Migrants : où sont les intellos
La crise qui ce déroule au Proche et moyen Orient se caractérise par une grande complexité avec des aspects notamment politiques, économiques religieux et sociétaux. Une complexité qui mériterait de prendre un peu de hauteur pour ne pas tomber dans le simplisme ou le populisme. On pourrait penser que les intellectuels doivent prendre t leur part pour analyser les différents enjeux voire pour esquisser des scénarios de sortie du conflit en cours. Cet éclairage serait d’autant plus nécessaire que les politiques prisonniers de leur opinion publique et des sondages à court terme réduisent la problématique aux urgences du moment quand la situation devient intenable ; résultats pour l’instant les plus hautes instances politiques européennes se sont limitées à un plan d’accueil des migrants à court terme complètement sous dimensionné qui ne règle ni la question de l’accueil global des migrants et qui ne traite pas de la stratégie à mettre en œuvre pour tarir ses flux migratoires. Certes il y a bien quelques philosophes d’opérette auto proclamé comme BHL qui bien timidement donnent leur point de vue mais il s’agit davantage de propos politico-médiatique de la jet-set que d’une réflexion intellectuelle approfondie. Heureusement on peut se réjouir de l’initiative d’une soixantaine d’artistes qui ont lancé un appel en faveur de la dignité des migrants, aussi d’initiatives locales ou d’associations mais cela ne saurait remplacer le travail d’analyse compte tenu de la complexité du sujet. Cette absence de présence des s intellectuels dans un débat qui met en jeu aussi l’avenir de nos sociétés, celle de l’Europe et au-delà illustre bien le désarroi actuel des Français en général y compris de certaines les élites. Comme la nature a horreur du vide ce sont les propos simplificateurs et populistes qui font office de cadrages de réflexion. D’un point de vue général on peut dire que le débat public est à peu près au niveau de celui du café du commerce. Le signe sans doute que la crise est encore plus profonde qu’ailleurs en France.
0 Réponses à “Migrants : où sont les intellos”