Equilibre financier des retraites : ça ira mieux dans 50 ans
Comme souvent les projections de l’INSEE sont optimistes, pas pour l’immédiat mais dans 50 ans, 45 exactement. En fait un travail de prospective tout à fait approximatif. Il est d’ailleurs plus facile de faire des projections pour les 50 ans qui viennent que pour les 25 ans à venir. Il ira il y aura en effet peu d’observateurs d’aujourd’hui pour vérifier ces hypothèses. La première incertitude concerne le niveau de la croissance, donc celui des rentrées financière. On peut par ailleurs difficilement prévoir l’augmentation de la productivité d’autant que la que les trois quarts de ce qui sera produit d’ici une cinquantaine d’années est encore inconnu. Mais il y aura de toute façon avec les nouvelles technologies une très forte augmentation de la productivité qui pourra affecter le niveau de l’emploi si la croissance n’est pas très forte. Difficile aussi d’hypothéquer sur la démographie. Certes on peut prendre en compte le niveau de fécondité mais ce dernier peut aussi évoluer. Surtout il faut intégrer les conséquences des mouvements migratoires qui peut pourront être bénéfiques( en Allemagne en particulier) pour rajeunir la démographie. Enfin il y a l’espérance de vie et de ce point de vue l’évolution considérable des progrès en matière de médecine pourrait participer à une augmentation sensible de la durée de vie. Du coup les prévisions de l’INSEE paraissent assez hypothétiques et mieux vaudraient déjà assurer l’équilibre financier des retraites pour les 20 ans qui viennent Selon des projections réalisées par l’Insee et le Trésor pour le compte d’Eurostat, la France, en 2060, « se trouverait donc dans une position relativement favorable pour faire face au vieillissement de sa population par rapport à ses partenaires européens ». Les auteurs de cette étude estiment que, dans 45 ans, les dépenses de retraites dans le PIB auront baissé « de manière marquée ». Elles passeraient ainsi de 13,8% en 2013 à 11,2% à 2060. Un niveau somme plus toute supportable qu’aujourd’hui. L’Insee décompose quatre phases sur la période 2013-2060. D’ici à 2020, les dépenses de retraites baisseraient d’abord un tout petit peu en pourcentage du PIB (-0,3%) avant toutefois de revenir à leur niveau de 2013 en 2025. Ce n’est qu’à partir de cette dernière année que le poids des retraites va s’infléchir durablement, baissant de 1% du PIB sur la période 2025-2040, puis encore de 1,6% sur 2040-2060. Les causes de cette sensible amélioration sont multiples. Tout d’abord, les réformes des retraites de 2010 et 2013 vont produire leurs effets. L’Insee explique par exemple que les mesures entrées progressivement en vigueur ces 5 dernières années se traduiront « toute chose égale par ailleurs à l’horizon 2022 par une baisse de la masse de prestations d’environ 2,7% ». De plus, l‘augmentation de la durée de cotisation permettant de bénéficier d’une retraite à taux plein (jusqu’à 43 ans pour les personnes nées en 1973) atteindra son plein effet en 2035 et « devrait limiter la croissance des pensions », explique l’institut. Mais la projection de l’Insee table aussi sur une meilleure conjoncture économique. L’Insee a en effet construit ses prévisions en tablant sur un taux de chômage à long terme de seulement 7,5% ainsi que sur une accélération de la croissance de la productivité (+1,5% sur la période 2040-2060). Autant d’éléments qui, selon l’institut, vont alléger le poids
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