londres éludait la question des droits de l’homme en Chine. Le chef du gouvernement britannique a rétorqué mercredi lors de la conférence de presse que le Royaume-Uni n’aurait pas pu avoir une discussion « franche » avec la Chine sur certaines questions comme les droits de l’homme s’il n’entretenait pas avec Pékin des relations économiques et commerciales fortes.
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