Etats- Unis : croissance annuelle à +3.9%
Une croissance presqu’insolente au regard des autres zones du monde. Une croissance de l’ordre de 4% sur l’année largement soutenue par la consommation intérieure et qui doit beaucoup à la politique accommodante de la FED. Donc à la création de monnaie alors que la plupart des autres banques centrales ont mis plusieurs années à emboiter le pas à la FED. D’uen certaine manière c’est la FED qui mène la danse des politiques monétaires, les autres pays suivent mais avec plus ou moins de retard et parfois à contre temps. Du coup quand la FED va relever ses taux, la zone euro ne sera pas sortie de la croissance très molle et risque de replonger par contagion des taux. La croissance de l’économie américaine a en effet été plus soutenue qu’estimé initialement au deuxième trimestre grâce au dynamisme de la consommation des ménages et de la construction, des signes de bonne santé qui plaident pour un relèvement des taux d’intérêt d’ici la fin de l’année. Le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a progressé de 3,9% en rythme annualisé au cours de la période avril-juin, selon les chiffres définitifs publiés vendredi par le département du Commerce, qui avait évoqué le mois dernier une hausse de 3,7% dans sa précédente estimation. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une croissance confirmée à 3,7%. Les dépenses des ménages, qui représentent plus des deux tiers de l’activité économique aux Etats-Unis, ont notamment contribué à cette révision à la hausse. Favorisées par la baisse des prix à la pompe et l’augmentation des prix de l’immobilier, qui fait croître le patrimoine des ménages propriétaires, elles ont affiché au deuxième trimestre une progression de 3,6% alors que leur augmentation avait été estimée à 3,1% le mois dernier. Leur bonne santé a profité principalement aux services, comme la santé et les transports. Les futures de Wall Street amplifiaient leur progression après la publication de ces chiffres tandis que la baisse des emprunts d’Etat américains s’accentuait et que le dollar inscrivait un nouveau plus haut de cinq semaines face à un panier de devises de référence. Les statistiques publiées vendredi accréditent en effet la thèse selon laquelle l’économie américaine est suffisamment dynamique pour supporter un relèvement des taux de la Réserve fédérale, actuellement quasi-nuls. La hausse de la consommation et la faible augmentation des stocks sont en outre de bon augure pour la croissance du troisième trimestre, même si certains économistes s’attendent à un chiffre inférieur à celui d’avril-juin. « Il y a beaucoup d’éléments favorables en ce qui concerne le versant intérieur de l’économie pour le second semestre de l’année, en dépit du malaise mondial », estime Jacob Oudina, économiste senior de RBC Capital Markets. « Si l’économie intérieure tient le rythme actuel, (la Fed) relèvera les taux en décembre. »La Fed n’a pas relevé ses taux la semaine dernière mais sa présidente, Janet Yellen, dans un discours prononcé jeudi soir, a laissé la porte ouverte à une hausse d’ici la fin de l’année à condition que l’inflation reste stable et que la croissance soit suffisante pour favoriser l’emploi.Pour le deuxième trimestre, outre ceux de la consommation, le département du Commerce a revu en hausse les chiffres de l’investissement dans la construction non-résidentielle, qui affiche désormais une croissance annualisée de 4,1%. Les derniers chiffres du PIB incluent aussi une accumulation des stocks moins importante qu’estimé jusqu’à présent: les stocks ont contribué à la croissance globale à hauteur de 0,02 point de pourcentage seulement, contre 0,22 point annoncé auparavant. Les profits après impôt des entreprises (après ajustement de la valeur des stocks et de la consommation de capital) affichent quant à eux un rebond de 2,6%, deux fois plus marqué que dans l’estimation précédente.
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