Fessenheim ne fermera pas (Hollande)
Il est de plus en plus évident que la centrale de Fessenheim ne sera pas fermée. Ségolène Royal l’avait déjà clairement évoqué et son rétropédalage ne laissait pas de doute sur cette hypothèse. Hollande à son tour le confirme dans une interview au Parisien en justifiant cette non fermeture par le retard pris dans la construction de la centrale de Flamanville. Or cette centrale qui a connu de nombreuses difficultés ne sera pas en service au moins avant 2018. Du coup Hollande fera semblant d’engager des procédures et la droite revenu à leur pouvoir en 2017 annulera la décision de Hollande. Une belle manipulation en tout cas car c’est à peu près la seule orientation relative à l’environnement qui avait permis l’accord politique entre le PS et les écolos. La centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) ne fermera donc pas fin 2016, comme François Hollande l’avait promis durant sa campagne. Au Parisien Magazine, le Président explique qu’elle sera retardée « car la construction de l’EPR de Flamanville (Manche) a pris beaucoup de retard (…) Mais ce qui importe, c’est d’engager toutes les procédures pour fermer Fessenheim. » François Hollande revient aussi sur les critiques formulées par certains Verts, qui accusent son gouvernement de ne pas aller assez loin. « Le propre de l’écologiste, c’est de considérer que le compte n’y est toujours pas », juge-t-il sévèrement. Selon lui, le gouvernement a mené de grands chantiers en matière d’écologie. Il évoque notamment la loi de transition énergétique, « un texte majeur », qui a permis de plafonner le nucléaire. En matière d’écologie, « les présidents Mitterrand, Chirac et Sarkozy ont chacun apporté leur contribution à l’écologie. Seulement, il ne s’agit plus d’arrêter l’incendie, mais de reconstruire la maison. » Pour cela, François Hollande parie sur la COP21 qui arrive en décembre. « C’est parce que la communauté internationale a échoué à Copenhague (Danemark), en 2009, qu’aujourd’hui nous avons une obligation de résultat », explique François Hollande, qui espère faire de Paris la ville des « droits de la planète ». Le Président prévient : un « échec signifierait qu’à la fin du siècle, la température de la Terre augmenterait de 4 °C, ce qui ne s’est jamais produit dans l’histoire de l’humanité. » En pleine crise des migrants, François Hollande aborde également la question des réfugiés climatiques : « Il y a déjà, aujourd’hui, davantage de réfugiés climatiques que de réfugiés de guerre. Quelque 80 % d’entre eux vivent dans les pays du Sud, mais vont-ils y rester? Si nous ne parvenons pas à un accord à Paris, en décembre, ils seront encore plus nombreux dans dix, vingt ou trente ans. »
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