revitaliser les zones rurales: une urgence
Il est clair que les résultats aux dernières élections ont mis en évidence l’urgence d’uen revitalisation de zones rurales qui se sentent de plus en plus abandonnées. Dans nombre de communes de zones rurales défavorisées les résultats des élections départementales traduisent le sentiment d’abandon de la population dont une partie est réduite au chômage (qui peut atteindre 25%) ou contrainte de se déplacer à 20, 30, 40 kms de leur domicile pour trouver un emploi. A cela s’ajoute le manque d’équipements et de service qui participe à la désertification économique. A moins d’accepter cette désertification, il semble indispensable de mettre en œuvre des plans de soutien à ces zone rurales à l’image de ce qui a été fait pour les banlieues cela en prenant mieux en compte les interactions équipements, services publics et développement économique. En clair en favorisant une meilleure prise en charge de l’emploi tant par les collectivités locales que par l’Etat. Au-delà des tendances lourdes relatives au changement de rapport de forces entre les grandes formations politiques, les élections départementales ont exprimé aussi la colère des territoires abandonnés. C’est la révolte des zones rurales où vivent 25% de la population qui constate chaque jour la désertification et le dépérissement des services notamment publics. La mode aujourd’hui est à la métropolisation, c’est à dire à la sururbanisation (qui constitue pourtant uen aberration environnementale) tandis que certaines petites villes, des villages s’appauvrissent. L’élément le plus significatif de cette désertification c’est la raréfaction de l’emploi. Du coup, les populations sont contraintes de rechercher des embauches de plus en plus loin de leur domicile (20, 30, 50 kms). Jusqu’au jour où elles décident de quitter leur zone d’habitat pour rejoindre des zones plus riches en emplois. Pour preuve de cette désertification la baisse dramatique de la valeur du patrimoine immobilier. Par manque de populations, les services rétrécissent comme peau de chagrin. Le cœur de la problématique de la désertification, c’est la disparition de l’emploi qui génère mécaniquement la fermeture des commerces et des services. La réactivation de zones rurales défavorisées passe d’abord par une analyse fine des réalités et de leur évolution sur longue période (emploi, PIB, population, services etc.) ; aussi par une prise en compte des typologies différenciées des zones dont l’approche globale masque les disparités. Au-delà, il convient d’agir sur les leviers susceptibles d’abord de fixer la population active existante et d’encourager la création d’emplois. Bien entendu une commune ne peut, à elle seule, inverser ces tendances lourdes même si elle peut intervenir utilement dans le champ actuel de sa responsabilité. Beaucoup de communes se préoccupent de leur développement pour autant l’environnement défavorable limite leur action ( fiscalité, réglementation, transport, équipements et services).. En fonction de certains scénarios économiques, sociaux et démographiques, en 2040 certains villages se transformeront en zones pour retraités voire même disparaîtront (d’autant qu’à cette date un Français sur trois aura plus de 60 ans). L’activité économique interagit sur la qualité et le niveau des services et réciproquement. Si on se préoccupe légitimement des équipements et des services publics , par contre le soutien à l’emploi et à l’économie locale en particulier est plus déficient . Or en fonction du rythme de destruction des emplois locaux, ce devrait être aussi une priorité. Encore une fois compte tenu de la mode de la « métropolisation » ‘ pas spécifique à la France, il y a fort à parier qu’on pourra attendre encore longtemps des mesures significatives pour le développement rural des zones défavorisées. On ne saurait se limiter à quelques dispositions certes utiles mais très insuffisantes (couverture internet, bureau de poste, quelques services …peut-être.
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