Retraites : accord pour repousser à 63 ans…pour l’instant
Ce n’est pas la première réforme des régimes complémentaires et sans doute pas la dernière en l’état de la démographie et de l’équilibre actifs –retraites. En faiat on se dirige « tranquillement » vers les 65 ans. Le Medef a donc décroché vendredi un «accord de principe» avec trois syndicats CFE-CGC, la CFDT et la CFTC pour son projet visant à renflouer les caisses des retraites complémentaires, via un système de bonus-malus qui va inciter les salariés à travailler un an de plus. L’objectif était de trouver un moyen de renflouer les caisses déficitaires de l’Agirc (cadres) et de l’Arrco (tous les salariés du privé). L’Agirc et l’Arrco ont vu leurs déficits cumulés se creuser à plus de 3 milliards d’euros en 2014. Si rien n’est fait, leurs réserves, permettant de compenser ces pertes, seront épuisées d’ici à 2018 pour l’Agirc, 2027 pour l’Arrco. Le texte prévoit un système de bonus-malus pour les départs à la retraite ne dépendant plus uniquement de l’âge mais aussi de la durée de cotisation. Objectif : inciter les salariés, à partir de 2019, à travailler une année de plus, une fois qu’ils ont rempli les conditions nécessaires pour partir avec une retraite à taux plein (âge légal de 62 ans et durée de cotisation de 41,5 ans). Ainsi, un salarié remplissant ces deux conditions qui déciderait de prendre sa retraite à 62 ans verrait sa retraite complémentaire amputée de 10% la première année, 10% la seconde et 10% la troisième, avant de récupérer une retraite à taux plein à 65 ans. La précédente mouture proposait les taux 15, 12 et 10%. En revanche, s’il travaille jusqu’à 63 ans (soit 4 trimestres de plus) ce malus serait annulé. Autre cas de figure, une personne disposant de ses annuités à 64 ans devrait attendre 65 ans, pour partir à la retraite sans subir de décote. Des bonifications de 10, 20 et 30% seraient au contraire appliquées pendant un an pour les salariés restant en activité deux, trois ou quatre ans de plus. Les retraités modestes exonérés de CSG ne seraient pas concernés. Le patronat a accepté aussi l’idée d’une hausse d’un des deux taux de cotisations.
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