Une réforme pour des régions très inégales
Le moins que l’on puisse dire c’est que la réforme régionale n’aura pas atténué les inégalités entre les régions. Par exemple le salaire net par habitant est de 33 000 € environ en Île-de-France pour 22 000 € en Corse ; les mêmes différences se retrouvent concernant le PIB ou encore la population. Avec la réforme territoriale qui entrera en vigueur le 1er janvier 2016, la population restera inégalement répartie. Trois Français sur dix (66 millions d’habitants en France) habitent dans l’une des deux nouvelles régions les plus peuplées: Île-de-France (12 millions d’habitants) et Auvergne Rhône-Alpes (7,8 millions). Ces régions sont aussi celles dans lesquelles on retrouve le plus grand nombre de familles. L’Île-de-France reste de loin la plus densément peuplée avec 987 habitants/km2 (en 2011), soit près de 10 fois plus que la densité moyenne française, DOM compris. La population de toutes les nouvelles régions de métropole gonfle. Les plus dynamiques sont les Corses (+ 1,3% par an en moyenne) suivis par le Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées (+ 1%). En Île-de-France, la population s’est accrue au même rythme que la moyenne nationale (+ 0,5%). Rapporté à la population, le PIB de l’Île-de-France reste le plus élevé (52.298 euros par habitant en 2012). Le PIB par habitant de la région Auvergne Rhône-Alpes est le deuxième plus élevé: il s’élève à 30.946 euros en 2012. À l’opposé, la richesse par habitant est la plus faible, en métropole, en Nord-Pas-de-Calais Picardie. En 2013, les régions dans lesquelles le PIB en valeur est le plus élevé sont aussi en Ile-de-France et Auvergne Rhône-Alpes. Le taux de chômage de la métropole avoisine les 10 % fin 2014. Les régions Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Nord-Pas de Calais Picardie sont les plus touchées (respectivement 12,1%, 11,6% et 12,5%). Le taux de chômage de l’Île-de-France, déjà bas en 2007, subit la moins forte hausse (+ 1,6 point) entre 2007 et 2014 en France métropolitaine. Avec l’Auvergne Rhône-Alpes, la Bretagne et les Pays de la Loire, l’Ile-de-France connaît le plus faible taux de chômage (8,8%) fin 2014. Dans les DOM, le taux de chômage est le plus élevé de France en 2014 (de 19,5% à 28,2 %). Concernant la répartition des actifs, les cadres sont prépondérants en Île-de-France et dans les régions du pourtour méditerranéen. La proportion d’ouvriers est la plus forte dans les régions situées dans un arc partant de la Bourgogne Franche-Comté à la Normandie, héritage des implantations industrielles, rappelle l’Insee. En 2012, le salaire net annuel moyen pour un temps plein est le plus élevé en Île-de-France (33 000 euros), aussi bien pour les hommes que pour les femmes et quelle que soit la catégorie socioprofessionnelle. Hors Île-de-France, les salariés d’Auvergne Rhône-Alpes et de PACA sont les mieux payés, mais avec un salaire inférieur de 25 % à celui des Franciliens. Les salariés corses et bretons sont les moins bien lotis, avec une décote de plus de 30 % par rapport aux Franciliens, indique l’INSEE.
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