Charlie Hebdo : départ de Patrick Pelloux ou le fric qui tue un journal
Après le départ des dessinateurs Luz, c’est maintenant à l’urgentiste Patrick Pelloux de cesser sa collaboration avec Charlie Hebdo. Officiellement c’est parce que Pelloux considère qu’il n’a plus rien à apporter au journal qu’il a décidé de partir. En fait il s’agit d’un double différent d’abord d’un différend avec la direction concernant la manière de gérer la ligne éditoriale d’autre part d’un litige relative à la gestion financière du journal. Une direction du journal qui avant les événements tragiques possédait les actions du titre mais des actions dont la valeur était égale à zéro et qui brutalement après les attentats s’est retrouvée en face de fonds considérables qui ont jeté le journal dans la division. L’hebdomadaire est actuellement détenu à 40% par les parents de son ex-directeur de la rédaction Charb, tué le 7 janvier, à 40% par le dessinateur Riss, nouveau directeur de la publication, blessé à l’épaule lors de l’attaque, et à 20% par le directeur financier Éric Portheault. Il était convenu que la gestion temps de la ligne éditoriale que des aspects financiers devaient être assumée de manière collégiale. De fait les magouilles à propos de la gestion de l’argent (et de la propriété du journal) ne sont pas acceptables. Pas de la part d’un journal qui se dit libertaire. Il ya aussi un problème de ligne aussi de capacité éditoriale après la disparition des grands noms de Charlie. En outre Charlie avant les événements était déjà en crise. Une crise caractérisée par son manque d’adaptation à ce qu’attend aujourd’hui le lectorat, surtout davantage de professionnalisme. Or Charlie demeure un journal potache sur le fond comme sua forme. Très amateur, pas assez travaillé, trop superficiel. A la différence par exemple du « Canard enchainé » lui qui a toujours tenu sa ligne parce que beaucoup plus pro, beaucoup plus approfondi, bref plus sérieux, plus respectueux aussi de son lectorat. A Charlie, il faudra changer et vite sinon le journal disparaitra et on se disputera seulement les dépouilles d’un événement qui au lieu de le relancer l’aura définitivement enfoncé. . Cette même direction est aujourd’hui aux prises avec une grande partie de la rédaction qui réclame une nouvelle gouvernance. « Patrick m’a annoncé son départ hier soir », a précisé Zineb El Rhazoui qui est dans le viseur de la direction. « Aujourd’hui, c’est clair que les choses ne se passent pas bien avec la direction (de Charlie Hebdo, ndlr). Patrick fait partie des gens qui sont dans le collimateur depuis des mois », a-t-elle assuré, évoquant des différends liés aux questions financières et éditoriales, mais aussi au « partage de la décision » au sein de la rédaction. Le rédacteur en chef de l’hebdomadaire, Gérard Biard, a indiqué à l’AFP ne pas être au courant de la décision de Patrick Pelloux.
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