Gattaz : le bla-bla habituel
Pas très mobilisateur ce discours de Gattaz lors de l’ouverture de l’université d’été du Medef. On sent que Gattaz ménage le gouvernement notamment pour qu’on ne porte pas atteinte au pacte dit de responsabilité. Gattaz réitère sa demande de baisse des dépenses publiques mais sans véritable conviction, ni mêmes proposition. Si l’action du gouvernement n’est effectivement pas à la hauteur des enjeux, le propos de Gattaz apparaît bien de intemporel et ne semble pas prendre en compte l’urgence du moment avec notamment la dégradation de l’environnement international. Gattaz ne parle même pas de la nécessité du redressement industriel alors que depuis deux mois des mois cette industrie ne cesse de reculer mettant en particulier en difficulté nombre de PME sous-traitantes. Alors qu’il y a une urgence à ré industrialiser la France. De toute évidence Gattaz comme le gouvernement sous-estime l’ampleur, la nature et la durée de la crise amplifiée par la situation chinoise. François Hollande et Manuel Valls doivent avoir le courage de réformer la France « dans les six à neuf mois », avant que la campagne présidentielle bloque tout ou que la prochaine tempête économique frappe, a déclaré mollement mercredi Pierre Gattaz. En ouvrant l’université d’été du Medef, le président de la première organisation patronale française a reconnu que « les choses se font aujourd’hui un petit peu » avec la baisse des prélèvements organisée par le Crédit d’impôt compétitivité emploi et le Pacte de responsabilité, dont Manuel Valls vient de confirmer l’ampleur. « Mais il faut aller beaucoup plus vite », a-t-il ajouté devant les chefs d’entreprise, désignant deux urgences : assouplir la législation du travail en donnant la prééminence à l’accord d’entreprise et baisser les dépenses publiques, seule garantie d’une véritable baisse de la fiscalité. « Nous attendons des décisions fortes, courageuses d’ici la fin de l’année, idéalement avec les partenaires sociaux (…). Si on ne peut pas le faire avec eux, j’attends que le gouvernement prenne ses responsabilités », a-t-il ensuite dit lors d’un point de presse. « Le courage du chef, c’est d’y aller. » Pierre Gattaz espère que le futur rapport de Jean-Denis Combrexelle sur la place de la négociation collective permettra d’établir cette prééminence de l’accord d’entreprise sur la loi, ce qui permettra selon lui d’alléger ensuite le Code du travail. « J’espère que Manuel Valls et son gouvernement auront le courage de faire les réformes sur le Code du travail qui est le fléau numéro un des patrons français », avait-il expliqué mercredi sur Europe 1 avant l’ouverture de l’université d’été. Si le ralentissement de l’économie chinoise s’aggrave et provoque une baisse de la croissance mondiale, « si le bateau France n’est pas réparé correctement, on risque de rentrer dans une autre tempête qui risque d’être très grave pour le pays », a-t-il dit lors du point de presse.
0 Réponses à “Gattaz : le bla-bla habituel”