Burkina Faso : la caricature de démocratie

Burkina Faso : la caricature de démocratie

 

 

Depuis son indépendance en 1960, le Burkina n’aura pratiquement connu qu’une succession de coups d’Etat. A chaque fois les militaires se sont emparés illégalement du pouvoir quitte après avoir maîtrisé tous les leviers de l’État à le faire légitimer par des pseudos élections. Cette fois c’est Le général Gilbert Diendéré, chef de la junte militaire qui s’est emparée du pouvoir au Burkina Faso. Il succède à Blaise Compaoré , autres putschiste qui voulaient prolonger son mandat de manière illégale. Ce qui est en jeu c’est le pouvoir et les privilèges de la garde présidentielle menacée d’être dissoute. Une garde présidentielle qui a permis à compaoré aurait d’asseoir son pouvoir pendant 27 ans. Pour éviter cela la garde présidentielle a tout simplement annoncé la destitution du président de transition Michel Kafando et de deux ministres de son gouvernement et  leur arrestation. Dès lors  on voit mal comment les élections présidentielles et législatives pourraient se tenir dans de bonnes conditions à la date prévue le 11 octobre. Certes devant les protestations internationales les désintéressés viennent d’être relâchés.  Michel Kafando est en bonne santé, a déclaré le général Diendéré à des journalistes avant de préciser que le Premier ministre burkinabé par intérim, Yacouba Isaac Zida, restait assigné à résidence. A Ouagadougou, la capitale, les forces de sécurité ont tiré en l’air dans la matinée pour disperser des manifestants qui bloquaient plusieurs rues à l’aide de pneus enflammés. Les manifestants réclamaient la libération de Kafando et la tenue des élections présidentielle et législatives comme prévu le 11 octobre. Le général Diendéré doit rencontrer dans la journée le président sénégalais Macky Sall, qui préside actuellement la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et doit mener une médiation avec son homologue béninois Thomas Boni Yayi. Sur son compte Twitter, l’Union africaine a condamné le coup d’Etat et annoncé avoir décidé à l’unanimité la suspension du Burkina Faso de sa qualité de membre. Le coup d’Etat à Ouagadougou a été condamné par les Etats-Unis, la France, ancienne puissance coloniale, et les Nations unies, qui ont réclamé la reprise du processus de transition démocratique. La garde présidentielle du Burkina Faso a annoncé jeudi la dissolution du gouvernement de transition et la création d’un « conseil national pour la démocratie » dirigé par Diendéré, qui a été pendant 27 ans le bras droit de l’ancien président Blaise Compaoré, renversé par des manifestations en octobre 2014. Les frontières terrestres et aériennes du pays, qui avaient été fermées jeudi, ont été rouvertes et les nouveaux dirigeants burkinabés ont affirmé ne pas vouloir rester longtemps au pouvoir. Juste sans doute le temps de préparer l’élection d’un homme qui aura le soutien de la garde présidentielle et de l’armée en général.

 

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