Énergies renouvelables la France en retard
C’est le paradoxe de la France qui organise la COP 21 et qui milite en faveur de la transition énergétique pour mieux maîtriser le réchauffement climatique. A deux mois de la COP 21, la France est nettement à la traîne avec une part d’énergies renouvelables atteignant à peine les 20% de la consommation d’électricité nationale. L’objectif du 100% pour 2050 est bousculé alors que plusieurs initiatives locales poussent à l’optimisme. Le président Hollande a placé l’événement en référence de son quinquennat et espère, secrètement, qu’un accord historique entre les 195 dirigeants de la planète pourra être signé. Reste qu’à travers le regard de nos dirigeants, l’horizon français est, lui aussi, empli d’incertitude. Il y a quelques semaines, Pierre Cannet, le responsable du projet climat chez WWF France indiquait au Figaro que «l’urgence c’est maintenant». Dans ce cadre, un cap à 100% d’énergies renouvelables d’ici à 2050 a été fixé. Pour Jean-François Julliard, le directeur général de Greenpeace France, «il n’y a pas d’autres alternatives». Plusieurs pays se sont déjà engagés dans ce sens, certains même comme le Costa Rica ou le Danemark avançant ce seuil minimum à 2035. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a estimé dans son dernier rapport que la part des énergies renouvelables dans le monde serait portée à 25% en 2020 contre 22% en 2013. Vendredi, c’était au tour de l’Inde d’annoncer un cap 40% pour fin 2030. Dans une étude publiée il y a quelques semaines par l’ONG, la France est, elle, dessinée comme très en retard sur la question, le pays développant trois fois moins rapidement les énergies renouvelables que ses voisins européens comme l’Allemagne par exemple. Une tendance qui se calque également sur la part d’emplois créés, relativement minime jusqu’ici. En 2014, la part des renouvelables dans la consommation d’électricité française était estimée à 19,5%. Greenpeace est clair: si la France veut atteindre ses objectifs (un cap de 40% d’ici 2030), le pays doit aller deux fois plus vite.
0 Réponses à “Énergies renouvelables: la France en retard”