Hollande : une semaine catastrophique (feuilleton -20 septembre 2015)
François de Tulle, Normal Premier, patauge toujours dans l’affaire des migrants. D’ordinaire sur tous les sujets européens, le monarque avait pris l’habitude de suivre sagement les pas de l’impératrice de Prusse Angela. Mais cette fois l’impératrice fait du slalom. Un jour elle indique que l’Allemagne est prête à accueillir des millions de réfugiés ; quelques temps après, débordée par les événements, elle annonce le retour du contrôle aux frontières. Du coup surpris par ce revirement, Hollande prend un virage de retard et se retrouve seul à vanter les mérites du droit d’asile. Et certains à la cour d’en rajouter. On pourra solliciter les 70 000 logements vacants indique la présidente du comité aux réfugiés, ancienne ministre. En réalité cette vacance de logement HLM est toute relative ; en effet la France compte 5 millions de logements sociaux 4 millions de HLM et environ 1,5 million de candidats au logement sont en attente. La vérité c’est que ces la plupart de ces 70 000 logements sont en cours de réfection ou de mutation. À la cour le débat s’enflamme, il y a les pour et les contre. Le schématisme est-tel qu’on navigue entre l’irresponsabilité d’un humanisme approximatif et le populisme des récupérateurs de mécontentements. Le ridicule est atteint atteint lorsqu’en début de semaine les ministres de l’intérieur européens ont décidé sur ce sujet grave de ne rien décider et de reporter l’examen de la question à dans un mois. Ce qui a révolté l’ impératrice Angela qui a réclamé et obtenu une prochaine réunion des chefs d’État irresponsables. Le royaume de France apportera évidemment une contribution positive au débat. La princesse Ségolène qui s’exprime sur tout a annoncé qu’elle allait réfléchir (il y a un début à tout !) sur cette affaire de migrants. On tremble évidemment ! Comme tremblent les chefs d’État de certains pays de l’Est qui viennent de recevoir une volée de bois vert de la part du bouillant chambellan Valls de Vienne qui en termes bien peu diplomatiques a rappelé à ces anciens communistes fraîchement défroqués les vertus des libertés collectives. Certes l’attitude de ces anciennes provinces bolcheviques n’est sans doute pas glorieuse mais finalement les autres pays progressivement se convertissent au rétablissement du contrôle des frontières, Autriche et Allemagne comprises. Le débat est d’autant plus enflammé à la cour que la France est loin d’être le premier pays concerné puisque Syriens, irakiens, libyens et autre afghans préfèrent et de loin l’Allemagne, l’Autriche, les pays Nord où l’Angleterre. Ce qui n’empêche pas les marchands de salades et d’illusions de proclamer que le royaume est envahi. Un affront évidemment pour le pays détenteur du concept de droit d’asile et qui voit les réfugiés lui préférer d’autres pays. Ces réfugiés méprisants n’ont pas le droit de snober le pays des droits de l’homme. Avec des quotas on aurait au moins la certitude que des réfugiés viendraient effectivement en nombre chez nous. Bref, on nage en pleine contradiction mais on s’en délecte car le sujet sera la grande question de 2017 et permettra au passage d’éviter d’avoir à traiter des réformes structurelles socio économiques nécessaires. Le Prince noir Sarkozy l’a d’ailleurs bien senti en marquant le Front national à la culotte. Sur les autres questions économiques ou sociétales le prince Sarko préfère rester dans le brouillard. Ainsi dans le même propos il annonce la suppression des 35 heures et la probabilité de réduire les RTT pour les cadres. Pourquoi encore des RTT si les 35 heures sont supprimées ? Il y a là sur le sujet comme sur bien d’autres des subtilités sarkozystes qu’on peine à comprendre. François Fillon éclaire toutefois cette contradiction en indiquant que ce qui caractérise surtout le Prince noir c’est sa postures de « plébéien teigneux ». En clair une grande gueule arrogante mais qui suit l’opinion. Heureusement sur la question des 35 heures la gauche, elle, est beaucoup plus claire… enfin presque puisque le petit prince micron Macron a mis les pieds dans le plat en proposant leur remise en cause. Aussitôt cri d’horreur de la gauche de la gauche puis comme d’habitude synthèse du monarque pour enterrer l’affaire. Mais l’impertinent petit prince a remis le couvert de l’impertinence samedi en proposant la suppression du statut de fonctionnaire. Même cri d’orfraie de la part de la gauche de la gauche qui voit là une atteinte aux tabous et aux totems sacrés. Certains n’hésitant pas dans un amalgame douteux à considérer que ce sont les valeurs qui sont en cause, pourquoi pas aussi l’avenir de la patrie ? Mais l’avenir de la patrie le chambellan Valls de Vienne s’en occupe. En commençant par se préoccuper de son propre avenir et en annonçant sa candidature pour remplacer le calife en place à partir de 2022 voire avant si affinités des sondages. Un tumultueux et bouillant Valls de Vienne qui promet de régler son compte à l’État islamique. La France interviendra seule et en toute indépendance. La France seule en dehors de toute alliance internationale qui regrouperait des gens aussi douteux que les Américains, les pays arabes, la Russie ou encore l’Iran sans parler de Bachar El-Assad. On se demande si Valls de Vienne emporté par son volontarisme colérique ne confond pas l’État islamique avec la principauté de Monaco. En marge de ces débats de bistrot, le peuple, lui, comme Godot attend une reprise de la croissance et de l’emploi. Mais comme disait Mitterrand pour ces deux questions centrales il faudra donner encore beaucoup de temps au temps si l’on en croit les prévisions de l’OCDE qui pense que le Royaume de France est englué dans la croissance molle pour de nombreuses années.
God save the King
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