Popularité : Sarkozy ne décolle pas
En dépit de la baisse de popularité de Hollande et du gouvernement, Sarkozy demeure scotché à peu près au niveau de l’actuel président de la république en termes de popularité (autour de 35% dans le sondage IFOP de Paris match. Il est très largement devancé dans l’opinion par Juppé à 65%. Plusieurs facteurs explicatifs « Le principal point faible de Nicolas Sarkozy, c’est qu’il n’a pas de boîte à idées. (…) Il n’a plus autour de lui cette équipe qui avait fait la magie de la campagne de 2007″, estime le politologue Thomas Guénolé. Récemment, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin, bien que rentré dans les bonnes grâces de son ex-rival et ennemi, réclamait du « sang neuf ». « Ce ne serait pas très réjouissant de revoir le match Sarko-Hollande de 2012. Je crois que les Français en ont marre des deux », relève un député LR, pourtant peu soupçonné d’anti-Sarkosysme. « Ça patine, Sarkozy donne parfois l’impression de ne pas trop y croire et s’inquiète, comme le montre sa tentative de vouloir réduire le nombre de bureaux de vote pour la primaire L’affaire Morano n’a pas arrangé les choses », dit-il. Le premier handicap de Sarkozy c’est effectivement qu’il ne donne pas vraiment l’impression d’y croire lui-même. Il ne se présente pas en champion mais en challenger se contentant le plus souvent de critiquer le gouvernement et de faire du stand-up. Mais sans proposition vraiment nouvelle. Pire avec de nombreuses contradictions tant sur le plan économique que sociétal. Il y a aussi les affaires qui vont plomber sa campagne jusqu’ en 2017. La charge inattendue de Jérôme Lavrilleux, l’ex-directeur adjoint de la campagne de 2012 et ancien bras droit de Jean-François Copé à la tête de l’UMP, a rappelé à l’ancien président l’acuité de la menace Bygmalion, cette enquête sur de fausses factures présumées pour financer sa campagne dont l’issue pourrait survenir en 2016, année de la primaire. »On n’est pas du tout à la fin de l’instruction, d’autant qu’il y a une expertise en cours. Il faut compter plusieurs mois », précise à Reuters Me Patrick Maisonneuve, avocat de la société de communication Bygmalion. « Il va traîner cette affaire comme un boulet », juge un parlementaire des Républicains. Selon un sondage Odoxa, plus de deux tiers des Français (67%) estiment que Nicolas Sarkozy ne pourra pas représenter les Républicains en 2017 en raison des affaires. Une autre enquête, réalisée par Elabe en septembre, montre que si Nicolas Sarkozy fait la course en tête à ce stade pour la primaire grâce au noyau dur de ses sympathisants, le nombre considérable de participants potentiels au vote – plus de 4,5 millions – élargit le champ des possibles pour ses adversaires, au premier rang desquels Alain Juppé. Ce qui expliquerait les critiques de Sarkozy sur les 10 000 bureaux de vote pour les primaires, nombre jugé irresponsable !
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