Italie : des baisses d’impôt
Encore des raisons de mettre la commission en colère après la décision du président du conseil italien de réduire les impôts Le président du Conseil italien, Matteo Renzi s’appuie sur les résultats du déficit budgétaire ramené à 2 %. Mais Bruxelles souligne que la dette publique demeure encore bien trop excessive autour de 130 % du PIB. Une bonne part des baisses d’impôts prévues sera financée par l’emprunt, ce qui ralentira le rythme de réduction des déficits et de la dette publique négocié entre Rome et la Commission. Selon les tenants de l’orthodoxie budgétaire, la reprise de la croissance amorcée en Italie, après trois ans de récession, devrait inciter le gouvernement à privilégier la consolidation budgétaire. Au contraire, Matteo Renzi, qui a fait des promesses de baisses d’impôts son cheval de bataille depuis sa prise de fonction l’an dernier, estime qu’il mérite une plus grande « flexibilité » budgétaire en échange des réformes mises en oeuvre, notamment sur le marché du travail et l’éducation. « Le budget est techniquement exceptionnel, » a-t-il déclaré dans une interview radiophonique cette semaine. « Pour la première fois, les impôts sont réduits en Italie. » Il souligne que même si son rythme de réduction est plus lent, le déficit budgétaire baissera encore l’an prochain, grâce à la faiblesse des taux d’intérêt attachés à la dette de l’Etat, et restera nettement sous la barre des 3% du PIB. Le mois dernier, le gouvernement a porté son objectif de déficit 2016 de 1,8% à 2,2% du PIB et très légèrement revu en hausse sa prévision de dette publique, la plus importante de la zone euro après la Grèce, de 130,9% à 131,4% du PIB.
0 Réponses à “Italie : des baisses d’impôt”