Une rentrée politique très confuse
Les Français qui étaient déjà en délicatesse avec les partis politiques n’ont guère trouvé de raison en cette rentrée 2015 à une réconciliation. À gauche d’abord la division a rarement été aussi importante tant au sein du PS qu’avec ses alliés. À l’intérieur du parti socialiste tentent de toujours cohabiter les frondeurs les réformateurs et sociaux libéraux. Dernier avatar de la confusion des idées, la prise de position de Macron sur les 35 heures. Une fausse bonne idée d’après lui. Avec un rétro pédalage qui ne renforce ni la crédibilité de l’intéressé ni celle du gouvernement ou du PS lui-même. L’université d’été du parti socialiste met en évidence l’étendue des divergences internes. Au point que la présence du ministre de l’économie n’est pas souhaitée, ni par lui d’ailleurs, ni par la puissance invitante. Curieuse conception en matière de cohérence de démocratie. Du coup, Macron s’invite au Medef. À la gauche du PS cela ne va pas très fort non plus. Chez les écolos le processus de désintégration d’écologie les Verts est engagée. Avec d’un côté des réformateurs qui veulent soutenir la politique du gouvernement, de l’autre ceux qui veulent se rapprocher de Mélenchon ou en tout cas demeurer sur une ligne gauchiste. Avec sans doute des résultats catastrophiques aux élections régionales l’écologie politique d’Europe écologie les verts aura du mal à subsister en 2016. Mélenchon de son côté s’il parvient à attirer quelque écologistes par contre voit les communistes de plus en plus écarter de lui. À droite la situation est également loin d’être idyllique. Sarkozy peine toujours à réussir son retour et la bataille fait rage pour les primaires avec notamment aussi Juppé et Fillon. À l’extrême droite le FN maintient ses positions à un haut niveau mais le conflit familial et politique entre les Le Pen porte atteint à l’image de banalisation du parti. Du coup tout cela redonne des ailes à Bayrou le centriste. En effet Bayrou a pris acte que les Français le préfère à Hollande ou Sarkozy. De ce fait, il a confirmé cette semaine qu’il se présenterait en cas de candidature de Sarkozy. Au-delà des divergences, il n’apparaît pas que les parties politiques répondent aux grandes questions politiques économiques du moment il n’y a en effet pas de propositions ni même d’analyse sérieuse quant aux conséquences du ralentissement mondial notamment en Chine et qui va lourdement peser sur la croissance et l’emploi de la zone euro. . Sur les questions sociétales c’est un peu le même vide. Ainsi sur la question des migrants on sent la gêne et les contradictions des partis politiques pour affronter avec clarté et efficacité la gestion de ce problème sociétal fondamental dont simplement Hollande a dit qu’il allait s’installer dans la durée. Sur la tendance actuelle est faute de propositions un peu innovante et réaliste il est probable que les Français porteront peu d’intérêt aux élections régionales. D’autant que la réforme des régions été complètement sabotée par le maintien des départements.
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