Juppé dans Le Parisien déclare que le débat sur la fessée est ridicule. D’une certaine manière il remet en cause le pédagogisme à la mode qui veut interdire tout châtiment corporel. Certes ce châtiment corporel ne constitue pas sans doute le moyen éducatif à privilégier pour autant à l’inverse le laisser aller général favori la déstructuration sociale voir psychologique de nombre d’enfants notamment dans les milieux défavorisés qui perdent ainsi le sens des valeurs notamment du respect et de la discipline. A l’école, « j’étais un peu dissipé », confesse Alain Juppé dans une interview publiée vendredi dans Le Parisien Magazine dans laquelle il dévoile son projet sur l’éducation… et se livre à quelques confidences. Bien qu’ayant toujours eu « le prix d’excellence », « de la huitième (actuel CM1, NDLR) à la terminale », l’élève de Mont-de-Marsan (Landes) a connu les châtiments corporels. « J’avais un professeur qui avait une manie : il nous prenait la joue et nous tirait la peau, c’était sévère », se souvient-il. « Le surveillant général, lui, avait une badine, dont il se servait dans les rangs… et paf dans les mollets! » Par ailleurs, « il y avait un martinet à la maison. Quand je n’étais pas sage, je prenais parfois des coups sur les guiboles ». Pour autant, « je n’ai pas l’impression d’être traumatisé ». Alain Juppé juge donc le débat sur l’interdiction de la fessée « un peu ridicule ». « Qu’un parent donne la fessée un jour à un bambin parce qu’il est un peu turbulent, cela ne va pas le traumatiser pour la vie. » Dans cette interview de rentrée, le candidat à la primaire de 2016 expose son projet pour l’éducation, qu’il détaille dans un livre à paraître le 26 août, Mes chemins pour l’école (JC Lattès). Avec une priorité affichée: « mettre le paquet sur l’école primaire ». Il propose ainsi d’augmenter de 10% les salaires des enseignants du primaire –qui devront en échange être « plus présents dans l’établissement »- , de réaffecter des effectifs de l’enseignement secondaire vers le primaire, et de « mettre à disposition des crèches des animateurs linguistiques rémunérés ». Alain Juppé « s’engage à maintenir le budget de l’Education nationale à son niveau actuel », mais veut tout de même faire des économies, par exemple en réduisant le nombre d’options et d’épreuves au bac « à quatre ou cinq, le reste des acquis étant soumis au contrôle continu. Cela permettra d’économiser plusieurs centaines de millions d’euros ».
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