Crise élevage : Manif de tracteurs à Paris
Dores et déjà se prépare la manif qui doit conduire au moins 1 millier d’engins pour la manif de jeudi à Paris. Les éleveurs en colère souhaitent manifester leur insatisfaction concernant la prise en compte par le gouvernement de la chute des cours concernant notamment le porc. D’une certaine manière on joue un peu au ping-pong avec la question de l’élevage considérant qu’un jour la solution se trouve à Bruxelles un autre jour en France. Certes des mesures de régulation conjoncturelle peuvent être prises par l’union européenne mais cette dernière ne changera pas se philosophie sur le fond. Du coup une grande partie de la solution en France concerne en particulier la fiscalité et les questions d’application en France des normes. La manif se prépare dejà à l’appel de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs (JA) du Finistère. Les 15 premiers tracteurs quitteront la Pointe Saint-Mathieu (Finistère) mardi à 9 heures, annonce samedi Sébastien Louzaouen, le président des JA. « Un départ symbolique car, dans le Finistère, nous ne sommes pas au bout du bout, mais à la tête de l’Europe », précise le syndicaliste, qui revendique, avec les producteurs et éleveurs du Finistère, la paternité de cette opération. Au total, 80 engins agricoles devraient quitter le Finistère mardi, en prenant la direction de la Normandie, à la vitesse de 35 km/heure. Samedi, plusieurs participants au cortège étaient réunis à Plouzané, près de Brest, pour préparer et nettoyer les tracteurs, ornés du « gwen ha du », le drapeau breton, et décorés de slogans tels que « la colère paysanne monte à Paris ». « C’est toute une logistique qui se met en place depuis un mois. On emmènera avec nous la nourriture, le gazole, l’eau, les toilettes, et on bivouaquera dans des bétaillères ou des Algéco », détaille l’agriculteur syndicaliste. Toutefois, une partie des manifestants pourrait rejoindre la capitale jeudi en car. « Ce n’est pas facile. Moi, je suis seul, j’ai pris un remplaçant. Je n’ai pas pris de congé, je prends simplement quatre jours de vacances pour aller à Paris, raconte Laurent Philippot, 45 ans, producteur de lait à Plouzané. J’espère transmettre mon exploitation à mon fils ou a quelqu’un d’autre, mais il faut faire des travaux importants pour qu’elle soit reprenable : 250.000 euros. Si je n’ai pas de prix (pour l’achat de son lait, ndlr), je ne peux rien faire », ajoute le producteur.
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