Pour une hausse des déficits afin de baisser les charges (NKM)
Une idée assez surprenante de la part de Nathalie Kosciusko-Morizet qui propose tout simplement de laisser filer le budget c’est-à-dire d’accroître le déficit pour faciliter l’allégement des charges des les entreprises. Une proposition en tout cas qui va faire débat à droite comme à gauche et qui repose la question de l’orientation de la politique économique européenne. Est à rebours du consensus à droite sur la poursuite encore plus vigoureuse du processus d’assainissement budgétaire engagé par François Hollande depuis 2012 et dont le rythme est souvent jugé insuffisant à Bruxelles ou à Berlin. »Là où c’est subversif, c’est que cela veut dire, et je ne le cache pas, un creusement du déficit », a-t-elle déclaré lors d’une conférence lors de l’université d’été du Medef. »Cela ne sert à rien aujourd’hui d’imaginer changer les choses à la marge, il faut véritablement avoir une politique radicale, il faut accepter l’idée qu’on doit renverser la table », a-t-elle ensuite expliqué à Reuters. Pour l’ancienne candidate à la mairie de Paris, il n’est plus possible de conserver une stratégie par laquelle la droite, une fois au pouvoir en 2017, réduirait d’abord les dépenses pour engager par la suite un allègement des charges. »Ce sera trop tard, on mourra guéri, je comprends cette logique mais je pense qu’elle n’est pas à la hauteur de l’urgence et je veux proposer d’inverser la logique ». Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, il faut ainsi faire baisser les charges sur les entreprises « par l’ascenseur, et descendre en même temps les déficits par l’escalier », ce qui implique que durant quelques années, les économies et les réformes structurelles engagées ne couvriraient pas les réductions fiscales accordées aux entreprises.
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