Migrants : Schengen remis en question par l’Europe ?
Une réunion doit se tenir le 14 septembre avec les ministres de l’intérieur de l’union européenne afin de tenter de trouver des solutions à la gestion des migrants. Il paraît peu vraisemblable qu’on puisse trouver un accord sur une répartition équitable de ces migrants dans la zone européenne. En l’absence de quotas chaque pays va donc tenter de continuer de freiner les flux ; en clair de repousser des migrants vers le pays voisin. On va sans doute décider de lutter avec plus d’efficacité contre les réseaux de passeurs, favoriser le retour de certains migrants dits « économiques » et tout juste abordé la politique internationale. Une politique internationale qui supposerait de définir une attitude commune pour lutter contre l’État islamique notamment en Syrie et redéfinir une vraie une politique de coopération. autant de sujets à propos desquels l’Europe ne parviendra sans doute pas à se mettre d’accord. Du coup c’est le principe même de mobilité définie par l’accord de Schengen pourrait commencer à être discuté. La chancelière allemande Angela Merkel a estimé lundi que si l’Union européenne n’était pas en mesure de s’entendre sur une répartition juste des réfugiés, l’espace Schengen de libre circulation en Europe serait remis en question. Lors d’une conférence de presse d’une heure et demie à Berlin, elle a comparé le défi que pose à l’Allemagne l’afflux de réfugiés à celui qu’a constitué voici 25 ans la réunification, et elle a appelé ses concitoyens à faire preuve de patience, de souplesse et d’esprit d’ouverture. Pour elle, la crise des migrants est un « énorme défi national » qui va durer des années. Dimanche, Londres a critiqué la libre circulation et la suppression des contrôles entre la plupart des pays de l’Union européenne, l’accusant d’aggraver la crise des migrants. Membre de l’espace Schengen, la Hongrie attire des dizaines de milliers d’immigrés clandestins, venus notamment du Proche-Orient, qui tentent de gagner l’Europe de l’Ouest par les Balkans. Pour endiguer ce flot, le gouvernement de Budapest a érigé une clôture le long des 175 km de frontière entre la Hongrie et la Serbie. Dimanche, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a jugé « scandaleuse » l’attitude de la Hongrie. L’Autriche a renforcé les contrôles à ses frontières orientales, après la découverte la semaine passée de 71 migrants morts dans un camion en provenance de Hongrie et abandonné en bordure d’une autoroute. Pour Vienne, ces contrôles ne constituent pas une violation aux règles de libre circulation à l’intérieur de l’espace Schengen dont font partie l’Autriche et ses voisins orientaux.
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