Morano doit demander pardon (Sarkozy)
En réalité Sarkozy veut mettre Morano à genoux en la contraignant à écrire une lettre d’excuses suite à ses propos racistes relatifs à la race blanche. Pas sûr cependant que l’intéressé consente à revenir en arrière. Moins pour des considérations philosophiques et idéologiques qui lui échappent largement que pour l’occasion extraordinaire qu’elle a de sortir de l’ombre et d’occuper ainsi une place médiatique exceptionnelle pour elle. Ses explications sont en effet pathétiques, elle ne cesse de s’enfoncer dans son argumentaire fumeux et contradictoire. Mais là n’est pas l’essentiel, Morano à l’occasion d’exister grâce à l’outrance de ses propos ! Nadine Morano, condamnée par Nicolas Sarkozy pour avoir parlé de la France comme d’un pays « de race blanche », devrait selon toute vraisemblance être évincée mercredi de la campagne des Républicains pour les élections régionales, une sanction qui ne fait pas l’unanimité au sein de la formation d’opposition. L’élue européenne, qui dénonce « une cabale politique et médiatique » pour « une évidence de bon sens », a refusé mardi de présenter les excuses réclamées par le président de LR lors d’une réunion houleuse du bureau politique, où Jean-François Copé, ex-président de l’UMP, a pris sa défense, ont rapporté des participants. Nicolas Sarkozy a donné jusqu’à mercredi à l’élue pour retirer ses propos dans une lettre, a-t-on précisé. Mais l’inflexibilité de l’ancienne ministre, qui répète ne pas avoir commis de faute, risque de sceller son sort. Mercredi après-midi, la Commission nationale d’investiture (CNI) du parti devrait lui retirer la tête de liste en Meurthe-et-Moselle pour les élections régionales des 6 et 13 décembre. Nadine Morano, qui est vice-présidente de la CNI, a annoncé sur France 2 qu’elle serait mercredi à Strasbourg pour les interventions d’Angela Merkel et François Hollande devant le Parlement européen. « J’ai dit ‘La France est un pays de race blanche’, je n’ai pas dit ‘Les Français sont de race blanche’. Je sais que la communauté nationale est composée de tous ses habitants, quelle que soit leur couleur de peau, leur origine, leur histoire, leur croyance ou leur non croyance d’ailleurs », a-t-elle plaidé. « L’affaire Morano », embarrassante pour Nicolas Sarkozy, qui se prévaut d’avoir ramené l’unité au sein du parti d’opposition, est loin d’être close: des élus dénoncent en privé un « acharnement » contre ce bon soldat de la Sarkozy et s’inquiètent des effets de sa mise à l’écart sur un électorat prompt à défendre « Nadine ».
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